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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 10:43
Le lac des cygnes (Park/ Alu/ Bullion)

On peut dire qu’on l’aura attendu cette représentation du Lac des cygnes ! À l’origine François Alu était programmé sur un grand nombre de Rothbart et deux Siegfried en compagnie d’Aurélie Dupont. Au final on devra se contenter d’un seul et unique Siegfried aux côtés de Sae Eun Park. Autant dire que la foule des Balletomanes Anonymes c’était déplacée en masse.

Quelques heures avant la représentation, un communiqué et un SMS de l’Opéra de Paris indique au public que suite à une grève la représentation sera donnée avec une mise en scène réduite. Pas un véritable problème si l’on prend en compte le fait que la mise en scène du lac n’est pas non plus extrêmement spectaculaire. Le ballet doit avant tout énormément à ses danseurs et tant qu’ils sont là, le spectacle est beau ! Au final je ne suis pas certaine qu’un public ne connaissant pas le ballet aurait vu la différence…

Mais revenons sur le spectacle. Au premier acte, plus que le par la valse, le regard est avant tout attiré par la paire François Alu/ Stéphane Bullion en périphérie de la scène. Les deux danseurs sont tous deux très bons acteurs et leur association est à ce titre très réussie. Ils sont constamment en mouvement et ne restent pas passifs. François Alu est au début un prince un peu chien fou qui veut s’amuser, danser, sauter. Il est vite rappelé à ses responsabilités par son mentor qui l’attire à lui, lui montre son trône, lui demande de s’assoir. Rothbart semble constamment entourer Siegfried. Sa présence et son ascendant sur lui sont forts.

Le prince de François Alu étant de nature plutôt joyeuse on se pose quelques questions sur la suite de l’histoire. Mais le premier danseur c’est toujours montré très mature artistiquement. Il semble bien réfléchir ses rôles et y apporte toujours beaucoup de justesse ainsi que ce petit truc en plus qui va nous accrocher.

Il surprend donc dans sa variation lente et à l’acte 2 par un véritable engagement. Un prince un peu perdu, comme si sa bonne humeur d’avant n’était qu’une façade pour cacher une mélancolie plus profonde.

À l’acte 2, Sae Eun Park fait son entrée dans le rôle d’Odette. D’emblée on est fasciné par son extraordinaire travail de bras. De véritables ailes. Son interprétation est assez juste aussi il est un peu frustrant de ne pas réussir à pointer précisément ce qui ma manqué. Je n’ai jamais pu totalement entrer dans son personnage. Peut être parce qu’elle était trop éthérée, trop immatérielle. On ne la sent pas assez humaine du coup ses intention restent floue. Quelle histoire nous raconte-t-elle ? Est-elle vraiment amoureuse de Siegfried ? Ou juste triste ?

Le troisième acte a été quelque peu amputé des danses de caractère et on ne s’en plaindra pas vraiment ! Cela laissait plus de place au pas de trois très réussi avec trois interprètes au top et où Sae Eun Park a dessiné un personnage plus clair. François Alu de son côté c’est amusé avec une variation impressionnante.

Le quatrième acte est toujours dominé par le corps de ballet féminin, magnifique, mélancolique. C’est très beau.

Pour conclure François Alu a une nouvelle fois fait fort. On ne peut que regretter qu’il n’ait pas eu droit à plus de dates pour roder son personnage. On peut penser ce que le l’on veut de lui (trop brut, pas assez de distinction), il n’empêche que la compagnie manque de technicien comme lui capable de souffler le public sur un simple pas. Mais aussi quelqu’un de charismatique et d’intelligent dans ses interprétations. Il pourrait se contenter de sa technique spectaculaire mais apporte également un plus à ses personnages ce qui fait de lui un danseur à part.

Sae Eun Park de son côté est une danseuse talentueuse avec énormément de capacités. Il lui reste maintenant à s’ouvrir un peu plus.

Un petit mot sur cette série du lac des cygnes : elle fût vraiment plaisante. On a assisté à la même hécatombe que lors de la dernière reprise mais elle fût cette fois bien mieux gérée. Benjamin Millepied a fait beaucoup de tests, propulsé pas mal de jeunes sur le devant de la scène et sur un nombre important de dates. C’est intéressant pour le public. Surtout que les que les solistes ont fait un excellent travail et nous ont apporté des émotions fortes. Intéressant aussi pour les danseurs qui petit à petit se créer une expérience des grands rôles sans la pression d’un titre d’étoile.

Et encore une fois bravo au corps qui assure quelles que soient les circonstances.

Le lac des cygnes (Park/ Alu/ Bullion)
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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 12:17
Laura Hecquet étoile!

