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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 11:42

« Mais si, ça c’est super connu ! ».

En entendant ma voisine répéter cette phrase 5 ou 6 fois pendant la représentation, je me suis posée la question : mais au fond qu’est-ce qui n’est pas connu dans le Lac des Cygnes ?

Ce ballet attire toujours un public nombreux et varié venu voir « LE ballet classique des ballets classiques » et il n’est pas besoin d’être un balletomane avertit pour connaitre la musique de Tchaïkovski, les quatre petits cygnes, les mouvements des actes blancs…

J’ai toujours du mal à dire quel est mon ballet préféré. Pour autant, à bien y réfléchir, le lac des cygnes doit être en bonne position. C’est certainement celui que j’ai vu dans le plus de versions différentes car il est l’un des plus intéressant à comparer.

On peut ainsi voir ceux qui ont des fins heureuses ou tragiques, les cygnes russes ont des ports de bras comme-ci, les anglais comme-ça…

 

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Aux vues de tous ces éléments et des nombreuses réactions lues suite à la première représentation de la série par l’Opéra de Paris, je me suis rendue à l’évidence : il allait être impossible d’attendre jusqu’au 21 décembre pour revoir ce ballet.

Me voici donc bien décidée à braver le froid et la neige pour me rendre à l’Opéra Bastille.

 

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Hier, jeudi 2 décembre, se sont Emilie Cozette et Karl Paquette qui nous offraient leur vision de cette œuvre mythique.

J’ai trouvé Emilie Cozette assez mal à l’aise dans le rôle d’Odette. Quelque chose me gênait dans son travail de bras sans que je parvienne à dire quoi mais surtout ses développés manquaient d’amplitude. Ils s’élevaient la plupart du temps un peu au dessus des 45° et pour un rôle comme celui là c’est vraiment dommage. Elle c’est mieux sortie du rôle d’Odile où son interprétation était recherchée et cohérente.

 

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A ses côté Karl Paquette campe un bon Siegfried. Il est très investit dans son rôle. Techniquement il s’en sort bien même si on le sens à la peine au 3e acte. Le public ne lui en a pas tenu rigueur et lui a réservé de chaleureux applaudissements. Après, Karl Paquette me fait un peu le même effet que José Martinez (même ce ne sont pas du tout le même genre de danseur et que je trouve le premier plus attachant). C’est bien, je sais que c’est bien, on passe un bon moment mais je n’arrive pas à m’extasier devant, à être complètement emballée. Et pourtant quand je vois le nombre de personnes qu’il compte parmi ses fans j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose. Mais c’est comme ça !

En revanche, il est toujours aussi excellent partenaire même si j’ai eu du mal à voir une vraie complicité entre les deux étoiles.

 

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Pour venir jouer les troubles fête chez notre joli couple, nous avions droit à Stéphane Phavorin dans le rôle du méchant Rothbart. Un méchant très très méchant au point que j’ai un moment eu l’impression qu’il en voulait à ce pauvre Siegfried. Avec ses mouvements de bras très brusques on avait l’impression qu’il cherchait à le zigouiller. J’ai ressenti une ambiance de peur plus que de fascination.  Au troisième acte, ses grands mouvements de cape donnaient un côté très caricatural à son personnage. Cela contrastait avec l’interprétation très fine de Karl Paquette qui jouait bien le trouble et l’ambiguïté sexuelle du personnage à travers ses regards et ses gestes. J’imagine que le duo avec Stéphane Bullion devait être plus intéressant de ce côté-là mais hier soir si j’avais été à sa place je me serai enfuie en courant ! Cependant, Stéphane Phavorin a exécuté une très belle variation, très propre et légère.

 

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Mais le Lac des cygnes ne se réduit pas aux rôles titres. Il ne serait en effet rien sans… les cygnes !

Et ceux de l’Opéra de Paris sont vraiment magnifiques. Je pense que quelle que soit la distribution des solistes, on ne peut ressortir qu’émerveillé devant de si beaux ensembles.

