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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 19:25

Cette nouvelle série du ballet Joyaux de Blanchine s'ouvrait avec le Défilé du corps de ballet.

 

Je répète peut être mais c'est toujours un grand moment d'émotion que d'y assister. Je trouve ça tellement impressionnant.
Et c'est également l'occasion de rendre hommage à la troupe dans son ensemble.

Toutes les étoiles ont été très applaudies même si les bravo se sont fait plus présents pour les petits nouveaux Isabelle Ciaravola et Mathias Heymann ainsi que pour Dorothée Gilbert, Marie-Agnes Gillot, Mathieu Ganio, José Martinez et Nicolas LeRiche.


Comme je ne savais pas quelle étoile vous montrer je laisse une photo de la pose finale! (j'étais un peu de côté par contre :( )

 

 

defile-2009.jpg

 

 

Après le défilé, place à Joyaux le ballet de Balanchine. Le chorégraphe a construit son ballet comme un hommage à trois grandes écoles de danse (par école j'entend style!), l'école française, russe et américaine.

Le ballet commence par Emeraude censé représenter l'école française. Je ne sais si c'est très flatteur pour nous car c'est la partie que j'ai trouvé la plus ennuyeuse! Disons que cette partie est plus dans la recherche du style que dans le show. Ici pas de triple, quadruple pirouettes, de jambes en 6 six o'clock... Et c'est vrai que ces éléments sont représentatifs du sytle français mais, pas d'ésbrouffe ça ne veut pas dire ennuyeux! Là c'était ennuyeux...
D'accord j'exagère peut mais disons que comparé à Diamant qui dure le même temps, j'ai trouvé cela plus long.

Pourtant les interprètes sont irréprochables. On retrouve avec plaisir Laétitia Pujol après une longue absence. Ces qualités techniques lui font faire de très belles choses et son partenariat avec Mathieu Ganio fonctionne à merveille. Ce dernier semblait heureux d'être là, cela faisait plaisir à voir!

Clairemarie Osta était divine dans son solo de la scicilienne. Pleine de grâce, le visage très ouvert... J'ai adoré.
Dommage dans le pas de deux qui suivait, son partenaire ne semblait pas très concerné.

Alessio Carbone était vraiment excellent dans le pas de trois avec une technique toujours éblouisante (il sautait plus haut que c'est deux partenaires féminines!)

Au final, ce passage reste un moment agréable mais c'est celui qui m'a le moins marquée dans ce triptique.

photo: Clairemarie Osta et Benjamin Pech (désolée toutes mes photos d'Emeraudes sont un peu ratées!!)

 

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 Représentative de l'école américaine elle est certainement la partie la plus dynamique.

Toutes les parties avec le corps de ballet sont complètement dominées par Marie-Agnes Gillot. Moi qui aime bien d'ordinaire laisser trainer mon regard du côté des danseurs du CDB pendant les passage des solistes, là je n'ai pas pu détacher mon regard d'elle.
C'est d'ailleur assez impressionnant de voir à quel point les quatres hommes qui la faisaient danser paraissaient petits à côté d'elle. Elle les écrasait un peu par sa personalité.

Le duo Aurélie Dupont/Mathias Heymann était très homogène, très réussit et techniquement spectaculaire. Après il est vrai que Mathias Heymann ne pas autant emballé que dans la fille mal gardée ou Onéguine. Il avait des sauts magnifiques mais pour le reste... (enfin c'est peut être le rôle qui veut ça)

Bref, ce passage est l'un de mes favoris. Il apporte vraiment de la bonne humeur dans la salle!

 

Photo: Aurélie Dupont et Mathias Heymann

 

 

 

rubis.jpg

 

 

La soirée se terminait en beauté avec Diamant. Cette partie représente donc l'hommage à l'école Russe.

Les ensembles étaient très impressionnants, le corps de ballet important.
Coup de chapeau aux deux interprètes principaux Agnes Letestu et José Martinez, le couple parmis les couples! C'est toujours un grand bonheur de les voir danser ensemble; Il dégagent une autorité et une classe incroyable. José Martinez a particulièrement brillé dans ses solos et les deux étoiles ont été ovationnées aux saluts.
Bravo également aux demi-solistes féminines qui avaient beaucoup de style.

 

 

diamant.jpg

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 19:15

Hier 28 septembre 2009, j'étais donc de retour au palais Garnier pour découvrir la nouvelle série de Giselle qui ouvrait la saison. Je n'ai pris que deux places en croisant très fort les doigts et le hasard m'a fait tomber sur les distributions Ciaravola/Bullion et Osta/Pech. Pas mal !