Cela n’aura échappé à personne, Laura Hecquet a été nommée danseuse étoile après sa prise de rôle dans le lac des cygnes. Une nomination qui fait réagir. J’y vais aussi de mon petit commentaire.

Laura Hecquet est entrée dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris la même année que Mathilde Froustey et Josua Hoffalt. On les voyait d’ailleurs à ce moment particulier de leur vie dans un très bon documentaire diffusé il y a quelques années à la télévision.

Par la suite Laura et Mathilde ont eu des carrières assez parallèles. Des rôles importants très jeunes et des statuts de futures étoiles en puissance. Lorsque j’ai commencé à aller régulièrement à l’Opéra (il y a 8 ans déjà) Laura dansait Myrtha dans Giselle, Manon dans la Dame au Camélias et le rôle titre de Paquita (qu’elle n’a finalement pas fait sur scène pour cause de blessure).

Lors du premier concours de promotion auquel j’ai assisté, elle et Mathilde Froustey étaient les deux très grandes favorites. Celles qui devaient absolument passer. Au final ce sont Eve Grinzstajn et Muriel Zusperreguy qui avaient obtenu la promotion. Énorme scandale à l’époque !

Par la suite Laura n’a pas été très chanceuse. Elle c’est gravement blessé et a mis de longues années à revenir. Elle a retrouvé les planches dans la discrétion avec toujours peu de chance aux concours malgré de bonnes prestations et des classements réguliers.

La saison dernière les choses ont commencé à changer. Avec une succession de prises de rôles réussies (la Belle, Palais de cristal…) elle a brillé et le public a retrouvé ce qui l’enthousiasmait tant chez cette danseuse.

Laura Hecquet est une danseuse de grande classe avec une élégance flagrante. Ses prises de rôle sont toujours très personnelles et elle impose une présence évidente sur scène.

Après fallait-il la nommer étoile pour autant ? Je n’en suis pas vraiment sûre. Je ne suis pas très fan de cette tendance à nommer des étoiles parce qu’elles sont méritantes (comprendre : elles sont là depuis longtemps, sont sympathiques, ont dansé pas mal de choses). Pour moi une étoile doit avoir « le truc en plus » qui fait d’elle un(e) danseur(euse) à part.

Il y a beaucoup de danseur que j’aime énormément et pour qui j’achète des places les yeux fermés rien que pour les voir. Ce n’est pas pour ça que j’estime qu’il faut les nommer. A contrario, certaines étoiles ne me touchent pas du tout et pourtant il ne me viendrait pas une seconde l’idée de contester leur statut.

Ces nominations successives donnent un peu l’impression que le grade de première danseuse n’a plus de valeur. On ne peut pas être une excellente première danseuse. Il faut être étoile sinon c’est de l’injustice. Je trouve cela dommage.

Au moment du concours de promotion j’étais folle de joie de voir Laura Hecquet promue. C’était une soliste évidente et cela n’avait pas de sens de la laisser dans le corps de ballet. Elle méritait d’être distribuée comme la soliste qu’elle était.

Je ne reste pas persuadée que la faire accéder à l’étoilat soit l’idée du siècle.

Elle reste toutefois une grande danseuse que j’ai toujours appréciée. Félicitations à elle !

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 09:41
Le Lac des cygnes (Bourdon/ Hoffalt/ Lorieux)

Le lac des cygnes se fait trop rare à l’Opéra de Paris. Déjà 4 ans depuis la dernière reprise. À l’époque toutes les étoiles c’était faites porter pâles et Emilie Cozette avait récupéré la moitié des représentations. Cette année, le même phénomène est en train de s’observer sauf que cette fois c’est la sujet Héloïse Bourdon qui hérite des dates. On ne s’en plaindra pas !

L’Opéra de Paris possède une très belle version du lac pour ce qui est des actes blancs. Et en particulier un quatrième acte superbe, plein de mélancolie dans la danse des cygnes et avec un climax dramatique et prenant.

Les actes de cour paraissent toujours un peu longuets. À l’acte 1 les robes des demoiselles ont été changées et ce n’est pas du plus bel effet. C’était toutefois ma première représentation de la série aussi les petites longueurs ne m’ont pas du tout gênées. On en reparle en fin de série !

C’était hier Josua Hoffalt qui prêtait ses traits à Siegfried et ce fût une véritable réussite. Depuis un an l’étoile monte en puissance et s’affirme. Interprète inspiré il a offert au public un jeune prince très subtile et juste. On sentait tour à tour l’ennui, l’indécision, l’amour… Le tout était doublé d’une technique sans faute et vraiment plaisante à voir avec des sauts qui décollent (même depuis le 2e balcon), des réceptions nettes et de manière générale une aisance que l’on voit pas si souvent que cela sur les scènes parisiennes. Cela fait plaisir de voir des étoiles vraiment assurer.

