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10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 20:49

Après les résultats parfois surprenants de la veilles, on s’attendait au retour des entrnels scandales chez les femmes. Et pour une fois, les résultats ont été assez conformes aux prestations du concours et au potentiel des danseuses.

 

Quadrilles

1. Victoire Anquetil - promue 
2. Naïs Duboscq - promue 
3. Bleuenn Battistoni 
4. Seohoo Yun 
5. Camille de Bellefon 
6. Célia Drouy

 

La classe des quadrilles était assez particulière. Les prestations sur la variation imposée de Paquita étaient particulièrement fades avec des danseuses qui semblaient paralysées par le stress. Les personnalités ne ressortaient pas et le tout était très scolaires. Un problème de coaching?

Ce sont ici Seohoo Yun, Hohyun Kang, Amélie Joannides et Clémence Gross qui ont vraiment fait une proposition artistique lumineuse en donnant un sens à chacun de leurs gestes.

Les libres étaient bien plus inspirées avec de très belles propositions de Seohoo Yun, remarquable Esmeralda, Bleuenn Battistoni et Clémence Gross (sublime en émeraude). Au final aucune n’est promue. Dommage. 

Victoire Anquetil n’a pas démérité et Naïs Dubosq est un choix cohérent avec les distributions de la direction.

 

Coryphees

1. Bianca Scudamore - promue 

Pas de classement au-delà de la première candidate, aucune majorité ne s'étant dégagée pour l'attribution de la seconde place.

Ici pas de scandale. À noter que la classe des coryphees était très belles. La variation imposée du lac très bien choisie, elle a permis de belles prestations. Néanmoins, Bianca Scudamore a outrageusement dominé le concours. Cette jeune femme a une technique, un aplomb et une fois de danser qui en font une futur étoile évidente. Cela fait longtemps qu’une jeune danseuse ne c’etait pas révélée aussi enthousiasmante. 
Le fait de ne pas faire de classement est assez logique car les autres coryphées ont été nombreuses à faire de jolies prestations d’un niveau assez équivalent.
 
Sujets
1. Marion Barbeau - promue 
2. Héloïse Bourdon - promue 
3. Silvia Saint-Martin 
4. Ida Viikinkoski 
5. Roxane Stojanov 
6. Marine Ganio
 
C’est toujours la classe qui fâche. Et pourtant cette fois : pas de débat! Il faut dire que la promotion d’Heloise Bourdon, longtemps attendue a ravie la sphère balletomane (et ravira certainement le public qui aura la chance de la découvrir). 
Héloïse a fait un superbe concours. La jeune femme était en pleine forme technique et irradiait d’une assurance et d’une sérénité qu’on lui a rarement vu dans cet exercice.
 
Marion Barbeau a soufflé la salle avec sa variation libre sur la Belle d’Hightower. Sa promotion est aussi assez logique d’autant plus qu’elle dans pas mal de rôles de solistes. 
 
Avec deux postes les sujets ont été nombreuses à concourir et nous avons eu droit à de très belles prestations. Marine Ganio a fait un concours équilibré, sa Kitri était piquante à souhait et son classement mérité. 
Sylvia Saint-Martin était en forme techniquement tout comme Roxane Stojanov qui a confirmé tous les espoirs portés en elle. Maintenant il faut lui donner des rôles. Charline Giezendanner est toujours aussi reguliere. Son imposée était lumineuse. 
 
Bravo à toutes ces ballerines, dont beaucoup seront sur scène ce soir. 
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9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 17:54

Quadrilles

1. Léo De Busserolles - promu 
2. Andrea Sarri - promu 
3. Chun-Win Lam 
4. Milo Avêque 

Aucune majorité ne s'est dégagée pour l'attribution des deux places suivantes au classement 
 

la classe des quadrilles s’est révélée assez homogène au niveau de la variation imposée (Paquita) . Pas de favori ne se démarquait malgré des très belles prestations.

Une fois les libres passées, c’est la promotion d’Andrea Sarri qui semble la plus évidente. Le jeune danseur qui c’était déjà fait remarquer il y a 6 mois a confirmé qu’il était un danseur à la personnalité affirmée en plus de sa belle technique. Sa libre sur Donizetti PDD était pleine de panache.

Pour le second poste, j’avais noté Chun-Wing Lam toujours impressionnant et Nikolaus Tudorin, une belle découverte, un danseur très technique à l’avenir prometteur. 

La promotion de Léo de Busserolles était donc pour le moins surprenante tant il était loin des radars après le concours. Mais j’attends de voir son évolution!