 

Au premier acte, outre le fait que j’ai eu l’impression d’être tombée dans une faille spatio-temporelle en voyant Florian Magnenet dans le corps de ballet (mais c’est bien sur ! les promotions du concours ne seront effectives qu’en janvier !), j’ai trouvé la valse assez brouillonne. La faute à la chorégraphie plus qu’aux interprètes. Myriam Ould-Braham était pleine de fraicheur et de grâce dans le pas de trois même si je trouve que la partie de la première jeune fille est plus ingrate que la seconde beaucoup plus valorisante (à mes yeux). A ses côtés, Ludmilla Pagliero était pleine de peps. J’aurai aimé la voir dans le rôle titre mais je me contenterai de lire les impressions des autres. Christophe Duquenne était techniquement en place mais sans plus.

 

Au deuxième acte c’es la magie qui domine et il n’y a rien à ajouter.

 

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J’ai un peu de mal avec les danses de caractère du troisième acte mais je crois que je me suis trop focalisée sur les chemises de nuit de grand-mère qui servaient de costumes aux jeunes filles !  Néanmoins, tous les solistes ont assuré avec une mention particulière pour Charline Giezendanner dans la Czardas et Sabrina Mallem en belle espagnole.

 

Puis arrive le quatrième acte… C’est drôle, la plupart des gens se pâment devant l’acte 2, moi c’est le premier quart d’heure de l’acte 4 ! Cette chorégraphie, cette musique, cette mélancolie… Ca me fiche toujours des frissons. De plus j’aime ce dénouement dramatique. Ca vous laisse un peu déprimé et sous le choc mais c’est bien mieux que le « mais non c’est pas grave que tu m’ai pas reconnue et que t’en ai choisi une autre. Viens maintenant on va botter les fesses au grand méchant vilain ».

 

Pour conclure, c’était une bien belle soirée. Même si les interprètes principaux n’étaient pas idéaux, le ballet se suffit à lui-même et on passe toujours un très bon moment.

Un bon moyen de se mettre en jambe en attendant la suite !

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 20:17

Le 27 octobre était censé être ma dernière Paquita.

 

Pourtant en ce 1er novembre, j'étais toute seule, je m'ennuyai un peu... et alors que tout le monde était au Chatelet pour assister à l'unique représentation du Mariinsky à Paris, je me suis dis "allez, soyons fous partons à Garnier essayer de voir une dernière Paquita."

 

Et j'ai bien fais, car la chance m'a offert une place absolument incroyable, en premier rang d'orchestre au centre!!

 

Moi qui avait passé la dernière représentation debout, courbée en deux... c'était ma récompense!

 

Et même si ça peux paraitre idiot à dire, voir un ballet de face et bien assis, et bien cela change tout!!

 

Je ne vais pas m'étendre sur la distribution que j'avais déjà largement commenté il y a une semaine.

Tout de même, hier c'est Sarah Kora Dayanova qui portait la robe sombre de Dona Seraphina. J'aime beaucoup cette danseuse, toujours souriante et qui a vraiment l'air heureuse d'être sur scène.

 

Dorothée Gilbert semble vraiment née pour danser Paquita. Hier elle c'est surpassée. Tant au niveau de la technique (avec notamment un équilibre tenu un temps interminable, c'est quand elle descend de pointe qu'on se dit qu'on aurait dû chronométrer, mais après tout ça aurai été un peu idiot!!), que de l'interprétation. C'est un bonheur de la voir évoluer sur scène.

 

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Son partenariat avec Mathieu Ganio s'affine de jour en jour. Ce dernier était vraiment nickel hier. C'est un danseur généreux avec une belle technique, ça me plait.

 

Une représentation inattendue mais exceptionnelle.

 

Je ne serai jamais aussi bien placée à nouveau mais l'espace d'une soirée j'ai eu l'impression d'être une petite fille émerveillée sous les dorures du Palais Garnier!

 

Maintenant place au concours de promotion et à la remise des prix de l'AROP. Rendez-vous en fin de semaine!!

 

 

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 15:09

Quelques impressions sur la représentation d'hier soir.