Il y avait du beau monde hier pour assister à la double prise de rôle d'Isabelle Ciaravola et Stéphane Bullion dans les rôles de Giselle et Albrecht. Pierre Lacotte, Noëlla Pontois, Gislaine Thesmar... tous étaient venus voir la nouvelle étoile et le premier danseur.

Tout d'abord, est-il besoin de le rappeler ? Giselle est un ballet magnifique, plein de fraîcheur et de magie. C'est le premier que j'ai vu à l'Opéra quand j'étais toute petite et j'étais donc plus que ravie de le revoir.
Dès son entrée en scène Isabelle Ciaravola EST complètement Giselle. Et pourtant j'avais de gros doutes au début concernant les deux interprètes. Le premier acte est un passage qui (selon les distributions) m'a complètement emballé ou au contraire profondément ennuyée.
Mais pas d'ennui cette fois-ci. Isabelle apporte une grande fraîcheur au rôle. Sa pantomime est très claire, précise, étudiée. Elle est charmante. Et la technique suit. La variation du premier acte était magnifique avec une première arabesque penchée à couper le souffle.
On sens qu'elle a l'habitude de danser avec Stéphane Bullion. Il avait une grande complicité entre eux. Ce dernier m'a d'ailleurs surprise. Il était à l'aise au premier acte et a beaucoup amélioré ses réceptions qui sont vraiment moins bruyantes que par le passé. Cela faisait plaisir à voir.
Karl Paquette quant à lui était un peu effacé en Hillarion. Son mime n'était pas très convaincu... Je pense qu'il doit être bien meilleur en Albrecht.
Mais si nous parlons du premier acte, il faut absolument évoquer la fameuse scène de la folie. Lorsque Giselle, trahie, devient folle et meurt. J'ai retenu mon souffle tout du long. C'est un passage très compliqué. Quasiment pas de danse, tout doit passer dans les expressions et le mime. Et Isabelle a été bouleversante. On la sentait complètement perdue. Le regard au loin, et puis ce sourire éteint lorsqu'elle esquisse quelques pas, souvenirs de son amour perdu... C'était très beau, très impressionnant. Stéphane Bullion a également été très bien dans passage, lorsqu'Albrecht se rend tout d'un coup compte de ce qu'il vient de provoquer...

 

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Deuxième acte et autre ambiance. Nous sommes dans un cimetière près de la tombe de Giselle où ses anciens soupirants viennent lui apporter des fleurs...
L'entrée des Willis est vraiment l'un de mes passage préféré. Je trouve ça vraiment prenant. Avec cette musique sublime, dommage que l'orchestre n'ai pas toujours suivi. Laura Hequet c'est bien sortie du difficile rôle de Myrtha. J'avoue que j'ai eu du mal à comprendre ce qu'elle cherchait à exprimer à travers son personnage mais la technique était splendide avec des équilibres sur pointes impressionnants.
Ensuite Giselle apparaît. Le moment où elle reprend vie était magnifique. Je ne vais pas épiloguer sur tout l'acte, c'est vrai que je n'ai pas vu les autres interprètes du rôle cette année mais j'ai été conquise. C'était juste beau ! L'adage en particulier était particulièrement réussit et a d'ailleurs été ovationné. On avait l'impression qu'Isabelle flottait dans les bras de Stéphane.

En conclusion. Une bien belle soirée où on ne peut que regretter qu'ils n'ai pas eu une date supplémentaire pour pouvoir les applaudir encore...


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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 16:25

De retour de vacances j'ai enfin pu assister à une représentation de la fille mal gardée.

Hier ce sont Dorothée Gilbert et Mathias Heymann qui interprétaient les deux personnages principaux.

Tout d'abord un mot sur ballet. Cette Fille mal gardée est un véritable bonheur. L'histoire assez simple d'une fille un peu dissipée qui refuse le mari riche mais pas très malin que veut lui donner sa mère, est surtout le prétexte à un très beau moment de comédie.
C'est drôle, c'est frais, on rit de bon coeur et on a le sourire aux lèvre du début à la fin.
Alors bien sur ca n'est pas le lac des cygnes mais le décors en carton pate, les danseurs déguisés en poules et coq, le corps de ballet qui s'amuse, moi j'adore.