 

Coryphées

1. Axel Magliano - promu 
2. Antoine Kirscher - promu 
3. Thomas Docquir 
4. Simon Le Borgne 
5. Florent Mélac 
6. Alexandre Gasse

Des résultats qui correspondent plutôt bien aux prestations. La variation des pierres précieuses de la Belle est très alambiquée mais les coryphées s’en sont remarquablement bien sortis. Bravo à eux!
Axel Magnliano a montré beaucoup d’assurance technique et une interprétation sensible du prince Siegfried en libre. Il était un numéro 1 logique.
 
Antoine Kirscher a fait un superbe concours, techniquement impressionnant et avec un danseur brun plein de style.
On a également beaucoup remarqué Simon Le Borgne qui a une vraie personnalité artistique et qui a prouvé que l’on avait tort de le cantonner au contemporain tant il assure bien en classique! 
 
Bien sûr, toujours une pensée émue pour Hugo Vigliotti qui aurait dû être promu sujet il y a déjà bien des années et qui malgré de belles performances n’est pas classé...
 
Sujets
 
1. Marc Moreau - promu 
2. Francesco Mura 
3. Pablo Legasa 
4. Florimond Lorieux 
5. Daniel Stokes 
6. Yann Chailloux
 
On attendait Pablo Legasa ou Francesco Mura. Pablo ayant commis quelques erreurs dans son imposée et Francesco ayant fait un concours sans faute, le second semblait avoir un boulevard devant lui. Avec tout de même des interrogations. N’est-il pas trop jeune? Pablo Legasa a fait une superbe livre et semble plus près pour le poste... Du coup pourquoi ne pas pourvoir personne et attendre un an?
 
Au final le jury a opté pour le choix subsidiaire en promouvant un « ancien », Marc Moreau. J’avoue que question goût personnel, quitte à faire passer un danseur méritant qui a peut de chance d’etre nommé étoile, j’aurai préféré voir Sebastien Bertaud (même pas classé) passer... mais Marc Moreau est un danseur solide qui a de nombreuses fois prouvé sa valeur. Son concours était digne de son rang et il a fait une vraie proposition artistique avec Manfred. Donc bravo à lui! 

 

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 16:40

Ça n’aura échappé à personne, Marie-Agnès Gillot a fait ses adieux à l’Opéra de Paris le 31 mars dernier.

Pendant les jours qui ont précédé, les messages émus des balletomanes ont afflué sur la toile, exprimant leur nostalgie et leur tristesse de voir une si grande danseuse qui a marqué sa génération, tirer sa révérence.

Une nostalgie à laquelle je me joins. Au risque de passer pour une vieille (ahlala ça y est j’y suis !), je suis de la génération qui a mis ses premiers pieds de petite fille dans un studio de danse dans les années 90. Il n’y avait ni vidéo Youtube, ni forum, ni groupes Facebook. Pour moi l’Opéra c’était les DVDs de Don Quichotte ou la Belle au Bois dormant avec Manuel Legris et Aurélie Dupont en vedette. Et dans les « seconds rôles », impossible de ne pas être captivé par cette danseuse si singulière à l’énergie communicative et au charisme si fort. C’était Marie-Agnès.

Je l’ai vue pour la première fois « en vrai » dans Genus de Wayne McGregor. Avec ses longs bras, sa présence magnétique, elle fascinait. Les premiers mots qui viennent pour décrire cette artiste sont unique ou hors-norme. Et hors-norme elle l’est. Tout spectateur a au moins un souvenir fort de Marie-Agnès Gillot, une image qui reste en mémoire.

Pour ses adieux, elle a choisi Orphée et Eurydice de Pina Bausch. Un choix chargé de sens pour elle. On peut toutefois regretter que l’œuvre et le rôle manquent parfois un peu de force. Même si le ballet possède de superbes ensembles et que Marie-Agnès écrase la distribution de son talent, on la voit finalement peu et la musique semble plus mise en avant que la danse.

La partie « adieux » à proprement parler était à son image : généreuse et dynamique. Remplie de moments tantôt drôles, émouvants ou spontanés. Une belle image pour cette artiste qu’on n’a heureusement pas fini de voir évoluer.

 

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 11:53

Deuxième vision d’Onéguine qui réunissait une distribution inédite avec une quadruple prise de rôle : Laura Hecquet/ Tatiana, Stéphane Bullion/ Onéguine, Naïs Duboscq/ Olga, Paul Marque/ Lensky.

 

Autant le dire tout de suite, cette distribution est l’une des plus enthousiasmante que j’ai vu depuis longtemps. Tout y était, de l’engagement dramatique, de l’intelligence d’interprétation, de l’émotion, de la belle danse. L’histoire est ici limpide est extrêmement juste. Le quatuor principal évolue en symbiose et le public se retrouve happé par le drame qui se déroule sous ses yeux.