 

Après l'impressionnante représentation d'il y a une semaine, me voici de retour au Palais Garnier avec une tout autre distribution et, il faut bien le dire, celle dont j'attendais le plus!

 

Sur le papier, Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio semble les interprètes idéaux des rôles de Paquita et Lucien d'Hervilly. Mais "en vrai" qu'est-ce que ça donne?

 

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                                                                              Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio

 

Et bien force est de constater que ça fonctionne aussi bien qu'on pourrai l'imaginer!

 

Dorothée Gilbert est une Paquita naturelle. Le personnage s(accorde tout à fait avec le tempérament fougueux de l'étoile. Elle est belle, vive, mutine. Sa pantomime est un vrai bonheur. Claire, lisible, drôle mais pas exagérée. Et puis sa danse... quelle belle danse! Cela laisse vraiment sans voix! Triple pirouettes, là où on voit qu'elle pourrait en passer une ou deux de plus, sauts d'une légèreté incroyable, petite batterie... une étoile, une vraie, une qui brille de mille feux et ça fait tellement plaisir à voir. Et elle a un réel et visible bonheur d'être sur scène. C'est communicatif.

 

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A ses côtés, Mathieu Ganio et son allure princière font des merveilles. Il a une belle élévation, est un partenair attentif. Cela fait tout simplement plaisir de le retrouver sur scène et sur du classique. Cela m'avait vraiment manqué. On peut peut être lui reprocher quelques réception hasardeuses aux arrivées de tours en l'air mais je n'ai vu aucune étoile les passer correctement donc si le reste suit (et c'était le cas) il n'y a pas de problème pour moi.

 

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Stéphane Phavorin était très investit et convaincant en Inigo mais bizarement j'ai préféré Vincent Chaillet! La dynamique comique en ce dernier MAG fonctionnait mieux. Mais pour la défense de Stéphane Phavorin, j'étais très mal placé au permier acte hier donc j'ai pu manquer quelques détails de son interprétation. Ca restait du très très bon spectacle de toute façon.

 

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                                                                                           Stéphane Phavorin

 

Dans mon dernier compte rendu, j'ai oublié de rendre hommage à Eve Grinzstajn qui campait (et campe toujours) une très belle Dona Seraphina, toujours aussi délicate et précise. J'aurai été curieuse de voir ce que la première danseuse aurai pu faire du rôle titre.

 

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                                                                                               Eve Grinsztajn 

 

 

Le pas de trois a été très bien emené par Sarah Kora Dayanova (en tête), Aurélia Bellet que j'ai préféré à Mélanie Hurel dans le même rôle et Axel Ibot.

 

Encore une, fois le corps de ballet était sublime. Quel beau travail ils font sur ce ballet, ils participent pleinement à sa magie.

 

Pour conclure, une bien belle soirée avec une Dorothée Gilbert impériale. Les mots manquent pour décrire sa prestation!

Je ne sais pas si je retournerai au ballet pour cette série et si se n'est pas le cas, le lirai avec attention les impressions de mes camrades blogeurs et forumeurs (en particulier en ce qui concerne la prise de rôle de Myriam Ould-Braham).

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 14:12

La belle Dorothée Gilbert dans Paquita!

 

La soirée fut formidable! Le compte rendu viendra demain!!

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 14:39

Vendredi, je me retrouvais donc à l’amphithéâtre du Palais Garnier pour assister à la reprise de Paquita.

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                                     Le Palais Garnier au soleil chouchant, vu des toîts de Paris

 

C’est en décembre 2007, en pleine période de grève (tien, tien…) que j’avais découvert ce ballet. A l’époque Marie-Agnès Gillot ne m’avais pas vraiment emballée malgré une belle technique et Karl Paquette était encore premier danseur. Mathias Heymann et Stéphane Bullion étaient sujets, sur le point de passer premiers danseurs et faisaient leur prise de rôle dans en Lucien d’Hervilly.

Mais trêve de nostalgie ! Le 22 je redécouvrais le ballet de Pierre Lacotte avec la même distribution qu’il y a 3 ans.