À ses côtés le sujet Florimond Lorieux enfilait la cape de Rothbart. Je ne connaissais le danseur que via les concours de promotion et le voir dans un vrai rôle fût une très agréable surprise. Florimond est extrêmement charismatique et impose une présence forte et pesante sur l’ensemble du ballet. Un vrai investissement et une belle réflexion sur son personnage lui donne tout ce que l’on peut attendre de Rothbart.

À l’acte 2, arrive enfin Héloïse Bourdon dans le tutu d’Odette. On s’en doutait à la voir en concours ou galas, la jeune femme est faite pour danser le Lac. Et pourtant elle arrive à s’y révéler surprenante. Son cygne blanc est fragile, méfiant, mais la jeune sujet arrive à y apporter de nombreuses nuances que l’on ne lui soupçonnait pas. Comme pour ses deux partenaires masculins, le premier mot qui vient lorsque l’on pense à son interprétation est « juste ». Tout est intelligent, naturel et suffisamment fort pour susciter l’émotion.

Les trois danseurs étaient de plus au diapason. Le trio est très équilibré et chacun brille tout en mettant l’autre en valeur.

Le pas de trois du cygne noir représentait à ce titre le feu d’artifice de la soirée avec une débauche de très belle technique et un investissement évident. Les danseurs prenaient du plaisir et en donnaient énormément en retour.

Héloïse s’est montrée royale en Odile et a littéralement vampé l’assistance. À coup de regards charmeurs et d’équilibres à n’en plus finir elle a fait chavirer ses fans, le public en général et le cœur du prince.

Le ballet se conclu donc avec ce si bel acte 4, si bien construit qui donne une magnifique partition au corps de ballet féminin. Encore une fois, le trio principal c’est montré brillant offrant à ce final toute la grandeur qu’il mérite.

Un petit mot également sur les seconds rôles. Hannah O’Neill était lumineuse dans le pas de trois et on attend avec impatience sa prise de rôle en Odette/Odile. Hugo Marchand montre beaucoup de personnalité et j’espère avoir l’occasion de le voir très vite dans un rôle de premier plan (ayant raté son Casse-Noisette). Enfin les quatre petits cygnes ont remporté un beau succès mérité.

Pour conclure, nous avions droit hier à une distribution idéale pour ce lac avec des interprètes qui ont réussi à nous faire rêver au milieu de cette série un peu terne pleine de blessures et de changements. Le couple Hoffalt/Bourdon est hyper assorti. J’espère que la direction l’aura noté et pensera à les rassembler plus souvent.

Enfin, dans quelques semaine Héloïse Bourdon retournera dans le corps de ballet ce qui est tout de même assez incompréhensible après de telles prestations. L’illustration parfaite du « pourquoi le concours de promotion n’est pas adapté à la classe des sujets ».

Le Lac des cygnes (Bourdon/ Hoffalt/ Lorieux)
Le Lac des cygnes (Bourdon/ Hoffalt/ Lorieux)
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 09:21
Le Chant de la Terre (Gilbert/Magnenet)

La création du Chant de la Terre par John Neumeier faisait figure d’évènement de cette saison 2014/2015. Le chorégraphe réussi bien à la compagnie où les reprises de ses ballets sont toujours de grands succès.

L’attente était donc forte. Malheureusement les premiers échos n’étaient pas très engageants. Et une fois dans la salle, ils se confirment.

 

 

Concrètement le Chant de la Terre n’est pas un ratage. Il est juste très anecdotique et ressemble à tous ces ballets d’inspirations néoclassique que l’on nous sert depuis quelques années. Décors plutôt abstraits, longues robes fluides… Tout cela n’est pas très novateur.

 

La chorégraphie ne va pas beaucoup plus loin et les quelques jolis passages sont noyés au milieu d’une gestuelle déjà vue, pas très originale. Le matériel de base était pourtant intéressant avec la belle musique de Mahler mais le chorégraphe n’a pas réussi à transcender son sujet comme il avait pu le faire avec sa troisième symphonie.

Le tout manque de rythme et surtout d’émotion ! On ressort de la salle sans avoir vibré en ne retenant pas un moment en particulier mais un sentiment général de léger ennui.

 

Les interprètes font ce qu’ils peuvent et mettent leur talent au service de l’œuvre mais ne sont pas toujours aidés. Dorothée Gilbert est impeccable entre gravité et sensibilité mais vraiment sous employée. Dommage. Parmi les demis-solistes ont remarque la toujours lumineuse Léonore Baulac. Son passage avec Fabien Révillon est le seul à nous sortir quelque peu de notre torpeur. Ils apportent beaucoup de légèreté avec de l’engagement. C’est dynamique, ça bouge. Un moment très plaisant.