 

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Hier Dorothée Gilbert nous a campé une très belle Lise. Très piquante, drôle, une pantomime très lisible. On a du mal à croire qu'elle était en tournée en Australie la semaine dernière! Moi qui ai du mal à me défaire de mon décalage horraire, chez elle pas une trace fatigue. Elle semblait très heureuse sur scène et nous a offert de beaux moments de comédie en compagnie de Stéphane Phavorin qui campait sa mère. Car ici, comme pour la marâtre de Cendrillon, le rôle de la mère est tenue par un homme!
Stéphane Phavorin a d'ailleur déployé des trésors de comédie pour faire vivre son personnage. C'est très outré et pourtant ca marche d'un bout à l'autre. (et puis génial le petit moon walk pour venir saluer!)

Mathias Heymann est l'interprète presque idéal du rôle de Colas (le fiancé de Lise, enfin celui dont elle veut!). La technique est vraiment éblouissante. Il a un sourire, une joie d'être sur scène qui font vraiment plaisir à voir. Ce n'est toujours pas mon danseur préféré (mais ca encore une fois c'est une question de goût) mais c'est vraiment l'étoile masculine dont l'Opéra avait besoin après les départs de Manuel Legris, Kader Belarbi, Laurent Hilaire... C'est toujours un bonheur de le voir sur scène. On sait qu'on va passer un bon moment.

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Mon coup de coeur va au personnage d'Alain, le fiancé malheureux. Simon Valastro est vraiment irresistible dans ce rôle qui fait un peu idiot du village plus intéressé par son parapluie que par Lise, mais pas seulement. Il réussit à nous rendre le personnage très attachant. Simon Valatro est de toute façon un artiste que j'apprécie beaucoup depuis un concours de promotion où je l'avais vu dans une variation de l'Oiseau de feu. Pour ceux qui se procureront le DVD de la Dame aux Camélias, il y campe un excélent compte de N.

Enfin, coup de chapeau au corps de ballet, très dynamique et plein de bonne humeur. Ils nous font passer une belle soirée.

Bref cette fille mal gardée est le ballet idéal pour conclure en beauté cette saison à l'Opéra de Paris.



 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 16:14

Hier soir avait lieu au Palais Garnier la première représentation de Proust ou les intermitences du coeur. Ce ballet de Roland Petit créé en 1974 était entré au répertoire du ballet de l'Opéra de Paris en 2007. Il connait donc aujourd'hui sa première reprise.

Inspriré de l'oeuvre de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, le ballet n'est évidemment pas une adaptation fidèle. Il est en effet impossible de rendre par la danse toute la densité de ces livres. Il s'agit donc d'une suite d'impressions, comme des souvenirs, reliés à l'oeuvre de Proust.

Le résultat donne donc une succession de pas de deux ou de mouvements d'ensemble sur des musiques chères à l'auteur.
Forcément dans ce genre de ballet sans trait naratif fort, il y a du bon et du moins bon...

Arpès un introduction chantée le ballet commence vraiment avec "la petite phrase de Vinteuil". Chorégraphie assez peu originale mais magnifiquement interprétée par Laura Hequet et Christophe Duquenne, tous deux pleins d'élégance.

"Les aubépines" sont aussi un tableau sans beaucoup d'intérêt malgré la fraicheur de Mathilde Froustey.

Ensuite un tableau mettant en scène les personnages de d'Odette et de Swann avec la belle présence d'Eve Grinsztajn.

Le spectacle commence à prendre de l'intérêt avec le tableau des "jeunes filles en fleur". Très frais avec une jolie chorégraphie et la présence lumineuse d'Isabelle Ciaravola.

Puis le grand moment du premier acte, le pas de deux de la prisonnière. Le partenariat entre Hervé Moreau (qui campe Proust jeune) et Isabelle Ciaravola (Albertine) fonctionne toujours aussi bien. Lui parfait dans ses emportements et sa frustration, elle touchante en belle endormie. De beaux moments d'abandon et beaucoup d'émotions pour conclure l'acte.

Après le paradis, nous plongeons au deuxième acte dans les images de l'enfert proustien.
Nous rencontrons deux nouveau personnages, Morel, violoniste virtuose et M. de Charlus qui l'idolatre. Stéphane Bullion est parfait avec ce qu'il faut de détachement pour rendre son personnage crédile. En plus la technique suit ce qui ne gache rien!
Manuel Legris quant à lui surprend encore en vieil homme un peu ridicule et fasciné par le jeune homme.

Je passe rapidement sur les deux tableaux suivants en notant tout dê même les belles prestations des danseurs (Manuel Legris en tête!)
Et j'arrive au combat des anges, l'un des plus grand moment du ballet. Florian Magnenet c'est très bien sortit de la difficile variation de Saint Loup. Ensuite, il semblait un peu écrasé par la personalité de Stéphane Bullion mais en même temps c'est le personnage qui veut cela. Ce pas de deux est vraiment magnifique. Un émotion très forte en ressort.