 

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                                                                  Vincent Chaillet

 

Tout d’abord je dois avouer… j’aime bien Paquita ! Ce n’est pas mon ballet favoris, je ne me roulerai pas par terre pour obtenir une place… il n’empêche que cela reste un très bon divertissement. Je n’ai pas vu la soirée passer. L’histoire est cul-cul, la musique facile, il y a des pointes, des tutus de toutes les couleurs… Et chez moi ça marche à fond !!

Le ballet commence de la meilleure des façons avec une Marie-Agnès Gillot en grande forme. On peut tout dire sur l’Etoile : elle n’a pas le physique du rôle, elle est trop ci, pas assez ça… il n’empêche que j’y ai cru. Son jeu était travaillé. Elle était très investie avec le caractère que l’on lui connait. Sa technique est éblouissante. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu des variations aussi maitrisées cela faisait plaisir à voir.

 

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                                                                       Karl Paquette

 

Après un début en fanfare, on a presque l’impression que le pas de trois faisait retomber le soufflet. Il n’était pas vraiment dans le même ton que le reste. Les interprètes ne sont pas cause en revanche. Myriam Ould-Braham était charmante avec une technique toujours aussi belle (je regrette vraiment de ne pouvoir voir sa Paquita). Mélanie Hurel était peut être un peu sèche dans ses mouvements et Marc Moreau a fait une belle démonstration.

Le deuxième tableau du premier acte était avant tout axé sur la pantomime. Marie-Agnès Gillot, Karl Paquette et Vincent Chaillet se sont taillés un beau succès et le public a beaucoup rit. Il faut dire que l’interaction entre les 3 danseurs fonctionnait parfaitement. Le tout était très dynamique. Vincent Chaillet constituait une bonne surprise. Il était très expressif et cela fonctionnait même vu depuis le fond du 4e étage.

 

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                                                   Eve Grinzstajn et Nicolas Paul

 

Deuxième acte et changement de décors. Nous sommes au bal et Paquita s’apprête à découvrir la vérité sur ses origines. Il faut vraiment saluer le travail du corps de ballet tout au long de la soirée. Il est vraiment omniprésent et a le droit à quelques beaux morceaux de bravoure. Il fait beaucoup pour la beauté et la magie du spectacle. Lors de ces passages, Héloïse Bourdon, Mathilde Froustey, Charline Giezendanner, Sarah Kora Dayanova et Eléonore Guérineau se font particulièrement remarquer.

Puis nous voilà arrivé au célèbre Grand Pas qui fait la part belle à tous ses interprètes. Marie-Agnès Gillot y est véritablement impériale. Ses variations sont impressionnantes de maîtrise et son physique imposant donne une dimension incroyable à chacun de ses passages sur scène. En conséquence, à ses côté Karl Paquette parait un peu en retrait. Déjà le rôle de Lucien n’est pas bien épais mais en plus sa technique n’était pas vraiment nickelle… Dommage.

 

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                                                    Marie-Agnès Gillot et Karl Paquette

 

Au final, un gros succès pour cette représentation où le public a chaudement acclamé l’ensemble de la troupe. Une mention spéciale pour les enfants qui interprétaient la polonaise avec beaucoup de fraicheur.

Copie-de-P1020704.JPG                                            Marie-Agnès Gillot, Pierre Lacotte et Karl Paquette

Pour conclure, voici une représentation dont je n’attendais pas grand-chose mais qui m’a vraiment surprise ! J’ai passé un excellent moment et au fond c’est tout ce que l’on demande quand on va à l’Opéra …

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:48

Nouvelle rerprésentation de la soirée Roland Petit hier soir dont l'attraction principale était la prise de rôle de Stéphane Bullion dans le jeune homme et la mort.

