3e représentation de Roméo et Juliette et encore une nouvelle distribution. Cette fois-ci c’était Isabelle Ciaravola et Karl Paquette qui se glissaient dans la peau des amants de Vérone.
J’attendais beaucoup de la prise de rôle d’Isabelle Ciaravola et je n’ai pas été déçue !
Avant de commencer, il faut tout même signaler que les bloggeuses ont un grave problème de communication. Ainsi j’ai passé toute la représentation non loin d’Amélie sans la croiser ! La faute à celle (moi !) qui s’y croit avec son smartphone mais oublie de le regarder aux entre-actes.
En tout cas, en milieu de parterre j’étais comme une reine. C’est que je n’ai pas l’habitude !! Merci à la personne qui m’a prêté sa place car du haut de mon deuxième balcon, le vertige me guettait !
Malory Gaudion
Mais passons aux choses sérieuses. Plus je le vois et plus j’apprécie ce ballet, sa mise en scène, sa chorégraphie, sa musique qui vous reste dans la tête pendant des heures après une représentation… Selon les interprètes la chorégraphie peut prendre une toute autre allure. Ainsi après la grande et blonde Agnès, c’est la petite et brune Isabelle qui chaussait les pointes de Juliette.
L’étoile fut vraiment la reine de la soirée. Elle réussit très bien à restituer le côté adolescent du premier acte. Elle est joueuse, rieuse mais encore une enfant qui se soucis assez peut de son prétendant.
Sa rencontre avec Roméo va la transformer en jeune femme amoureuse et c’est là qu’Isabelle Ciaravola excelle. Elle forme de plus un joli couple avec Karl Paquette. On les sent complices. Les pas de deux sont aisés. Ils sont en confiance. Ils donnent un vrai souffle romantique à ces passages.
Individuellement, j’ai un peu plus de mal avec Karl Paquette. Enfin c’est toujours le même problème. Je le trouve toujours bon mais jamais génial. C’est totalement subjectif car je sais qu’il a beaucoup d’admiratrices.
Le troisième acte certainement le passage le plus périlleux pour les deux interprètes principaux. Encore une fois, Isabelle Ciaravola a été magistrale. C’est dans ce passage que je l’attendais le plus et pourtant elle a réussit à me surprendre. On sent un tel désespoir chez elle lorsque sa mère et sa nourrice essaye de lui mettre sa robe, quand elle danse avec Pâris et ses parents…
Le moment que je retiendrais est celui où elle se réveille dans le tombeau des Capulet. En quelques seconde on la voit passer par tous les états possibles, la peur, l’effroi devant Pâris mort, la joie de retrouver Roméo, l’incompréhension face à son inertie et enfin la douleur immense de la perte…
Bravo à cette belle artiste.
Avant cela, Karl Paquette a su lui aussi être très convaincant dans la mort de son personnage. Cependant je ne m’étais pas assez attachée à lui précédemment dans le ballet pour être totalement emportée…
Du côté des seconds rôles, de bons moments mais un casting tout de même un peu dessous des deux précédentes représentations.
Fabien Révillon assure techniquement en Benvolio mais ne réussit pas rendre son personnage intéressant (seul Yann Saïz a réussit cet exploit pour l’instant !). Malory Gaudion a beaucoup de pêche en Mercutio. Il est léger avec une belle technique et une interprétation assez sympa. Globalement ce qui m’a manqué c’est une véritable cohésion dans le trop Roméo/ Benvolio/ Mercutio. C’est une chose la distribution de Florian Magnenet avait très bien su rendre.
Vincent Chaillet
Difficile pour Vincent Chaillet de passer après le magnifique Tybalt de Stéphane Bullion (ce dernier est partit draguer la jeune sœur de la maison de Bernarda et malheureusement je ne le reverrai plus en Capulet d’ici la fin de la série). Le premier danseur s’en sort mais il lui manque encore un peu d’autorité ou violence, un petit truc en plus.
Florimont Lorieux a vraiment assuré techniquement en Pâris et à vrai dire on ne demande pas beaucoup au personnage. Je ne l’avais jamais vu dans un rôle de soliste et sa proposition m’a bien plu.
Laura Hequet était un peu éteinte en Rosaline mais cela fait tellement plaisir de la revoir sur scène…
Florimont Lorieux, Fabien Révillon, Malory Gaudion
En conclusion, une bien représentation avant tout portée par couple vedette. J’aurais la chance de revoir cette distribution le 25. D’ici là, portez-vous bien !