 

On retrouve ici Laura Hecquet après une longue absence pour la bonne cause et Stéphane Bullion qui fait ici son retour dans un grand rôle de premier plan. Le couple est très juste et l’alchimie évidente. On croit à leur personnage du début à la fin. Elle est une parfaite jeune fille découvrant l’amour, à la fois naïve et passionnée. Stéphane Bullion de son côté est tour à tour distant, odieux, désespéré. Ses qualités dans le partenariat font ici merveille. Le pas de deux final entre les deux étoiles est poignant et les larmes ne sont pas loin.

 

Alors que ce passage semble souvent un peu longuet, le bal d’anniversaire du 2e acte était ici un parfait moment de drame rendu possible par le très beau travail à la fois du corps de ballet et des quatre solistes. La toute jeune Naïs Duboscq surprend par ses belles qualités d’interprètes et joue une Olga charmeuse et insouciante. Elle est très bien accompagnée par Paul Marque qui est une véritable révélation. Car si le nouveau premier danseur a toujours montré une technique flamboyante, il était un interprète un peu timide. Ici il révèle un jeu sensible et habité aussi bien au moment de l’anniversaire que dans sa variation du duel déjà très mature et qui pourra dans quelques années rivaliser avec celle de Mathias Heymann.

 

Vous l’aurez compris, si cette distribution n’est pas la plus « star », elle était définitivement celle à ne pas rater. Juste et bouleversante, c’est mon plus beau souvenir de cette nouvelle série d’Onéguine.    

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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 21:32

Retour aujourd'hui sur le concours des hommes.

 

Quadrilles

2 postes - variation imposée : James, la Sylphide acte 1

1. Axel Magliano (promu)
2. Simon Le Borgne (promu)
3. Isaac Lopes-Gomes
4. Andrea Sarri
5. Giorgio Foures
6. Julien Guillemard

 

Une classe majoritairement composée de très jeunes recrues. Alors forcément l'ensemble était un peu vert. Peu de fortes personnalités se sont finalement démarquées et on n'a pas vraiment remarqué d'étoiles en puissance comme cela pouvait être le cas de Paul Marque, Pablo Legasa, Hugo Marchand ou Germain Louvet il y a quelques années. Mais encore une fois, ils étaient très jeunes et ont le temps de murir.

Hormis Simon Le Borgne qui était une très bonne surprise, personne n'a totalement dominé techniquement sur la variation imposée sans pour autant déplorer de gros ratés. Egalement à noter, la belle présence d'Andrea Sarri.

Au niveau des variations libres, c'est à nouveau Andrea Sarri qui se démarque avec beaucoup de personnalité, du charisme, une belle technique et un choix original de variation avec la Fille Mal Gardée version Spoerli. C'est vraiment triste de ne pas le voir promu.

Mais ce sont tout de même deux beaux coryphées qui sont passés. Simon Le Borgne a montré à de nombreuses reprises sa personnalité artistique singulière et sa promotion est plus que méritée.

Axel Magliano de son côté a fait preuve de beaucoup de maturité et un fort engagement dramatique dans la variation d'Albrecht.

 

Coryphées

2 postes - variation imposée: Lensky acte 2

1. Francesco Mura (promu)
2. Pablo Legasa (promu)
3. Thomas Docquir
4. Hugo Vigliotti
5. Mickaël Lafon
6. Alexandre Gasse

 

Comme cette variation imposée était longue et inintéressante. Ce qui est terrible c'est que c'est l'un des moments forts du ballet, rempli d'émotion. Mais sorti de son contexte, la variation tombe à plat malgré le talent et l'engagement des concurrents.

A ce stade du concours se sont surtout Hugo Vigliotti et Antoine Kirscher qui se sont démarqués avec des interprétations personnelles et habitées.

La différence allait donc se faire du côté des variations libres. Ici encore Hugo Vigliotti a prouvé à quel point il est un artiste à part et précieux pour la compagnie avec une Arlésienne intense. Quel dommage que la direction ne sache pas reconnaitre son talent et l'utiliser pour donner du relief à bien des seconds rôles.

Francesco Mura a fait un concours très équilibré et n'a pas volé sa promotion. Pablo Legasa s'est contenté du minimum mais il a déjà prouvé sur scène qu'il méritait ce poste de sujet.

 

Sujets

1 poste - variation imposée: Des Grieux

 

1. Paul Marque (promu)
2. Jérémy-Loup Quer
3. Marc Moreau
4. Daniel Stokes
5. Allister Madin
6. Fabien Révillion

 

A noté: je n'ai pas vu les imposées et suis arrivée pendant le Des Grieux de Fabien Révillon.