 

Au final, le ballet restera dans mon souvenir comme une œuvre pas désagréable mais qui sera vite oubliée. Dommage.

Le Chant de la Terre (Gilbert/Magnenet)
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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 09:13

 

À quelques jours de la fin de l’année 2014, il était temps de dire au revoir à la Source.

 

Ce ballet fût un plaisir à revoir. J’en gardais un excellent souvenir avec tout de même l’idée de ne jamais avoir vu la distribution idéale. Cette année a changé la donne avec de supers interprètes, très bien « castés » qui se sont donné à fond pour ce beau ballet.

 

 

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Ce soir c’était à nouveau Muriel Zusperreguy qui prêtait ses traits à Naïla. La première danseuse a bien évolué depuis de début de la série. Son personnage est mieux dessiné et on la sent maintenant totalement dans son élément en esprit de la source. Elle était à la fois charmante et touchante.

 

Elle était cette fois accompagnée de Josua Hoffalt dans le rôle de Djemil. L’étoile n’en fini plus de surprendre ces derniers temps et ce rôle en est encore un bon exemple. Avec ses lignes superbes il porte bien le vilain pyjama de Djemil. Sa danse est ample et aérienne et son interprétation très juste.

 

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Pour compléter le trio, Alice Renavand semblait un peu éteinte en Nourreda. Il lui a manqué la présence et le magnétisme apporté précédemment par Eve Grisztajn. Dommage car la jeune femme est d’ordinaire une interprète inspirée. Peut être n’a-t-elle pas eu assez de temps pour se préparer au rôle.

 

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Fabien Révillon n’avait pas le côté lutin facétieux de ses autres petits camarades en Zaël mais quelle technique superbe ! Il n’en finissait plus de voler sur scène, c’était super.

 

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Enfin Sébastien Bertaud campait le fier Mozdock et c’était un pur bonheur. Son personnage était très bien dessiné, son jeu très clair, le tout accompagné une technique enthousiasmante. Ses passages étaient explosifs ! Comme toujours je suis fan. J’espère sincèrement qu’on le verra plus ces prochaines années.

 

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Le corps de ballet et demis solistes (même si on avait perdu deux elfes au passage) étaient comme toujours excellent et ont bien restitué la magie de ce ballet dont la reprise fût une vraie réussite.

 

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Voilà les ballets de Noël c’est terminé !

Je vous souhaite à tous une excellente année et à bientôt pour de nouvelles aventures !

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 13:43

Valse des distributions oblige, samedi dernier c’est un couple inédit qui nous a été offert dans Casse-Noisette. Si Vincent Chaillet était prévu sur le ballet dès le début, Héloïse Bourdon a dû faire une prise de rôle un peu acrobatique en Clara après le retrait d’une grande partie des titulaires du rôle.

 

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J’étais pour ma part ravie de pouvoir découvrir la jeune sujet dans un rôle titre ayant manqué ses précédentes Nikyia et Aurore.

 

Et que dire, sinon qu’elle semble faite pour danser Clara. Le premier acte qui m’a paru si long la dernière fois est ici passé en un éclair. Héloïse Bourdon campe une jeune fille fraiche et enjouée. Son jeu est subtil et très juste. Elle n’en fait jamais trop et apporte pile ce qu’il faut pour créer une vraie héroïne de conte.

 

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À ses côtés Vincent Chaillet est très convainquant en Drosselmeyer ce dont je ne doutais pas. Les rôles un peu sombre lui vont bien. Il c’est aussi très sortit du rôle du Prince. Même s’il n’a pas le brio de Germain Louvet il y a une dizaine de jours, il fait le boulot sans difficulté.

Dès le premier acte, on remarque également le peps d’Aubane Philbert qui sera un enchantement toute la soirée. Qu’elle soit Luisa ou danseuse espagnole, elle se donne à fond avec une belle qualité de saut et un sourire éclatant.

 

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Le corps de ballet ne sera pas en reste avec une valse des flocons assez magique. Je l’avais trouvé belle mais sans plus la dernière fois et je pense que cela tien beaucoup du placement dans l’Opéra Bastille. Les places en hauteur lui rendent plus justice.

Peut être était-ce le Christmas Mood encore présent mais ce soir je me suis laissée emportée par la magie.

 

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Au deuxième acte on retrouve une Héloïse Bourdon toujours aussi brillante et très à l’aise dans le périlleux pas de deux final.

Cette représentation aura été un bon moyen de découvrir cette danseuse qui gagnerait à être plus distribuée. Elle est intelligente, fine avec une superbe danse. Espérons que le prochaine concours de promotion (s’il existe toujours) lui soit enfin favorable.  