La soirée c'est ouverte sur le Rendez-vous. Ce ballet est toujours aussi plaisant. Certains le trouver daté, moi j'aime cette ambiance de film ancien, un peu inquiettante. J'aime aussi ces musiques et en particulier celle du pas de deux final (que l'on entend également au début) qui sera amené à devenir la chanson des Feuilles mortes...
Nicolas LeRiche et Isabelle Ciaravola impose de jours en jours leur partenariat enthousiasmant. Lui est charismatique et émouvant. Elle est séductrice à souhait. Une vraie femme fatale (dans tous les sens du terme!).

 

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Nous poursuivions ensuite avec le Loup. Je suis un peu plus partagée sur ce ballet. J'aime beaucoup le ballet en lui même, que ca soit la musique, les cotumes, les décors, la chorégraphie...
Benjamin Pech, je d'apprécie d'habitude, m'a un peu déçue. Il n'a pas vraiment construit de personnage (ou alors je ne l'ai pas compris). Il semblait humain dans sa gestuelle et trop agressif. Pour la première partie du ballet c'est cohérent mais quand il est avec la jeune fille, c'est assez genant. Il ne semblait pas effrayé par cette dernière. Il semblait vouloir la dévorer la pauvre! Laétitia Pujole pour sa part était très convaincante en jeune fille. Fine, légère, touchante... J'aurai aimé voir une distribution Bullion/Pujol.

 

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Mais Stéphane Bullion ne pouvait être à la fois sur le Loup et sur le Jeune homme et la mort!
Sa prise de rôle était attendue et n'a pas déçu.

Sa technique n'est pas aussi impressionnante que celle de Jérémie Bélingard mais son interprétation est beaucoup plus fine. Pas de regard hallcuiné ou de soufrance excessive ici et c'est quelque part tant mieux. Se sont deux interprétations quasi opposées mais qui se défendent.
Stéphane était vraiment touchant, impressionnant dans la constuction et l'évolution de son personnage. Son partenariat avec Eleonora Abbagnato fonctionnait très bien! Cette dernière était magistrale en mort. Implacable et séductrice. Beaucoup plus mature et convaincante qu'Alice Renavand. On sent qu'elle maitrise son sujet.
Ce duo aurai pu être celui de la première. En tout cas ils m'ont offert une belle soirée.

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:38

C'était hier, mercredi 22 septembre que s'ouvrait la saison 2010-2011 de l'Opéra de Paris.

Etrangement cette rentrée se faisait avec un gala AROP (association des amis de l'Opéra de Paris, les mécènes de l'Opéra). L'ambiance était donc très robes de soirée- petits fours –champagne. Autant dire que j'étais loin de me sentir à ma place avec ma petite robe achetée en solde !

Ces considérations mises à part, c'est à un programme tout particulier que nous avons eu droit. La soirée s'ouvrait en effet par le traditionnel défilé du ballet de l'Opéra de Paris. Cet événement présente la compagnie dans toute sa splendeur. L'intégralité du ballet, du petit rat de l'école de danse à l'étoile la plus ancienne, descend la scène du Palais Garnier sous les applaudissements du public.

Cet événement n'a lieu que 2 fois par an. C'est donc toujours une grande émotion que de pouvoir le voir.
Emotion également de voir pour la première fois Karl Paquette et Stéphane Bullion en étoile. Beau moment également de revoir sur scène et en pleine forme Isabelle Ciaravola et Hervé Moreau après de long mois d'absence.

 

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Tout spécialement pour le gala, le public a eu droit en plus du programme habituel à un extrait de Proust ou les intermittences du Cœur, le pas de deux de la prisonnière. Benjamin Pech et Eleonora Abbagnato officiaient dans les rôles de Proust et Albertine. Ce passage était plutôt décevant. Benjamin Pech était très approximatif techniquement et Eleonora Abbagnato affichait en permanence une expression de profonde douleur (ou de peine) qui m'a vraiment gêné.

 

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Une fois le défilé et le premier pas de deux passé, nous pouvions commencer la soirée à proprement parlé.

Ce programme Roland Petit était composé de trois ballets, Le Rendez-vous, Le loup et le jeune homme et la mort.
Deux ballets m'étaient totalement inconnus, l'action de la découverte donc.