Donc juste un rapide commentaire sur les variations libre! Quelle belle classe des sujets. Franchement j'ai vraiment envie de dire un grand bravo aux danseurs en particulier les plus anciens (Allister Madin, Marc Moreau, Fabien Révillon, Sébastien Bertaud, Daniel Stokes...) qui années après années proposent de si belles prestations tout en voyant les plus jeunes leur passer devant. Ils ont chacun dans leur style montré une forte personnalité artistique, un univers bien à eux et le public a eu bien de la chance de pouvoir y assister car même si c'est un concours, le spectacle était au rendez-vous. Sébastien Bertaud avait une classe folle dans Other Dances, j'ai (re)découvert Marc Moreau dans une seconde variation de ce même ballet, Fabien Révillon fait toujours preuve de la même joie de danser et Allister Madin était sombre et charismatique à souhait en fantôme de l'Opéra.

Maintenant place au nouveau premier danseur. Paul Marque était archi-favoris et a répondu présent au rendez-vous. Après son si beau Lensky, j'ai hâte de le découvrir dans d'autres rôles (tout en espérant que les sujets ne soient pas oubliés).

 

Bravo à tou.te.s les danseurs.euses pour leur courage et leur talent fasse à ce concours si difficile et parfois si injuste. Et au plaisir de les retrouver sur scène!

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2 mars 2018 5 02 /03 /mars /2018 19:33

Le voici-le voilà, le compte-rendu du concours de promotion de l'Opéra de Paris. Chaque année ce concours offre la possibilité aux danseurs qui y participent de passer au grade supérieur dans la hiérarchie de la compagnie. Et chaque année, le même débat revient. Est-il utile? Faut-il le supprimer? Pourquoi tout jouer sur une prestation à un instant-T? Je vous laisse juge sur cette question.

Encore une fois, bravo aux danseurs qui présentent sur scène d'autant plus qu'ils sont quasiment tous sur scène sur Onéguine, Daphnis et Chloé ou le Boléro.

 

Quadrilles

2 postes - variation imposée : Soir de fête

 

1. Caroline Osmont - Promue
2. Bianca Scudamore - Promue
3. Naïs Duboscq
4. Seohoo Yun
5. Célia Drouy
6. Héloïse Jocqueviel

 

Soir de fête, voilà une variation bien sympathique. Technique et fraiche, parfaite pour les quadrilles. On a senti les 17 danseuses très bien coachées. Elles ont fait de belles prestations et aucune catastrophe n'est à regretter.

Passée en dernier, la toute jeune Bianca Scudamore s'est d'emblée imposée avec une aisance désarmante. Technique brillante, personnalité solaire, voilà une danseuse qui a tout d'une étoile en puissance. Elle l'a confirmé en s'attaquant avec aplomb à la redoutable variation d'Etude. Malgré une petite chute de pointe, elle a sur montrer tout son professionnalisme en enchainant avec des fouettés du tonnerre. Une attitude de (future très) grande.

L'autre révélation du concours (mais Bianca était-elle vraiment une révélation?) fût Seohoo Yun également nouvelle entrée dans la compagnie. La jeune femme a produit une très belle variation imposée mais surtout une sublimissime (n'ayons pas peur des superlatifs!) variation de l'étoile de Paquita. Son entrée et port de bras étaient à eux-seuls un poème. Sa quatrième place semble bien décevante. Espérons qu'elle ait l'occasion de briller prochainement.

La première place du classement revient à Caroline Osmont et récompense un concours très équilibré avec une imposée impeccable et une libre pleine d'esprit.

Très en vue après sa distribution en Olga sur Onéguine, Naïs Duboscq a fait un concours honnête sans être transcendant. En tout cas, loin de ce qu'elle a montré dans le ballet de John Cranko (retour sur la représentation à suivre/ attention teaser!). D'où, encore une fois, la question sur la pertinence du concours...

 

Corpyhées

2 postes - variation imposée : Paquita, grand pas

 

1. Roxane Stojanov - Promue
2. Aubane Philbert - Promue

3. Juliette Hilaire
4. Charlotte Ranson
5. Jennifer Visocchi

La sixième place non affectée, faute d'une majorité de voix au sein du jury.

 

La variation imposée de Paquita qui avait tant réussi à Sae Eun Park s'est révélée ici être une variation piège. Elle a été particulièrement redoutable que ce soit du côté des sauts ou des pirouettes. Dans cette exercice difficile, l'américain Katherine Higgins a (littéralement) survolé sa classe. Pleine de pêche et avec une forte personnalité, elle s'est envolée vers les sommets. Elle a ensuite enchaîné avec une variation de Kitri qui était certes loin du "style ONP" mais qui envoyait du lourd. Son absence du classement est pour le moins du curieuse et l'absence de 6e place laisse imaginer des débats fournis.