 
Je passe enfin sur le final que je trouve long et un peu ridicule!

Roland Petit est venu saluer à la fin et à la sortie des artistes, je l'ai vu passer avec sa femme Zizi Jeanmaire. Cela fesait un drôle d'effet de voire de telles légendes d'aussi près! (même si je ne leur ai pas adressé la parole, d'ailleur personne n'a osé les approcher!!)

photo lors des saluts: Stéphane Bullion, Hervé Moreau, Isabelle Ciaravola et Manuel Legris

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 16:03

C'est le 15 mai dernier que Manuel Legris a fait ses adieux officiels à la scène.

Pour ce faire, il a désiré être entouré de sa "famille" de danse et de réunir l'ensemble du ballet de l'Opéra de Paris à l'occasion du défilé. Cet évènement instauré par Serge Lifar a traditionnellement lieu une fois par an. Cet année il a inauguré la nouvelle saison, lors de la soirée Robbins. Exceptionnellement le Défilé a une nouvelle fois eu lieu en ce mois de Mai. C'est dire si cette soirée s'annonçait en tout point spéciale.

L'occasion également de voir défiler pour la toute première fois, moins d'un mois après leur nomination, les deux nouvelles étoiles Isabelle Ciaravola et Mathias Heymann.
Chez les femmes, à l'applaudimètre, Isabelle Ciaravola, Dorothée Gilbert et Aurélie Dupont ont emporté les faveurs du public. Chez les hommes les applaudissements les plus nourris sont allés à Mathias Heymann et Nicolas LeRiche, Manuel Legris étant absolument hors catégorie ce soir-là!!
Un défilé est toujours un grand moment. Personnellement cela m'impressionne toujours beaucoup de voir tous ces danseurs marcher en lignes parfaites, dans leurs tutus, sur cette très belle musique de la marche des Troyens de Berlioz. Ce soir bien entendu l'ambiance était plus particulière. On sentait que l'ensemble du corps de ballet voulait célébrer l'une de ses plus grandes étoiles. L'atmosphère était absolument indescriptible. Peu de personnes dans le public était là par hasard. Nous avions droit à une vraie audience d'habitués qui partagent une vraie histoire avec cette troupe.
 

Il faut aussi remarquer que le Palais Garnier était plein à craquer!! Les places étaient difficiles à trouver. Sur le parvis de l'opéra des places se revendaient jusqu'à 130 euros!! Pour ma part, j'en était loin avec une place à 7 euros là-haut dans les stales!!

Le ballet c'est ensuite déroulé "normalement". Avec une magnifique prestation finale de Manuel très investit dans le rôle d'Onéguine. Clairemarie Osta est une sublime Tatiana. Pleine d'émotion. Décidément une très grande artiste.
Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann étaient toujours très convaincants dans les rôles d'Olga est Lenski. Ils en sont vraiment les interprètes idéaux. A noté l'incroyable solo de Mathias Heymann avant le duel du deuxième acte. Je trouve souvent un peu juste niveau interprétation mais là... magnifique vraiment. Et puis c'est tout un symbole de voir Manuel Legris et Mathias Heymann en amis/ennemis. L'étoile qui arrive et celle qui s'en va. Un beau passage de témoin. Une relève assurée.

Pour conclure, les saluts. Des saluts classiques du corps de ballet, solistes... Puis tous les danseurs quittent le plateau laissant Manuel Legris seul face au public qui se lève tout naturellement pour lui réserver une véritable ovation.
Une véritable pluie de bouquet de fleurs c'est abatue sur scène avant la traditionnelle pluie de conféties.
Manuel a salué de tous les côtés de la scène, seul, puis avec ses partenaires. Il fait venir sur scène une Aurélie Dupont visiblement très émue, puis nombre de ses anciennes partenaires. A noter la véritable ovation révervée à Monique Lourdières toujours aussi adorée du public.

Puis le rideau tombe, la salle c'est ralumée et pourtant le public ne quitte pas la salle. Le rideau se relève. Manuel retourne saluer, seul, avec Clairemarie, le corps de ballet...