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 15:10

 

Le ballet Casse-Noisette est souvent l’occasion de mettre en avant de jeunes danseurs. Peu d’étoiles chevronnées veulent encore le danser et les jeunes sujets sont souvent appelés à la rescousse.

 

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Cette fois c’était même des coryphées (leurs promotions n’étant effectives qu’en janvier). Mais pas n’importe lesquels. Benjamin Millepied a sélectionné quelques uns des plus grands espoirs de la compagnie pour ce Casse-Noisettes et mercredi dernier, c’était au tour de Léonore Baulac et Germain Louvet d’investir la scène.

 

 

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Pour parler du ballet en lui-même, Casse-Noisettes m’a paru un peu long. Je n’avais pas eu cette impression lors de la précédente reprise mais peut être est-ce l’absence d’effet de surprise qui veut cela.

Il y a finalement beaucoup de pantomime et cela danse assez peu au premier acte. Bien sûr la scène du réveillon est charmante et les enfants de l’école de danse sont adorables  mais on attend tout de même que ça décolle.

Le ballet prend finalement vie lorsque les deux protagonistes se rencontrent et commencent à danser ensemble.

Léonore Baulac et Germain Louvet forment un très beau couple, très harmonieux. Leur danse est vive et précise et leur pas de deux de l’acte 1 est un très beau moment. On enchaine vite avec une superbe valse des flocons qui a toujours un petit côté magique avec toute cette neige sur le plateau.

 

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L’acte 2 m’a plus convaincue avec des danses du monde inégales mais tout de même sympathique et une pensée spéciale pour Laétizia Galloni superbe et envoutante dans la danse arabe.

 

Si la valse des fleurs est plus poussive, mais vite compensé par le beau pas de deux final. L’adage était un vrai bonheur. Parfois si périlleux il passait cette fois tout seul. Germain Louvet est un excellent partenaire qui sait bien mettre sa danseuse en valeur. Il a également des lignes magnifiques et une vraie allure de prince. Il lui faut encore apprendre à maîtriser son énergie sur plusieurs actes mais ces débuts sont très prometteurs.

Léonore Baulac de son côté est une jolie héroïne. Elle campe un personnage cohérent et je suis curieuse de la découvrir dans d’autres rôles.

 

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Dans quelques jours, changement de distribution avec enfin la découverte d’Héloïse Bourdon dans un grand rôle. J’ai hâte !

 

Une nouvelle Source également mais d’ici là…

 

Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année !

 

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 13:16

 

Lors de sa création, la Source avait suscité l’enthousiasme du public. Enfin un ballet classique inédit ! De beaux costumes, une histoire sympathique… Tout était là. Les distributions étaient aussi excellentes avec toutefois une difficulté à trouver un quartet de rôles principaux idéaux. Il y avait l’hallucinant Mathias Heymann en Zaël, la douce Myriam Ould-Braham en Naïla, les charismatiques Isabelle Ciaravola et Laura Hecquet en Nourreda, mais jamais tout le monde en même temps !

 

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Hier soir on ne c’est pas approché loin de la distribution idéale avec Muriel Zusperreguy, François Alu, Eve Grinzstajn et Allister Madin. Sur le papier, ça faisait envie. Et les échos dithyrambiques des premiers spectateurs aussi.

 

Pour parler du ballet en général, c’est un vrai bonheur que de retrouver cette Source. Les costumes scintillent, les décors me semblent plus adapté et mystérieux qu’il y a 3 ans (un effet d’éclairages ?). Le corps de ballet est au top et chaque danseur apparaît comme totalement investit et heureux de danser. Il se dégage de la force des danses de caractère et de la douceur et sérénité des nymphes.  

 

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La Source est une histoire touchante et bien racontée. On sent toujours quelques longueurs à la fin du deuxième acte (c’est bon donne là ta fleur !) mais lorsque c’est sublimé par les interprètes cela passe tout seul.

 

Hier soir nous avions donc droit à une distribution inédite et vraiment enthousiasmante. Allister Madin ouvre le bal en lutin facétieux. Il virevolte et s’amuse visiblement beaucoup. Le rôle est très valorisant mais il faut pouvoir l’assumer et le sujet se débrouille comme un chef créant tout de suite une connivence avec le public.

 

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Autre rôle titre masculin qui paraissait bien moins valorisant à la création : Djemil. Hormis Josua Hoffalt, difficile de trouver un interprète réussissant à bien caractériser le personnage tout en assurant la technique exigeante. Cette année c’est François Alu qui se met dans la peau du chasseur et comme souvent les mots manques pour décrire sa prestation. C’est juste du bonheur ! Le plaisir de voir une danse si enthousiasmante avec des pirouettes qui n’en finissent plus, des réceptions nettes et des sauts qui défient les lois de la gravité. Plaisir aussi d’être face à un personnage réfléchi et cohérent. On loue souvent le premier danseur pour sa technique mais il serait dommage de ne pas préciser que c’est interprète inspiré et surprenant. Son Djemil possède une belle sensibilité et beaucoup de subtilité. Surtout l’histoire qu’il nous raconte et les émotions qui le traverse sont limpides. La trame de l’histoire s’éclaire d’un coup.