En tête de classement, on retrouve Roxane Stojanov qui a clairement un tempérament de soliste et ne s'arrêtera certainement pas au grade de sujets. Si elle n'a pas outrageusement dominé, elle a déjà démontré qu'elle avait tout pour passer sujet.

Le deuxième poste revient à Aubane Philbert. Une très surprise pour la danseuse qui en plus d'avoir fait (comme très souvent) un bon concours, danse déjà depuis plusieurs années comme un sujet. Il ne lui en manquait que le grade. Cela fait plaisir de la voir enfin y accéder.

Dommage en revanche pour Charlotte Ranson qui année après année fait de très beau concours avec toujours des choix originaux et personnels en libre. Voilà une belle artiste qui n'est pas appréciée à sa juste valeur en terme de hierarchie...

 

Sujets

1 poste - variation imposée: Diane et Actéon

Pas de promotion

 

La classe des sujets femmes est toujours au centre des débats, des discussions, des polémiques, des drames!

Cette année, nous avons pu voir un concours extrêmement homogène où aucune concurrente ne s'est vraiment démarquée. Elles ont bien dansé, aucune n'a dominé. Alors (encore une fois) pourquoi un concours? Héloïse Bourdon a déjà dansé une belle partie des rôles du répertoire classique, Eléonore Guérineau a Giselle et la Fille Mal gardée à son actif, Marion Barbeau, Le songe d'une nuit d'été, Olga, Charline Giezendanner, Gazmatti, Cupidon et de nombreux petits rôles... Faut-il vraiment deux variations pour les départager?

Au final pas de promotion, ce qui semble assez logique aux vues du concours.

Personnellement je retiens quand même le superbe cygne noir d'Eleonore Guérineau, la Kitri de Charline Giezendanner et les deux variations d'Ida Viinkinkovski.

 

 

Le voici-le voilà, le compte-rendu du concours de promotion de l'Opéra de Paris. Chaque année ce concours offre la possibilité aux danseurs qui y participent de passer au grade supérieur dans la hiérarchie de la compagnie. Et chaque année, le même débat revient. Est-il utile? Faut-il le supprimer? Pourquoi tout jouer sur une prestation à un instant-T? Je vous laisse juge sur cette question.

Encore une fois, bravo aux danseurs qui présentent sur scène d'autant plus qu'ils sont quasiment tous sur scène sur Onéguine, Daphnis et Chloé ou le Boléro.

 

Quadrilles

2 postes - variation imposée : Soir de fête

 

1. Caroline Osmont - Promue
2. Bianca Scudamore - Promue
3. Naïs Duboscq
4. Seohoo Yun
5. Célia Drouy
6. Héloïse Jocqueviel

 

Soir de fête, voilà une variation bien sympathique. Technique et fraiche, parfaite pour les quadrilles. On a senti les 17 danseuses très bien coachées. Elles ont fait de belles prestations et aucune catastrophe n'est à regretter.

Passée en dernier, la toute jeune Bianca Scudamore s'est d'emblée imposée avec une aisance désarmante. Technique brillante, personnalité solaire, voilà une danseuse qui a tout d'une étoile en puissance. Elle l'a confirmé en s'attaquant avec aplomb à la redoutable variation d'Etude. Malgré une petite chute de pointe, elle a sur montrer tout son professionnalisme en enchainant avec des fouettés du tonnerre. Une attitude de (future très) grande.

L'autre révélation du concours (mais Bianca était-elle vraiment une révélation?) fût Seohoo Yun également nouvelle entrée dans la compagnie. La jeune femme a produit une très belle variation imposée mais surtout une sublimissime (n'ayons pas peur des superlatifs!) variation de l'étoile de Paquita. Son entrée et port de bras étaient à eux-seuls un poème. Sa quatrième place semble bien décevante. Espérons qu'elle ait l'occasion de briller prochainement.

La première place du classement revient à Caroline Osmont et récompense un concours très équilibré avec une imposée impeccable et une libre pleine d'esprit.

Très en vue après sa distribution en Olga sur Onéguine, Naïs Duboscq a fait un concours honnête sans être transcendant. En tout cas, loin de ce qu'elle a montré dans le ballet de John Cranko (retour sur la représentation à suivre/ attention teaser!). D'où, encore une fois, la question sur la pertinence du concours...

 

Corpyhées

2 postes - variation imposée : Paquita, grand pas

 

1. Roxane Stojanov - Promue
2. Aubane Philbert - Promue

3. Juliette Hilaire
4. Charlotte Ranson
5. Jennifer Visocchi

La sixième place non affectée, faute d'une majorité de voix au sein du jury.