Le rideau retombe. On entend l'ovation que reserve le corps de ballet à l'étoile.On pense que c'est vraiment la fin. Pourtant le public reste, applaudit, appel le nom de Manuel... Le rideau mettra très longtemps à se relever mais se relèvera finalement. L'occasion de découvrir sur scène l'ensemble du corps de ballet. De nombreux anciens danseurs. Manuel fera saluer beaucoup de monde, même Brigitte Lefevre (histoire de casser l'ambiance). On sentait qu'il était touché de ce bel hommage.
Car plus encore que de simples adieux, nous avons eu droit à une véritable déclaration d'amour de la part du public à sa plus brillante étoile.

Avec Manuel Legris c'est toute la génération d'étoile nommée par Rudolf Noureev qui s'en va. Manuel était de plus l'un des danseur les plus aimé de l'Opéra.
Une page se tourne dans l'histoire du ballet.

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 15:42

HIER SOIR ISABELLE CIARAVOLA ET MATHIAS HEYMANN ONT ETE NOMME ETOILES A LA SUITE DE LA PREMIERE REPRESENTATION D'ONEGUINE.

Quelle soirée vraiment! c'est assez dingue ce qu'il c'est passé hier au Palais Garnier.

Tout d'abord un petit mot sur le ballet:

Onéguine nous raconte la tragique histoire de Tatiana. Le premier acte se déroule dans la maison de cette dernière, en Russie où elle vit avec sa mère et sa soeur Olga. Un jour le fillancé d'Ogla, Lenski, vient lui rendre visite accompagné d'un ami, Onéguine. Tatiana tombe aussitôt sous le charme mais le jeune homme se montre distant. Elle décide alors de lui envoyer une lettre d'amour.

Au deuxième acte nous assistons à un bal donné pour l'anninversaire de Tatiana. A cours de la soirée Onéguine la prend à part et veut lui rendre sa lettre. La jeune fille refuse. Alors Onéguine déchire la lettre sous ses yeux pour lui faire comprendre qu'elle ne l'intéresse pas. Pire il se met à "flirter" ouvertement avec sa soeur Olga. Lenski ne le supporte pas et provoque Onéguine en duel. C'est ce dernier qui va avoir le dessus et tuer Lenski.

Le 3e acte se déroule 10 ans plus tard. Tatiana est maintenant mariée à un prince. Onéguine reviens et constate qu'il a gaché sa vie en passant à côté de Tatiana. Il lui envoie alors une lettre pour lui annoncer son amour et sa venue prochaine. Malgré les sentiments qu'elle a toujours pour lui, Tatiana le repousse et pour lui rendre la monnaie de sa pièce, déchire sa lettre devant lui. Le ballet se termine sur le profond désespoir de Tatiana.


Le ballet est donc très fort du point de vu émotionnel. Il est de plus sublimé par ses interprètes. Hervé Moreau est parfait en Onéguine qu'on adore détester. Isabelle Ciaravola sublime en Tatiana. L'évolution de son personnage est limpide. Tous les sentiments passent sur son visage. Chacun des pas deux que partagent les deux interprètes sont de pur moments d'émotion. Il faut évidemment citer le dernier pas de deux, qui conclu le ballet de manière absolument déchirante. Il est difficile de ne pas être emporter par l'histoire et le drame qui se déroule sous nos yeux.

 

Mathias Heymann était une vraie bonne surprise. Lui qui est plus connu pour sa technique époustouflante que pour ses qualités interprétatives a campé un Lenski sesible et habité. Son solo de désepoire avant le duel était prenant.

 

Bien sur il faut rendre hommage à Myriam Ould-Braham qui était une Olga pleine de vie et de fraicheur... C'était un peu dur de la voir ainsi laissée de côté...

 

Cette première fut un véritable succès. La salle n'en finissait plus d'applaudir et de féliciter les artistes.

  

Puis les saluts... le rideau se relève, une fois, deux fois... puis à la troisième Gérard Mortier et Brigitte Lefevre arrive sur scène... Moi qui ne me cache pas d'être une grande admiratrice d'Isabelle Ciaravola je dois dire que mon coeur c'est serré. Je n'avais jamais assisté à une nomination. Cette soirée (et son héroïne) était tellement exceptionnelle que la nomination est apparue comme une évidence.

Mortier nous annonce qu'il est sur scène pour une bonne raison (on s'en doute!) à savoir la nomination de deux étoiles! Honneur aux dames il annonce la nomination d'Isabelle Ciaravola qui entraine une véritable explosion de joie dans la salle. Isabelle se jette dans les bras de son partenaire et du directeur de l'Opéra. Puis elle s'avance vers le centre de la scène et là semble vraiment réaliser se q'uil viense de se passer. Elle prend son visage dans ses mains et s'avance.
Puis deuxième annonce avec la nomination de
Mathias Heymann

deuxième explosion de joie. Il va saluer puis c'est au tour des deux danseurs en même temps. Ils se prennent dans les bras saluent...