Le programme s'ouvrait sur le Rendez-vous, un ballet créé en 1945 sur une musique de Joseph Kosma, un argument de Jacques Prévert, des décors de Brassaï et un rideau de scène de Picasso.

L'action se déroule dans un Paris en noir et blanc rappelant l'ambiance des films de Marcel Carné.
L'histoire est celle d'un jeune homme lisant sur son horoscope sa mort prochaine. Voulant y échapper il s'enfuit. Il se fait rattraper par un personnage muni d'un rasoir voulant l'exécuter. Pour éviter cette fin, le jeune lui explique qu'il a rendez-vous avec la plus belle fille du monde. L'homme lui laisse la vie sauve et dépose le rasoir dans la poche du jeune homme.
Plus tard, le jeune homme retrouve la plus belle fille du monde. Ils partagent un pas de deux. Dans l'euphorie de la rencontre, le jeune homme ne voit pas les mains de la fille glisser vers sa poche, attraper le rasoir et lui trancher la gorge.


Le ballet n'est pas forcément très facile d'accès au premier abord, lorsque l'on ne connait pas l'argument. Il n'en reste pas moins une œuvre réellement fascinante avec une vraie atmosphère. Nicolas LeRiche est parfait en jeune homme. Toujours aussi charismatique et enthousiasmant, il est fait pour les chorégraphies de Roland Petit. Il est de plus très bien secondé par Hugo Vigliotti dans le rôle du bossu.

Le climax du ballet est évidemment le pas de deux que partagent Le jeune homme et la plus belle fille du monde. Isabelle Ciaravola est magnifique dans ce rôle. Belle et mystérieuse. Elle ne fait qu'une bouchée du jeune homme. Leur pas de deux est envoutant et les deux étoiles sont très bien assorties.

Pour conclure, le Rendez-vous est une œuvre d'une grande puissance que je serai ravie de revoir.


Photo : Nicolas LeRiche et Isabelle Ciaravola.

 

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La soirée se poursuivait avec le Loup. Changement d'ambiance totale, après le noir et blanc du rendez-vous, nous passions aux couleurs flamboyantes des costumes et décors de Carzou.

Le loup est une sorte de variation autour du thème de la Belle et la Bête.

Sur une place publique, un montreur de bête et une bohémienne font croire à une jeune fille le jour de ses noces que son fiancé c'est transformé en terrible loup. Le stratagème a en fait pour but de permettre au fiancé d'aller batifoler avec une belle bohémienne pendant que sa promise se débat avec la bête pas si sauvage.
Lorsqu'elle découvre le subterfuge, la jeune fille ne peut s'empêcher de garder une profonde affection pour le Loup et préfère rester avec lui que de retrouver son fiancé.

Les deux amoureux sont alors poursuivis par les villageois qui finiront par tuer le Loup ainsi que la jeune fille au moment où celle-ci cherchait à s'interposer.

Le Loup est un ballet très sympathique et assez original dans les parties qui sont dévolues au loup et à sa façon se mouvoir. Stéphane Bullion était très crédible dans ce rôle et sa technique est toujours au top. Emilie Cozette était une bonne surprise. J'ai aimé son interprétation. (c'est suffisamment rare pour être souligné !). Amandine Albisson campait une belle bohémienne et Christophe Duquenne était toujours aussi bon en fiancé.




Photo : Stéphane Bullion (si c'est lui !) et Emilie Cozette.

 

 

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Le programme se clôturait avec le Jeune homme et la mort, l'une des pièces les plus célèbres de Roland Petit sur un argument de Cocteau et une musique de Bach.
J'aime beaucoup se ballet. J'aime sa construction, sa puissance... Jérémie Bélingard a vraiment l'élévation et la puissance de mouvement idéale pour le rôle du jeune homme. Alice Renavand était encore un peu verte pour le rôle de la mort mais c'était sa première donc elle va évoler.

Une bien belle soirée donc que j'ai hâte de revoir avec d'autres interprètes.