 

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Il trouve dans ce domaine beaucoup de répondant chez Eve Grinsztajn formidable Nourreda. La première danseuse a toujours été très bonne actrice et réussi à composer avec toutes les facettes du personnage au point de positionner Nourreda au centre de l’intrigue ce qui ne m’était jamais apparu clairement avant. C’est elle l’héroïne de l’histoire et on ne qu’être ému par son destin. Prisonnière des hommes, elle se fait échanger comme un objet. Vendue par son frère à un homme rude qu’elle doit séduire tout en composant avec les autres femmes du harem. Puis rejeté, abandonnée. Seul Djemil l’aime vraiment et lui offrira la liberté. Eve Grisztajn passe admirablement de la profonde mélancolie à une séduction de façade, puis l’abattement mais aussi l’espoir.

Voilà une artiste splendide qu’on aimerait voir plus distribuée (mais je le dis à chaque fois !).

Elle compose un joli partenariat avec François Alu et leur couple est vraiment l’élément central de l’histoire.

 

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Pour les aider, Muriel Zusperreguy est une très jolie Naïla. Elle possède un charme juvénile qui fait merveille dans ce type de rôle. Actrice subtile, elle aussi réussi à se sortir de la palette d’émotion dévolue à son personnage et son destin tragique n’en n’est que plus émouvant.

 

Du côté des rôles secondaires, Yann Saïz compose un formidable Khan, très autoritaire et excellent partenaire. Le duo Khan/ Naïla est toujours un grand moment du ballet. Audric Bezard de son côté manque peut être un peu d’autorité en Mozdoc. Si sa danse ne souffre d’aucun défaut, il lui manque peut être un peu de tranchant. Il sera certainement plus à son aise en Djemil. Je suis impatiente de le découvrir dans ce rôle.

 

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Petite mention spéciale aussi aux 4 elfes virevoltant avec bonheur au milieu des tableaux. Tant d’enthousiasme ça fait plaisir !

 

 

Avant de nouvelles représentations de la Source, on se retrouve dès la semaine prochaine pour Casse-Noisette !

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 20:29

Après les garçons mercredi, place aux filles ! En ce samedi matin, le Palais Garnier était bien plus rempli et les ouvreurs très aimables. Ça commence bien !

 

Quadrilles

Variation imposée : le lac des cygnes, variation1 du pas de trois, Noureev

1. Ida Viikinkoski
2. Jennifer Visocchi

Les trois postes restant ne sont pas pourvu. Pas de classement au-delà du 2ème rang.

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On débute avec les quadrilles qui se présentaient nombreuses cette année. La raison ? 5 places de coryphées à pourvoir. De quoi motiver les plus jeunes qui ont toutes leurs chances et les anciennes, une place leur étant généralement accordée dans ce type de situation.


La variation imposée du lac des cygnes a posé le même type de soucis aux quadrilles que la seconde variation du même pas de trois proposée à cette classe il y a trois ou quatre ans. La dernière diagonale de doubles piqués a été assez difficile à passer. Toutefois les danseuses s’en sont pas mal tirées et aucune catastrophe n’est à déplorer.


Difficile à l’issue de cette épreuve de déterminer des favorites même si je retiens Amélie Joannidès très gracieuse avec un magnifique travail du haut du corps et beaucoup de musicalité. Aussi la toute jeune Ida Viikinkoski à la présence radieuse.


On passe ensuite aux variations libres permettant mieux de faire ressortir la personnalité des danseuses. Comme chaque année Leïla Dilhac a fait un super concours avec une variation de la danseuse verte de Robbins pleine d’esprit.


A l’issue du concours on se dit que la tâche du jury va être difficile et il me parait vite clair que tous les postes ne vont pas être pourvus. Toutefois je ne m’attendais pas à ce que seulement deux places soient attribuées. Il y avait tout de même suffisamment de talents parmi les quadrilles. Il ne s’agit pas ici de choisir des solistes mais de faire progresser des membres du corps de ballet… Les plus jeunes ont fait de belles performances aussi ce résultat laisse un petit goût amer.

Ida Viikinkoski a fait un excellent concours avec une belle technique et une personnalité artistique déjà présente. Sa promotion est plus que logique. Jennifer Visocchi a fait un super choix de libre (Grand pas de Twyla Tharp) même si j’avais préféré la version proposée par Lydie Varheilles l’an dernier.

