Cette nouvelle série du ballet Joyaux de Blanchine s'ouvrait avec le Défilé du corps de ballet.
Je répète peut être mais c'est toujours un grand moment d'émotion que d'y assister. Je trouve ça tellement impressionnant.
Et c'est également l'occasion de rendre hommage à la troupe dans son ensemble.
Toutes les étoiles ont été très applaudies même si les bravo se sont fait plus présents pour les petits nouveaux Isabelle Ciaravola et Mathias Heymann ainsi que pour Dorothée Gilbert, Marie-Agnes Gillot, Mathieu Ganio, José Martinez et Nicolas LeRiche.
Comme je ne savais pas quelle étoile vous montrer je laisse une photo de la pose finale! (j'étais un peu de côté par contre :( )
Après le défilé, place à Joyaux le ballet de Balanchine. Le chorégraphe a construit son ballet comme un hommage à trois grandes écoles de danse (par école j'entend style!), l'école française, russe et américaine.
Le ballet commence par Emeraude censé représenter l'école française. Je ne sais si c'est très flatteur pour nous car c'est la partie que j'ai trouvé la plus ennuyeuse! Disons que cette partie est plus dans la recherche du style que dans le show. Ici pas de triple, quadruple pirouettes, de jambes en 6 six o'clock... Et c'est vrai que ces éléments sont représentatifs du sytle français mais, pas d'ésbrouffe ça ne veut pas dire ennuyeux! Là c'était ennuyeux...
D'accord j'exagère peut mais disons que comparé à Diamant qui dure le même temps, j'ai trouvé cela plus long.
Pourtant les interprètes sont irréprochables. On retrouve avec plaisir Laétitia Pujol après une longue absence. Ces qualités techniques lui font faire de très belles choses et son partenariat avec Mathieu Ganio fonctionne à merveille. Ce dernier semblait heureux d'être là, cela faisait plaisir à voir!
Clairemarie Osta était divine dans son solo de la scicilienne. Pleine de grâce, le visage très ouvert... J'ai adoré.
Dommage dans le pas de deux qui suivait, son partenaire ne semblait pas très concerné.
Alessio Carbone était vraiment excellent dans le pas de trois avec une technique toujours éblouisante (il sautait plus haut que c'est deux partenaires féminines!)
Au final, ce passage reste un moment agréable mais c'est celui qui m'a le moins marquée dans ce triptique.
photo: Clairemarie Osta et Benjamin Pech (désolée toutes mes photos d'Emeraudes sont un peu ratées!!)
Représentative de l'école américaine elle est certainement la partie la plus dynamique.
Toutes les parties avec le corps de ballet sont complètement dominées par Marie-Agnes Gillot. Moi qui aime bien d'ordinaire laisser trainer mon regard du côté des danseurs du CDB pendant les passage des solistes, là je n'ai pas pu détacher mon regard d'elle.
C'est d'ailleur assez impressionnant de voir à quel point les quatres hommes qui la faisaient danser paraissaient petits à côté d'elle. Elle les écrasait un peu par sa personalité.
Le duo Aurélie Dupont/Mathias Heymann était très homogène, très réussit et techniquement spectaculaire. Après il est vrai que Mathias Heymann ne pas autant emballé que dans la fille mal gardée ou Onéguine. Il avait des sauts magnifiques mais pour le reste... (enfin c'est peut être le rôle qui veut ça)
Bref, ce passage est l'un de mes favoris. Il apporte vraiment de la bonne humeur dans la salle!
Photo: Aurélie Dupont et Mathias Heymann
La soirée se terminait en beauté avec Diamant. Cette partie représente donc l'hommage à l'école Russe.
Les ensembles étaient très impressionnants, le corps de ballet important.
Coup de chapeau aux deux interprètes principaux Agnes Letestu et José Martinez, le couple parmis les couples! C'est toujours un grand bonheur de les voir danser ensemble; Il dégagent une autorité et une classe incroyable. José Martinez a particulièrement brillé dans ses solos et les deux étoiles ont été ovationnées aux saluts.
Bravo également aux demi-solistes féminines qui avaient beaucoup de style.