Un moment magique et unique!

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 15:15

 

Quelques impressions sur le ballet de John Neumeier qui faisait cette année son entrée au répertoire de l'Opéra de Paris.

 

En un mot, impressionnant. Impressionnant tout d'abord par les effectifs. On compte en effet près de 30 danseurs hommes sur scène (ce qui est assez rare). Impressionnant ensuite par la puissance de la musique et de la chorégraphie.
Bon, il faut le dire j'ai trouvé cela un peu long au démarage. Le côté "je me roule par terre pendant 10 minutes", on attend que ça passe! Et ça passe. Ensuite arrive le tableau de la guerre et c'est vraiment là que le ballet commence pour moi. Avec un Jérémie Bélingard magnifique avec un investissement total dans son rôle.
Puis les tableaux s'enchaînent. Les saisons passent avec bonheur et légèreté.

 

 

 

Puis vien la nuit. Certainement LE passage qui m'a le plus touchée. Delphine Moussin fait son entrée dans le silence le plus total (si l'on exepte les intpestifs tousseurs du parterre!). Puis s'enchaine un pas de trois entre Nicolas LeRiche, Delphine Moussin et Stéphane Bullion plein de poésie avec des portés toujours recherchés, des pauses esthétiques, un pur moment de bonheur et une respiration bienvenue après les déchainements de la première partie.

Le final s'annonce avec l'apparation de l'ange. Rôle bref mais intense avec la toujours sublime Clairemarie Osta pleine de fantaisie dans ce rôle qui fait plus penser à un Efle, un espris mutin, qu'à un ange. Et puis le magnifique pas de deux de l'Homme et de l'Ange... un grand moment...

Pour résumer un très beau ballet qui, s'il met un peu de temps à démarer, rèussit à nous embarquer totalement par la musique et la danse.

 

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  photo de : Laurent Philippe

La deuxième distribution permettait à Hervé Moeau de faire enfin son retour sur scène dans un premier rôle après de long mois d'absence.

Son interprétation du rôle de l'homme est assez différente de celle de Nicolas LeRiche mais tout aussi prenante et intense.

Il est en harmonie totale avec Isabelle Ciaravola, très à son aise dans le rôle de l'ange. Leur pas de deux est fluide, leur danse extrèmement agréable à regarder. Une vraie entente existe entre les deux partenaires. Ils donnent un vrai souffle épique à ce ballet qui ne manque pourtant pas de puissance.

 

 

 

 

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 13:57

Deuxième suite en blanc et toujours autant de plaisir.

La sieste, toujours aussi vive et malicieuse avec trois belles interprètes (Abbagnato, Romberg, Ciaravola)

Thème varié avec Sara Kora Dayanova un peu décevante. On remarquait plutôt ses deux flamboyants partenairs, Mathias Heymann et Emmanuel Thibault.

Très jolie Sérénade avec une Charline Giezendanner très fraiche.

Myriam Ould-Braham toujours parfaite, vive, fine dans le pas de cinq.

Très décevante Cigarette d'Emilie Cozette sans style ni âme.

Mazurka un peu contrastée pour Nicolas LeRiche. Enormément de charisme mais peu de style.

Magnifique moment suspendu dans le temps pour Aurélie Dupont et Hervé Moreau dans l'adage. Une danse parfaitement à l'unisson et beaucoup de poésie.

Flûte très musicale et légère pour Clairemarie Osta même si la flutiste n'avait pas l'air très convaincue!

Et un final magnifique plein de panache (même si les fouttés d'Emilie Cozette en manquaient cruellement!)

 

photo: arrière plan: Allister Madin, Josua Hoffalt, Mathilde Froustey. 2e plan: Eleonora Abbagnato, Stéphanie Romberg (au sol), Isabelle Ciaravola. Premier plan: Aurélie Dupont (sur les épaules d'Hervé Moreau) et Emilie Cozette (sur les épaules de Nicolas LeRiche)

 suite-en-blanc.jpg

 

Benjamin Pech et Delphine Moussin dans l'Arlesienne.

Benjamin Pech est époustouflant!
Oui ca n'est pas un commentaire très contructif mais c'est vraiment l'impression qu'il m'est restée à la sortie!!

 

 arlesienne.jpg

 

 

 

Pour la deuxième fois eu la chance de voir le splendide Boléro de Nicolas LeRiche.. Les deux danseurs secondaires Florian Magnenet et Guillaume Charlot étaient très fades contrairement au corps de ballet très puissant. Du coup on ne voyait vraiment que Nicolas, il était envoutant!