 


 

Coryphées

Variation imposée : Gamzatti, la Bayadère, Noureev

 

  1. Léonore Baulac promue
    2. Hannah O'Neill promue
    3. Letizia Galloni
    4. Laurène Lévy
    5. Fanny Gorse
    6. Marion Barbeau

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La variation imposée a vite tourné au jeu de massacre. Assez technique, elle a posé pas mal de difficultés aux coryphées et elles étaient peu nombreuses à être arrivées au bout sans encombre (chute de pointe ou déséquilibre après des pirouettes).


Léonore Baulac était la grandissime favorite et il lui suffisait de ne pas se planter pour passer. Au final elle assuré juste ce qu’il fallait. Pas plus, pas moins. Si elle ne s’est pas indiscutablement imposée, sa promotion est incontestable. Elle a une âme de soliste, beaucoup de personnalité et une très belle danse. Il est normal que sa carrière évolue dans le bon et j’ai hâte de la découvrir dans Casse-Noisettes dans quelques jours !


Ma chouchoute avant même le concours était Hannah O’Neill à la personnalité rayonnante qui se remarque tellement dans le corps de ballet. Elle nous a fait une grosse frayeur dans l’imposé avec une impressionnante chute de pointe avant de produire la plus belle variation libre du concours avec la nuit de Walpurgis de Balanchine. Sa variation imposée était d’ailleurs également superbe malgré cet incident. Je suis ravie de voir que cela ne lui a pas porté préjudice car elle est une artiste à part qui mérite qu’on s’y intéresse.

On peut noter aussi la très belle prestation de Laetizia Galloni qui a campé une superbe Gamzatti. Et a fait un concours très équilibré. Dommage qu’il n’y ai pas eu trois place à pourvoir.

 

Sujets

Variation imposée : le cygne noir, Le Lac des cygnes, Noureev

  1. Laura Hecquet promue

  2. Héloïse Bourdon

  3. Sae Eun Park

  4. Caroline Robert

  5. Marine Ganio

  6. Charline Giezendanner

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La tension monte d’un cran avec les sujets. Après le poste de premier danseur non pourvu mercredi et pas mal de candidates pouvant prétendre au poste, on se demande si on ne va pas avoir droit au même scénario.


La variation imposée du cygne noir n’a pas posé de difficultés particulières aux danseuses et a permis de distinguer les bonnes interprètes des seules techniciennes. A ce petit jeu Héloïse Bourdon et Laura Hecquet se sont particulièrement démarquée. Elles étaient de vrais cygnes noirs, vénéneuses et séductrices. Elles ont parfaitement compris l’esprit de la variation et montré de vrais personnages en racontant une histoire. Deux coups de cœur. Au final c’est Héloïse Bourdon qui réalisera le meilleur concours en enchainant avec une impressionnante variation de l’ombre des Mirages, impressionnante et habitée.


Présentée comme favorite, Sae Eun Park a un peu montré ses limites avec une danse superbe et parfaite mais à l’interprétation un peu limitée.

Laura Hecquet était superbe dans l’Automne de Robbins qui lui allait comme un gant mais la variation faisait un peu « petit » pour l’enjeu.


Au final, surprise, c’est Laura Hecquet qui est promue. Même si ce n’est une nouvelle fois pas forcément logique aux vues du concours, je suis absolument ravie !!

Laura est une danseuse précieuse. Une interprète inspirée qui rayonne sur scène. De la même promotion que Mathilde Froustey, elle est montée en grade assez rapidement jusqu’à stagner pendant une dizaine d’année au grade de sujet. A l’époque où j’ai commencé à aller à l’Opéra elle était avec Mathilde, la danseuse en vue, celle qui allait ‘monter’ à coup sûr mais finalement, rien. Puis il y a eu une grave blessure, un long arrêt, un retour timide avant d’exploser à nouveau dans des rôles auxquels elle apporte toujours quelque chose de très personnel.

Cette année fut très forte pour elle avec pas mal de prises de rôles réussies. Laura Hecquet est une danseuse que l’on remarque sur scène. Chaque année j’espère que le concours lui soit enfin favorable tout en ayant peu d’espoir. Et cette fois ça y est, c’est la bonne ! Je suis très heureuse de cette promotion qui récompense la persévérance, le travail et surtout… le talent 

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 20:49

Aujourd’hui la foule des habitués c’est une nouvelle fois réunie devant le Palais Garnier pour l’annuel concours de promotion du corps de ballet de l’Opéra de Paris. Le froid n’a pas arrêté les plus motivés et nous étions assez nombreux à la recherche de place une heure avant l’ouverture des portes.