Photo : Jérémie Bélingard et Alice Renavand

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:36

Désolée je n'ai pas énormément de temps mais je laisse tout de même quelques impressions sur le ballet de Jiri Kylian entrée au répertoire de l'Opéra de Paris cette saison.

Kaguyahime est un ballet assez particulier. J'ai énormément apprécié tous les passages de groupes au son des tambours. C'était des moments très impressionnants au niveau de la chorégraphie, très bien servie par des interprètes de choix. Dans les rôles des villageois ont retrouve des danseurs aussi chevronnés que Mathias Heymann, Alessio Carbone ou encore Josua Hoffalt. Ce sont certainement les rôles les plus intéressants du ballet. Ils ne sont pas très profonds psychologiquement mais très valorisants.

Marie-Agnes Gillot est un peu décevante en Kaguyahime mais peut être est-ce dû à la chorégraphie qui est très lente. Cependant, l'interprète n'arrive jamais à transcender la chorégraphie pour offrir quelque chose de particulier. Elle est un peu tremblante sur ses équilibre. Peut-être n'était-elle pas dans un bon jour, peut-être n'est-ce pas un rôle pour elle.

Stéphane Bullion campe un très bon Mikado, très imposant et plein d'autorité, mais son rôle est très succin. Le pas de deux entre les deux personnages à travers un rideau doré est l'un des plus beau moment du spectacle. Il intervient juste après le saisissant tableau de la guerre est confère une atmosphère très particulière à l'acte deux.

Il faut absolument rendre hommage aux musiciens qui ont fait un travail formidable. Leurs gestes représentaient une vraie chorégraphie c'était pationnant à voir.

Pour conclure, un ballet très intéressant, qui, s'il ne m'a pas vraiment convaincue dans les solos de Kaguyahime, réussit à être très prennant dans son ensemble. A la sortie de la salle, il nous reste de très belles images, des tambours dans la tête entourés d'un grand rideau doré.

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:31

Dans la violente bagare pour obtenir des places pour cette nouvelle série de Bayadère, j'avais réussi à me sortir de la mêlée avec une seule et unique place ... pour le 2 juin.
J'ai pu récuper deux invitations par la suite mais cette Bayadère du 2 juin était ma seule "vraie" représentation. Celle pour laquelle j'avais failli perdre un bras, et mes nerfs!!

J'étais folle de joie d'être tombée sur la distribution Moussin/Bullion. Très curieuse de voir comment le premier danseur pourrai se sortir de ce rôle si difficile.

Dès le premier acte, les deux danseurs nous montrent de très belles choses. Ils ont une vraie complicité dans leur pas de deux. Et les portés sont au delà de tous superlatifs.

Stéphanie Romberg campe une très bonne Gamzatti. C'est la seule qui a un mouvement de recul lorsque son père lui annonce ses fillancailles à un homme qu'elle ne connait pas. La confrontation avec Nikiya reste l'un de mes moments favoris.

Le deuxième acte est magnifique, fastueux avec l'impressionnante idole (très très) dorée d'Emmanuel Thibault. Il a une gestuelle tout à faire particulière qui m'a beaucoup plue. On sent que c'est son rôle. Il le maîtrise d'un bout à l'autre.

Sabrina Mallem est toujours aussi enthousiasmante en danseuse indienne et Aubane Philbert charmante en Manou.
Les quatres petites danseuses en bleus étaient complètement syncrones hier, magnifique!
Stéphane Romberg a montré quelques limites technique ce qui n'était assurément pas le cas de Stéphane Bullion qui fût le héro de la soirée. Il a dominé sa distribution d'un bout à l'autre.
Delphine Moussin fut parfaite dans sa variation du serpent avec des ralentits impressionnants dans les cambrés qui donnaient une atmosphère toute particulière à sa prestation.