 

La variation imposée de Paquita qui avait tant réussi à Sae Eun Park s'est révélée ici être une variation piège. Elle a été particulièrement redoutable que ce soit du côté des sauts ou des pirouettes. Dans cette exercice difficile, l'américain Katherine Higgins a (littéralement) survolé sa classe. Pleine de pêche et avec une forte personnalité, elle s'est envolée vers les sommets. Elle a ensuite enchaîné avec une variation de Kitri qui était certes loin du "style ONP" mais qui envoyait du lourd. Son absence du classement est pour le moins du curieuse et l'absence de 6e place laisse imaginer des débats fournis.

En tête de classement, on retrouve Roxane Stojanov qui a clairement un tempérament de soliste et ne s'arrêtera certainement pas au grade de sujets. Si elle n'a pas outrageusement dominé, elle a déjà démontré qu'elle avait tout pour passer sujet.

Le deuxième poste revient à Aubane Philbert. Une très surprise pour la danseuse qui en plus d'avoir fait (comme très souvent) un bon concours, danse déjà depuis plusieurs années comme un sujet. Il ne lui en manquait que le grade. Cela fait plaisir de la voir enfin y accéder.

Dommage en revanche pour Charlotte Ranson qui année après année fait de très beau concours avec toujours des choix originaux et personnels en libre. Voilà une belle artiste qui n'est pas appréciée à sa juste valeur en terme de hierarchie...

 

Sujets

1 poste - variation imposée: Diane et Actéon

Pas de promotion

 

La classe des sujets femmes est toujours au centre des débats, des discussions, des polémiques, des drames!

Cette année, nous avons pu voir un concours extrêmement homogène où aucune concurrente ne s'est vraiment démarquée. Elles ont bien dansé, aucune n'a dominé. Alors (encore une fois) pourquoi un concours? Héloïse Bourdon a déjà dansé une belle partie des rôles du répertoire classique, Eléonore Guérineau a Giselle et la Fille Mal gardée à son actif, Marion Barbeau, Le songe d'une nuit d'été, Olga, Charline Giezendanner, Gazmatti, Cupidon et de nombreux petits rôles... Faut-il vraiment deux variations pour les départager?

Au final pas de promotion, ce qui semble assez logique aux vues du concours.

Personnellement je retiens quand même le superbe cygne noir d'Eleonore Guérineau, la Kitri de Charline Giezendanner et les deux variations d'Ida Viinkinkovski.

 

 

 

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:31

Après une belle série de Don Quichotte, dont je n’ai malheureusement pas pu vous parler à cause d’un problème personnel, le retour d’Onéguine au Palais Garnier est l’occasion de recommencer mes chroniques.

 

Ma dernière représentation d’Onéguine était pour les adieux d’Isabelle Ciaravola qui reste encore aujourd’hui mon plus beau souvenir de danse à l’ONP. Aussi la barre était assez haute, voir inatteignable.

Cela n’empêche pas pour autant de passer une très bonne soirée. Il faut commencer par noter qu’Onéguine de John Cranko est un ballet extrêmement efficace. Trois actes courts, bien construits avec une histoire très lisible, de beaux moments de danse et une émotion toujours présente. Bien sûr, l’œuvre a également besoin de bons interprètes pour vivre.

 

Cette distribution était dominée par le couple principal Dorothée Gilbert et Audric Bezard. Depuis plusieurs saisons déjà, Dorothée Gilbert connaît une formidable évolution, complétant sa magnifique technique par une profondeur d’interprétation qui lui fait atteindre des sommets. Sa Tatiana est cohérente d’un bout à l’autre, aussi convaincante en jeune fille naïve et amoureuse qu’en femme déchirée.

Elle s’accorde très bien avec Audric Bezard dont c’est l’un des rares premiers rôles, semble être l’Onéguine idéale. Ténébreux et torturé, il donne tout avec un jeu expressif. L’émotion est bien sûr à son apogée lors du pas de deux final qui nous laisse toujours quelque peu sonné.

 

Jérémy-Loup Quer a fait des débuts un peu timides dans le rôle de Lensky qui apparaissait ici clairement comme un second rôle alors que le personnage peut avoir bien plus de relief. Il était en revanche très bien accompagné par Muriel Zusperreguy qui maîtrise totalement le rôle d’Olga était piquante comme il le faut.

 

Le corps de ballet était un peu effacé face au couple principal. J’attends de voir leur évolution au fil des représentations.  

 

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 17:42

Après une pause dans l’écriture (beaucoup de choses à écrire, mais ailleurs), j’essaye de me remettre plus sérieusement à la mise à jour de ce blog.