 

Le précieux sésame en main rendez-vous à l’intérieur. Une fois n’est pas coutume, pas moyen de se replacer cette année malgré une salle moitié vide. Les ouvreurs sont assez agressifs, ça ne rigole pas !

Du haut de mon 4e étage c’est donc parti pour le concours des sujets.

Une fois encore il faut souligner le courage des danseurs de se présenter devant cette salle tout de même bien remplie pour jouer une partie de leur carrière. La plupart sont de plus sur scène quasi tous les soirs pour la Source ou Casse-Noisette. Bravo à tous pour ce qu’ils ont fait !

 

Quadrilles

Variation imposée : Paquita, acte1, variation de Lucien d’Hervilly – Pierre Lacotte

1.       Antoine Kirscher promu
2. Florent Melac promu

3. Pablo Legasa
4. Antonio Conforti
5. Cyril Chockroun
6. Antonin Monié

 

Première surprise : la traditionnelle clochette a disparu ! Une bonne chose. Je trouvais ça d’un stressant !

Si la classe des quadrilles était assez homogène, la variation de Paquita a posé pas mal de soucis. Elle est en même temps très difficile (surtout avec la pente de Garnier) et on a déjà vu bien des étoiles s’y casser les dents.

Impossible à l’issue de cette épreuve de dégager un favori.

Tout c’est finalement joué aux variations libres ou Pablo Legasa s’est imposé avec une mazurka d’Etude pleine de peps, de personnalité et avec une technique impressionnante. Il était pour moi n°1. J’ai ensuite, comme l’an dernier, beaucoup aimé Antonio Conforti qui montre toujours une vraie personnalité et beaucoup de présence. Il est plus brouillon techniquement mais possède ce petit plus qui fait qu’on est emballé par ses performances. Sa variation du danseur brun était pleine de finesse et de poésie.

Forcément le résultat final a de quoi surprendre. Antoine Kirscher c’est bien tiré de l’imposé qui faisait partie des plus réussies. Son Tchaïkovski pas de deux était réussi sans être transcendant. Il n’a toutefois pas démérité et je suis curieuse de voir ce qu’il va faire par la suite.

Florent Melac a une forte présence et se démarque déjà depuis plusieurs années. Sa promotion n’est donc pas honteuse mais pas non plus représentative de sa performance du jour.

 

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Coryphées

Variation imposée : le lac des cygnes, acte 3, variation de Siegfried, Noureev

1.       Germain Louvet promu
2. Hugo Marchand promu

3. Jérémy-Loup Quer
4. Adrien Couvez
5. Mickaël Lafon
6. Mathieu Contat

Avant même le concours, deux grandissimes favoris : Hugo Marchand et Germain Louvet. Tous les deux viennent de faire leurs débuts dans le rôle du prince de Casse Noisettes. A eux deux ils vont presque danser la moitié des dates aussi il est normal de les voir promus.

Mais une fois le concours passé, le doute. Eux qui avaient un boulevard devant eux ne se sont pas imposés de manière évidente.

Jérémy-Loup Quer a pour moi dominé la compétition en faisant le concours de plus homogène. Il a une technique brillante et c’est bien sorti de la variation du lac qui a fait bien souffrir certains de ses camarades. Sa variation libre du grand pas classique était sans faute. J’étais emballée ! Je le voyais promu assez facilement.

Des deux favoris c’est Germain Louvet qui est sorti du lot avec une bonne imposée et surtout une superbe variation lente de Siegfried pleine de finesse.

J’ai aussi adoré (mais vraiment adoré) Adrien Couvez sur Approximate Sonata. Comme chaque années, le danseur fait des choix intéressants, impose sa personnalité et propose un vrai un moment de danse. Je trouve super de le voir si bien classé mais dommage qu’il ne soit jamais promu.

 

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Sujets

Variation imposée : Tchaïkovski pas de deux, Balanchine

Aucune majorité ne s'étant dégagée à l'issue des délibérations du jury, Le poste de Premier danseur ne sera pas pourvu.

Je n’ai pas assisté au concours des sujets et me garderai donc de tout commentaire.

 

Les résultats amènent tout de même une réflexion sur la légitimité du concours. Tous les danseurs promus le méritaient compte tenu de ce qu’ils ont fait précédemment. Ce sont des talents prometteurs et il est logique pour la progression de leur carrière de les faire passer à l’étape suivante. Mais pourquoi alors mobiliser les danseurs qui se préparent pendant si longtemps et dépensent une énergie folle dans cette épreuve si les résultats ne tiennent pas compte de leur performance le jour même ?

Il faut maintenant voir les résultats des filles samedi mais cette première journée nous montre bien que cette institution pourrait être amenée à disparaitre à terme. (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Les déçus dans l’histoire seraient certainement les balletomanes !)

 

 

 

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