Au troisème actes se sont les ombres qui tirent la couverture sur elles. Leur première apparition a déclenché une ovation. Il a fallu un long moment avant que le représentation ne reprenne son court. Dans les 3 ombres solistes Charline Giezendanner se distingue particulièrement dans la deuxième variation.
Stéphane Bullion a une nouvelle fois dominé l'acte. Partenaire attentif pour Delphine Moussin il a aussi réaliser une performance magnifique dans la si difficile variation du 3e acte. Tout est passé sans difficulté apparente.
C'est à ce moment là que je me suis dis qu'il était en train de se passer quelque chose. C'était le bon moment pour lui. Il fallait le nommer après une si belle prestation. Il a su allier la technique, l'interprétation, l'émotion... et c'est ça qu'on demande à une étoile!

 

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A la fin du ballet le public est conquit. Les rappels se succèdent jusqu'à ce que le rideau semble ne plus vouloir se relever. Lorsqu'il le fait finalement Nicolas Joel et Brigitte Lefebvre sont sur scène. Silence complet dans la salle. Pus de toux intenpestive, plus de murmure. M. Joel se met à parler, tente de ménager un suspense mais tout le monde sais déjà quel sera l'issue de la soirée!!
Lorsque le directeur de l'Opéra de Paris annonce la fameuse nomination la salle éclate en bravo. L'ovation sera longue et Stéphane très ému.
C'est l'un des plus beau moment auquel j'ai assisté à l'Opéra.
Je suis consciente d'avoir eu une chance incroyable. Depuis le début j'admire énormément Stéphane Bullion et Isabelle Ciaravola. Les avoir vu danser ensemble était un cadeau. Avoir pu assister à leur 2 nominations... je n'ai même pas les mots pour le décrire!!

Je suis en plus ravie que Stéphane ai été nommé ce soir-là. Il a vraiment fait quelque chose de particulier. C'était LA bonne représentation pour le nommer. Avant il n'était qu'un très bon premier danseur. Hier (et apparemment samedi) il a dansé comme une étoile...

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:26

Maintenant quelques impressions sur la seconde distribution.
Après le départ à la retraite de Manuel Legris, Nicolas LeRiche est devenu le partenaire privilégié d'Aurélie Dupont. C'est un couple qui se complète plutôt bien. Ils sont assez différents et en même temps très techniques. Cela donne de très belles choses.

 

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Aurélie Dupont n'est pas la Nikiya qui m'a le plus touchée. Dans la variation du serpent elle ne semble pas triste ni désespérée (alors qu'elle c'est quand même fait piquer son copain et qu'elle va mourrir!!). Dommage.
En revanche, elle a une danse absolument sublime qui fait tout passer. Elle a des mouvements qui n'appartiennent qu'à elle, une grâce et une maitrise incroyable. Ses mouvements de bras sont magnifiques et des équilibre à couper le souffle.
Nicolas LeRiche est un guerrier très convaincant (qui a fièrement tué un gros tigre en peluche! j'adore ce côté carton pâte!). Sa technique est toujours géniale et il a une grande puissance sur scène. C'est un danseur vraiment impressionnant. Il semble vraiment aimer Nikiya et (aussi un peu) Gamzatti.

 

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Dorothée Gilbert quand à elle est impériale en Gamzatti. C'est une princesse souveraine, folle de jalousie envers Nikiya et prette à tout pour arriver à ses fins.
La confrontation entre les deux danseuses est magnifique. Aurélie fait très victime et Dorothée est intransigente. J'ai regretté que nous n'ayans pas droit à une vrai giffle!!
Il n'est pas nécessaire de présiser que sa technique est superlative. Elle passe tout avec une telle facilité. Ca renforce encore plus son personnage.

Le 3e acte est toujours aussi beau et impressionnant. Dans le trio des ombres Mathilde Froustey se dinstinguait largement pas son charisme et sa technique.
Aurélie Dupont et Nicolas LeRiche sont toujours aussi impressionnants et en particulier (je me répète) Aurélie et ses équilibres. La variation de Solor me gène toujours. Trop difficile, à chaque fois j'ai peur pour le danseur!

Je ne l'ai pas précisé mais dans les seconds rôles, Charline Giezendanner était géniale en danse Manou et Sarah Kora Dayanova étincellante en danseuse indienne.

 

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