Le clou de la soirée!

 

 

  bolero-copie-1.jpg

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 13:55

Quelques impressions sur la soirée Lifar-Petit-Béjart que j'ai eu l'occasion d'aller voir hier, mercredi 4 février.

Tout d'abord, quelle bonne idée que cette soirée! C'est un vrai bonheur, la direction ne c'est (pour une fois) pas moquée de nous! Trois chorégraphes majeurs, trois oeuvres magnifiques réunies en une seule soirée.

Suite en Blanc: Du classique de chez classique. Pas d'histoire, juste de la danse. C'est génial de pouvoir admirer les danseurs dans une pure démonstration de style académique. Cette mise en scène, ces tutus blancs... ca m'a rappelé, dans une certaine mesure, le défilé du corps de ballet.

La sieste, interprétée par Eleonora Abbagnato, Isabelle Ciaravola et Stéphanie Romberg. Moment très légé, très bien interprété par ces trois danseuses finalement très "assorties" malgrè leurs physiques assez différents.

Thème Varié avec Christophe Duquenne, Alessio Carbone et Dorothée Gilbert. C'est toujours un bonheur de voir danser Dorothée même si elle était hier en petite forme (ca arrive!). Par contre quelle honte de si mal distribuer Alessio Carbone. Ce magnifique danseur aurait bien mérité un solo (la mazurka pourquoi pas) ou le rôle principal de l'Arlesienne...

Sérénade avec une Myriam Ould-Braham lumineuse, très subtile, une magnifique artiste vraiment. C'est toujours un bonheur de la voir évoluer sur scène.

Pas de cinq avec Muriel Zusperreguy. La bonne surprise de la soirée. Moi qui ne suis pas spécialement fan, je l'ai trouvée très convaincante.

La cigarette. Les mots me manquent!! Déjà c'est de loin mon passage préféré du ballet et de plus Aurélie Dupont a été tout simplement impériale. Dès qu'elle arrive sur scène elle en impose! C'est une reine, elle nous a offert un très beau moment et a d'ailleur été très justement ovationnée à la fin.

La mazurka de Karl Paquette. Autre jolie surprise du ballet. Très propre, beaucoup de style et ce charisme...

Adage avec Dephine Moussin et Mathieu Ganio. Delphine semblait un peu grande pour Mathieu, ils n'étaient pas toujours ensemble, dommage...

La Flute de Laétitia Pujol, vive enjouée. Il n'y a rien à dire c'était quasi parfait!

L'Arlesienne: Un ballet puissant! Le corps de ballet fait un peu tapisserie mais rien que pour les deux interprètes principaux ca vaux le coup. Jérémie Bélingard aussi halluciné qu'hallucinant m'a squottchée! Et Clairemarie Osta... aaah Clairemarie Osta! que j'aime cette danseuse. Hier soir elle était parfaite, tellement juste, tellement émouvante... ca m'a touchée!

Boléro: Le clou de la soirée! Tout le monde l'attendait et je pense que personne n'a été déçu!! C'est toujours très impressionnant à voir "en live". Cette table, ces hommes assis... Nicolas LeRiche au meilleur de sa forme, tout comme Karl Paquette et Stéphane Bullion. Un très bon corps de ballet, un très bon moment!

Et pour résumer une soirée très bien contruite avec trois ballets radicalement différents. D'un côté la poésie de Suite en Blanc, la force de l'Arlesienne et la cerise sur le gâteau avec Boléro. Bon c'est vrai que je suis aussi très bon public, mais après certaines choses qu'on a vu la saison passée, des soirée comme ca font plaisir à voir.

La photo est un peu minable et je m'en excuse mais ma voisine de loge n'étant pas très conciliante j'ai eu du mal à prendre une photo avec flash!! Il s'agit des saluts (complètement flous du Boléro!)

 

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 13:49

Ca y est je suis enfin allée voir Raymonda qui se joue au Palais Garnier durant tout le mois de décembre.

Alors Raymonda, c'est un grand ballet classique. Le premier qu'a remonté Noureev quand il est arrivé à la direction de la danse de l'Opéra de Paris.
C'est ce que l'on appelle un grand spectacle. Une intrigue ultra-minimaliste qui est le prétexte à 3h15 de danse.

