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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 15:07

Les cloches de Pâques m’ont retardé mais voici enfin un petit retour sur la matinée du 23 avril dernier du programme Mats Ek.

Il y a trois ans, j’avais failli passer à côté de cette soirée. Une place de dernière minute m’avais permis de découvrir le programme et j’en gardais un fort souvenir. C’est donc avec la plus grande impatience que j’attendais sa reprise.

Dommage de l’avoir programmé en plein milieu des représentations de Roméo et Juliette. Ces ballets méritaient mieux. Samedi le fond du parterre était vide. Dommage pour l’Opéra mais tant mieux pour moi qui ai pu me replacer après l’entre acte.

 

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La maison de Bernarda qui ouvrait le programme est restée aussi forte que dans mon souvenir. La chorégraphie, la musique, la mise en scène, j’aime tout de cette pièce. L’ambiance est pesante et en cette après-midi ensoleillée, le public a eu un peu de mal à entrer dedans. Ce ne fût pas mon cas et j’ai été à nouveau emballée par cette œuvre.

A quelques mois de la retraite, José Martinez faisait sa prise de rôle dans le terrible personnage de Bernarda. Il est une mère très dure et violente mais tout de même plus doux que le personnage proposé par Manuel Legris il y a quelque année. La gestuelle de Mats Ek lui va très bien et son solo était magnifique et prenant.

 

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                                                      Amélie Lamoureux, Ludmila Pagliero, Clairemarie Osta

Il y avait du beau monde du côté des sœurs. Clairemarie Osta reprenait de rôle de la bossue dans lequel elle excelle. Elle est très touchante en jeune fille victime de ses sœurs. Charlotte Ranson campe une formidable jeune sœur. Elle est le souffle de vie de la maison, la seule à ne pas accepter son triste sort. La jeune femme a été ovationnée aux saluts et elle le mérite. Son pas de deux dans le silence aux côtés de Stéphane Bullion était clairement le grand moment de cette première partie. Ce dernier campe à la perfection cet homme froid et dur. Son personnage a pas mal évolué depuis l’entrée au répertoire du ballet et cela me plait bien.

 

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                                                                     Marie-Agnès Gillot

Amélie Lamoureux et Aurélia Bellet sont également très belles en sœurs jumelles même si les personnages sont moins développés. Laétita Pujol avait laissé sa place à Ludmila Pagliero dans le rôle de la sœur aînée. La première danseuse s’en sort très bien et sait être touchante à certain moment mais il lui manque le petit plus que j’avais tant aimé dans l’interprétation de l’étoile.

Pour finir Marie-Agnès Gillot prouve à nouveau qu’elle est totalement à l’aise dans le langage contemporain. Elle impose une très forte présence sur scène et remporte facilement l’adhésion du public.

Pour conclure, un ballet toujours aussi convaincant qui est pour moi, clairement la pièce forte de ce programme.

 

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                                                            Aurélie Bellet, Stéphane Bullion

 

Après l’entre acte, changement de décors. La fosse de l’orchestre est recouverte, Nicolas LeRiche vient s’allonger sur scène tout près du public. Il récupère Nolwenn Daniel assise dans le public et nous voilà partit pour 30 minutes de pur délire avec A sort of…

Le ballet est très sympa, avec beaucoup de couleurs et d’idées. Une sorte de rêve complètement dingue.

 

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                                                                   Miteki Kudo, Benjamin Pech

 

J’aime beaucoup le début du premier pas de deux entre Nicolas LeRiche et la trop rare Nolwenn Daniel. Malheureusement, ce passage traîne un peu en longueur. Globalement, les duos sont les parties les plus faibles du ballet et malgré la grande qualité des deux interprètes, le pas de deux entre Miteki Kudo et Benjamin Pech m’a paru incroyablement long.

En revanche, les passages de groupe sont pleins d’énergie. Les danseurs sont à fond et l’on passe un très agréable moment.

 

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                                                              Nolwenn Daniel, Nicolas LeRiche

Au final, je regrette de ne pas avoir l’occasion de découvrir la seconde distribution de ces pièces. Une programmation un peu plus tard dans la saison n’aurait pas été un luxe et cela aurait évité à quelques interprètes (Stéphane Bullion, Vincent Chaillet…) d’avoir à jongler entre deux styles terriblement éloignés.

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