Histoire de donner des nouvelles fraiches, je passe sur la soirée Joyaux et les beaux adieux émouvants de Laetitia Pujol pour arriver directement sur le nouveau programme à l’affiche au Palais Garnier : la soirée Balanchine/ Teshigawara/ Bausch.

À première vue, on peut se demander quel est le lien entre ces trois ballets, quel fil conducteur la directrice de la danse a voulu instaurer. En sortant de la salle, la question subsiste. On pourrait dire que la cohérence vient de la musique, et encore…

La soirée débute avec Agon de George Balanchine. Un classique du chorégraphe déjà pas vu à l’Opéra même s’il n’avait pas forcément laissé au public un souvenir impérissable. Depuis les tournées du New York City Ballet, du SFB et même du Miami City Ballet sont passés par là et ont éveillé les balletomanes sur la façon de danser du Balanchine avec vie et sens.

Le début de la représentation fait un peu peur avec un ensemble qui manque cruellement de dynamisme. Tout le monde semble s’ennuyer, pas de sourire. Puis vient Dorothée Gilbert et son peps légendaire qui a secouée le second pas de trois avec ses acolytes Florian Magnenet et Audric Bezard. Les deux premiers danseurs semblaient d’ailleurs bien s’amuser. En nous racontant une histoire, ils nous investissaient un peu plus dans le ballet.

Un ballet qui s’est poursuivit de la plus belle des manières avec le pas de deux réunissant Myriam Ould-Braham et Hugo Marchand. Un duo pour le moins inattendu et qui a pourtant provoqué des étincelles. Regards de braise, lignes infinies, tout était là. Bravo aux deux étoiles qui ont brillé et illuminé la pièce.

On poursuit avec Grand Miroir de Saburo Teshigawara. Là aussi le début de l’œuvre fait très peur (est-ce cela le fil conducteur de la soirée ?). Les danseurs gesticulent d’un bout à l’autre de la scène sans discontinuer au point où l’on se demande même si cela va durer sur les 30 minutes que durent le ballet. Heureusement la pièce évoluent et laisser place à de belle individualité, notamment Lydie Vareilhes, absolument superbe.

La pièce ne laissera toutefois pas un souvenir impérissable malgré l’accueil chaleureux du public ce soir là.   

Pendant le deuxième entracte, les techniciens entre en scène, rideau levé pour installer la terre nécessaire au Sacre du printemps. Un ballet en soit !

Que dire sur le Sacre qui n’ai déjà été dit ? Rien probablement. La pièce est un chef d’œuvre. Une œuvre qui vous happe et vous prend aux tripes. La troupe y est formidable, chaque danseur individuellement et en tant qu’ensemble. Un ballet qui vaut à lui seul le déplacement.

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24 février 2017 5 24 /02 /février /2017 16:41

Début février, j’ai profité d’un petit week-end entre balletomanes à Amsterdam pour découvrir le Het Nationale Ballet. Si cette compagnie est assez peu connue en France, elle s’efforce de faire vivre avec talent une jolie programmation classique et néo-classique avec des touches de contemporain.

 

Au final, il faut dire que la compagnie est très sympathique et si le programme proposé était assez inégal, on est vite emporté par l’énergie des danseurs.

 

Le programme justement. « Made in Amsterdam » regroupe en deux soirées des ballets créés pour la compagnie par des artistes locaux ou étrangers.

« Made in Amsterdam I »

 

Le premier programme est en fait le plus décevant. Quatre ballets néo-classiques qui auraient pu être pertinents dans un autre contexte mais qui mis bout à bout se ressemblaient trop pour faire une soirée vraiment emballante. Le tout manquait un peu de relief et d’un morceau que l’on retient.

 

L’une de mes pièces favorites était « Hommo Ludens (playing man) » de Juanjo Arques. Un ballet avec un petit côté « Clear Loud Bright Forward » de Millepied dans sa scénographie et son énergie. Créée pour un groupe de jeunes danseurs, on remarque essentiellement Young Gyu Choi à la technique acérée et au charisme qui fait mouche dans la salle. Notre œil parisien imaginerait presque déjà François Alu dans le même rôle.

Autre danseuse à se faire remarquer, Michaela DePrince, future star de la compagnie, qui n’a ici pas un grand rôle mais dont la personnalité rejailli sur scène.

 

« In transit » d’Ernt Meisnet est le ballet qui laisse certainement le moins de souvenir. Un peu mal placé dans la soirée, il ressemble trop à son prédécesseur pour marquer les esprits malgré la présence magnétique d’Igone de Jongh, unique « principal » d’origine néerlandaise de la troupe.

 

La soirée se poursuit avec « Romance » de Ton Simons au concept original. On y découvre en effet les deux danseurs en vidéo en train de se préparer à entrer en scène puis après avoir terminé leur prestation. Une bonne idée qui permet à l’œuvre de se démarquer même si l’on aurait aimé retrouver un peu de cette originalité dans la chorégraphie.