En gros, Raymonda (comme son nom l'indique) c'est l'histoire d'une princesse qui s'appelle... Raymonda. Elle est fiancée à un soldat croisé (ca se passe au Moyen-Age), Jean de Brienne, qu'elle n'a jamais rencontré .
Pendant que son fillancé est à la guerre, elle, elle s'amuse avec ses amis Henriette, Clémence, Béranger et Bernard. A ce moment entre dans son château Abderam, le chef des Sarrasins, qui dépose une montagne de bijoux aux pieds de Raymonda en signe d'hommage. Effrayée cette dernière le repousse.

Mais un peu plus tard, elle va s'endormir et rêver à son mariage, son prince... Quand tout d'un coup l'image d'Adberam vien se substituer à celle de Jean son fillancé.
Après ce rêve, Raymonda est invitée par Abderam à assister aux festivités qu'il donne en son honneur et la jeune femme se laisse entrainer dans plusieurs danses avec le sarrasin.

Mais là, arrive Jean de Brienne qui, histoire de gâcher la fête, va provoquer Abderam en duel (en même temps il a essayé de lui piquer sa fillancée!) C'est le croisé qui va avoir l'avantage sur le sarrasin et le tuer.

Le troisième acte célèbre le mariage de Jean et Raymonda.

Voilà je disais donc une intrigue assez minimaliste parce que, en gros, dans le premier acte on prépare le mariage, dans le deuxième on concentre toute l'intrigue (les festivité d'Abderam, le duel...) et dans le troisième on se marie!

Tout n'est que prétexte à de grands moments de danse (et c'est pas plus mal fianlement!)

La mise en scène est impressionnante, les décors grandioses (surtout celui de la tente dans le 2e acte), les costumes magnifiques...
Les danseurs sont extrèmement nombreux sur scène et il faut ajouter une dizaine de figurants.

Le résumé de la représentation du 6 décembre dans l'article qui suit!

photo: Agnes Letestu et Stéphane Bullion, Karl Paquette (Abderam), à l'arrière on peut reconnaitre Simon Valastro et Charline Giezendanner.

 

  raymonda.jpg

 

Pour la représentation du 6 décembre 2008 c'est donc Agnes Letestu, Stéphane Bullion et Karl Paquette qui tenaient les rôles principaux.

Agnes Letestu est la plus ancienne étoile de l'Opéra, elle a déjà dansé Raymonda lors de la dernière reprise, c'est donc une valeur sûre! Et elle n'a pas faillit!
Raymonda, est un vrai marathon pour la danseuse. 7 variations solos, au moins 4 pas de deux auxquels il faut ajouter les pas de trois, de cinq, les grands pas d'action...
Donc bien sur c'est impossible que tout soit nickel d'un bout à l'autre mais elle s'en est très bien sortie, avec beaucoup de classe. Les variations du voile (premier acte) et la fameuse claque du troisième acte étaient très réussies.

Stéphane Bullion fesait hier sa prise de rôle en Jean de Brienne et il s'en est très bien tiré. Belle technique, il a en plus de grandes qualités de partenaire, ce qui est important quand on danse avec la grande Agnes (1m75 quand même!)
Après c'est vrai que son rôle est complètement inintéressant. Parce que à part épouser l'héroïne à la fin, il fait pas grand chose de sa vie ce brave Jean.


  Bien sur le rôle le plus valorisant est celui d'Abderam. Donc bien sur on peut partir avec un petit à priori. Le grand, beau blond aux yeux bleus Karl Paquette c'est pas forcément l'idée qu'on se fait du guerrier arabe, mais pourtant ca passe. Il c'est tein les cheuveux pour le rôle et franchement, ca change tout!! En plus, ceux qui l'on déjà vu sur scène savent que Karl est hyper charismatique et réussit à sauver toutes les situations!

Dans les seconds rôle, Florian Magnenet et Julien Meyzindi étaient parfaits en Bernard et Béranger.
Eve Grinsztajn était une très belle Clémence avec beaucoup d'allure. Dommage qu'on ne lui ai pas donné une Raymonda. Aurélia Bellet était un peu décevante en Henriette qui est pourtant un rôle hyper sympathique.

Nous avions également droit à un corps de ballet de grande classe où on distinguait particulièrement les sujets Mathilde Froustey, Laura Hecquet, Sarah Kora Dayanova, Gil Isoart, Simon Valastro, Charline Giezendanner (qui n'est pas sujet mais je lui souhaite bonne chance pour le prochain concours de promotion car elle le mérite!)

photo: Bétrice Martel (qui jouait la reine), Eve Grinsztajn, Julien Meyzindi, en deuxième ligne: Mathilde Froustey er Gil Isoart 

 

 

  raymonda-2.jpg

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