 

Nous terminons enfin par Frank Bridge Variations de Hans van Manen. Une légende de la danse aux Pays-Bas même si ses œuvres sont assez peu connues chez nous. Il suffit de voir l’ovation que lui ont réservé la salle et les danseurs lors des saluts pour comprendre l’impact du chorégraphe dans ce pays.

Le ballet en lui-même est simple et bien construit. On sent les danseurs dans leur élément. En un mot, c’est efficace.

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 11:53

Myriam Ould-Braham/Mathias Heymann/ Karl Paquette

Distribution vue deux fois (leur première et leur dernière). Pour moi la distribution idéale. La plus vivante, la plus émouvante. Celle qui provoque vraiment quelque chose de spécial.

Siegfried doit être le meilleur rôle de Mathias Heymann. Franchement il est inégalé à l’Opéra dans les distributions actuelles. Il campe un prince à la fois fougueux et perdu. Et quelle danse magnifique ! À ce niveau, que demander de plus. C’est juste un plaisir de voir une étoile aussi à l’aise, élégante, précise… Sa variation lente semble suspendue dans le temps. Même Mathieu Ganio (pourtant excellent) ne m’a pas procuré ces frissons.

Mathias forme un couple infiniment touchant avec Myriam Ould-Braham. Ils ont pourtant des personnalités assez similaires mais se complètent très bien. Une émotion sincère se dégage de leurs échanges et je dois dire qu’hier j’avais les larmes aux yeux devant leur pas de deux du 2e acte (ce qui ne m’étais pas arrivé depuis longtemps devant un ballet).

Myriam est une Odette pleine de grâce avec un dos et des bras superbes qui font vivre son personnage.

Odile est moins naturelle pour elle et pourtant cela fonctionne. j’ai apprécié qu’elle ne joue pas parfaite garce mais propose quelque chose de plus subtil. Séductrice sans être agressive.

Vraiment il s’agit là de la plus belle distribution car en plus d’avoir des interprètes excellents individuellement, nous avons également un magnifique couple.

Un couple très bien complété par Karl Paquette, véritable chef d’orchestre de l’histoire. Mais j’y reviendrai plus tard.

 

Amandine Albisson/ Mathieu Ganio/François Alu

Avec un peu de recul, cette distribution vieilli bien dans mon esprit !

Amandine Albisson n’est pas le cygne de l’année mais elle livre une prestation honnête et bien plus enthousiasmante que ce à quoi je m’attendais après avoir vu la captation. Son cygne blanc n’est pas hyper éthéré mais son Odile est très solide. Si j’ai eu du mal à entrer dans le 2e acte, j’ai trouvé qu’une émotion sincère apparaissait au 4e. J’ai même été séduite par son partenariat avec Mathieu Ganio dans ce passage.

Ce dernier est le prince charmant dans toute sa splendeur ! Beau, belles lignes, belle danse et une interprétation juste et profonde.

François Alu emporte tout sur son passage en Rothbart. Il campe un personnage moderne et je suis toujours étonné par ce petit truc en plus qu’il apporte à ses interprétations. Il n’est jamais là où on l’attend.

 

Hannah O’Neil/ Fabien Révillon/ Karl Paquette

J’étais venue en pensant être éblouie par Hannah et que Fabien allait faire une prestation quelconque et c’est le contraire qui c’est produit.

Fabien Révillon fût une superbe surprise. À la technique que l’on connaît, il a apporté une interprétation personnelle, très mélancolique et franchement émouvante à son Siegfried. Bravo à lui, il m’a fait passer une excellente soirée.

Je regrette en revanche qu’il n’ai pas eu beaucoup de répondant avec Hannah O’Neil. Pourtant j’aime énormément cette danseuse mais elle est un peu passée à côté de sa prestation avec une interprétation quasi-inexistante qui empêchait l’émotion de passer.

 

 

Enfin un petit mot sur le corps ne ballet aussi bien féminin que masculin qui nous a offert de très beaux moments. Le Lac des cygnes sans eux n’aurait pas la même saveur.

Hier en particulier l’ensemble de la troupe semblait en très bonne forme et investi. Même les danses de caractère m’ont semblées moins pénibles que d’habitude !

 

Et pour terminer, parlons de Karl Paquette qui dansait hier son dernier Rothbart. Bravo à ce danseur qui a assuré quasiment toute la série ! Il sait être tour à tour inquiétant, protecteur, il règne en maître sur le plateau. Cette image finale où il enjambe Siegfried avant de déployer ses ailes en regardant le public droit dans les yeux reste longtemps en mémoire.

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