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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 13:33

 

La semaine dernière la toute nouvelle première danseuse de l’Opéra de Paris Amandine Albisson a fait ses débuts dans le rôle d’Aurore. Elle est la troisième non-étoile a aborder le rôle dans cette série et si je n’ai pas vu ses camarades sujets je dois dire que cette première était très réussie.

 

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Amandine Albisson possède une technique très sûre et une personnalité affirmée qui font des merveilles sur ce ballet. Elle est une princesse jeune et vive. Sa danse pleine de joie au premier acte remplie parfaitement l’immense plateau de Bastille. Malheureusement le soufflet retombe un peu au deuxième acte en grande partie à cause d’un partenariat peu performant. Non pas que Florian Magnenet soit mauvais partenaire, mais on ne sentait pas de réelle alchimie entre les deux danseurs. Dommage !

Dès qu’elle se retrouve seule, la jeune femme est en revanche superbe. Sa variation du 3e acte est un régal.

 

Florian Magnenet de son côté n’était pas très à l’aise dans son rôle de Prince. S’il en a le physique, la technique ne suit pas toujours. On sent néanmoins un réel effort dans l’interprétation ce qui est louable.

   

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Du côté des seconds rôles, pas mal de nouveauté. Marion Barbeau était toute fraiche et adorable en fée Canari. Charline Giezendanner de son côté avait laissé le tutu jaune pour celui de la princesse Florine qui lui va tout aussi bien. Je l’ai trouvé très intelligente dans son interprétation avec une danse toujours au top. Lydie Varheilles quant à elle était délicieuse en chatte blanche. L’un des meilleurs moments de la soirée.

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Pour conclure, une prise de rôle très réussie pour Amandine Albisson qui aura en plus la chance de peaufiner son personnage avec deux représentations supplémentaires. Dommage en revanche que l’on ai pas eu droit à un partenariat plus assorti.

 

 

 

Ce week end, mon premier (et unique) Parc à Garnier avant de partir dans un tout autre registre avec la Belle et la Bête à Mogador!

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 17:24

Je vous souhaite à tous un très bon réveillon et de Joyeuses fêtes de fin d'année!

 

Ceci dit, danse-opera ne s'arrête pas pendant les vacances (puisqu'elle n'en n'a pas!). D'ici la fin de la semaine un retour sur la prise de rôle d'Amandine Albisson dans la Belle. Ensuite un peu de Parc et une comédie musicale!

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 01:34

image07.jpgimage09La nomination d'Alice Renavand était dans les tuyaux depuis un moment déjà. D'abord prévue sur Kaguyahime puis reportée pour une raison indéterminée, elle est enfin arrivée à l'issue de la prise de rôle de la première danseuse dans le Parc.

Il faut dire qu'après ses distributions en Kitri, Paquita, dans les ballets de Kylian... la jeune femme était en pôle position des candidates à l'étoilat. Alice Renavand est de plus typiquement le genre de danseuse adorée par Brigitte Lefèvre. Personnalité dynamique très active dans le contemporain. Longtemps considérée comme une doublure de Maire-Agnès Gillot, la jeune femme a réussi à s'affranchir de ce modèle écrasant pour s'imposer par elle-même.

 


Tout comme Eleonora Abbagnato nommée il y a quelques mois, Alice Renavand n'est pas l'une des plus grandes technicienne de la compagnie mais possède une personnalité artistique hors norme qui ne laisse personne indifférent. Mon premier souvenir d'elle date de l'avant dernière série de Don Quichotte. Mathias Heymann alors sujet faisait sa prise de rôle en Basilo aux côtés d'Aurélie Dupont et elle était la danseuse de rue. Je dois bien dire que de tous les interprètes de cette matinée c'est elle qui m'a laissé le souvenir le plus fort! Elle m'a par la suite fascinée en Kaguyahime, fait mourir de rire en ugly sister de Cendrillon et emballée en Kitri.

On ne peut que se réjouir de cette promotion qui vient saluer le parcours d'une artiste singulière et attachante.

Après on peut tout de même rester dubitatif face à cette tendance à nommer des étoiles pour saluer une carrière plus que pour promouvoir un talent en pleine éclosion. On ne peut pas dire que l'Opéra mise sur l'avenir avec cette promotion. Tout comme Eleonora Abbagnato, Alice Renavand a déjà une carrière bien remplie derrière elle et ne va certainement pas suite à sa nomination se mettre à jouer les jeunes princesses dans les grands classiques. Elle n'est pas la relève de la compagnie et ne va pas pallier les départs d'Agnès Letestu ou Aurélie Dupont. Avec cette (probablement dernière) nomination Brigitte Lefèvre jette un regard en arrière pour célébrer une belle artiste mais ne va pas de l'avant. Reste à savoir si elle donnera sa chance à un petit jeune avant de partir histoire de se retirer sur un coup d'éclat ou si elle s'arrêtera sur cette nomination finalement très à l'image de la politique artistique menée pendant son "règne".

Dans tous les cas bravo à Alice Renavand! Une formidable artiste que je ne pourrais malheureusement pas voir dans le Parc mais attend avec impatience de redécouvrir sur la fin de la saison!

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 11:09

La belle au bois dormant 2ème !

Je dois dire que si j’ai plutôt de la chance au tirage au niveau des distributions du seul grand classique de l’année à l’Opéra de Paris, il me restait un petit regret : ne pas pouvoir voir Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann dans le pas de deux de l’Oiseau bleu ! Oui ça ne dure que 10 minutes sur presque 4h de ballet mais ça m’aurait tout de même manqué.

J’ai donc j’ai mon possible pour trouver une place pour la première distribution (merci à celles qui m’ont aidé !) et en ai finalement décroché une pour le jour de la captation en direct dans les cinémas. Parfait !

Mais lundi matin voilà que l’on nous annonce un changement de distribution. Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann ne danseront pas l’oiseau bleu mais bien le couple princier. Sage décision de la part de la direction qui met enfin en valeur deux de ses plus brillantes étoiles. Pari risqué tout de même puisqu’il s’agissait là de leur première.

 

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Au final une très belle représentation c’est déroulée sous nos yeux. Le prologue est toujours aussi magique avec un septuor de fées de haute volée. Les passages de pantomime passent tout seul et on ne voit pas le temps passer (enfin je disais ça du prologue de Don Quichotte à la première représentation et il me sortait par les yeux après !).

Premier acte et entrée sous les applaudissements de Myrim Ould-Braham telle une star. L’étoile maîtrise parfaitement le personnage d’Aurore. Elle a en elle cette espèce d’innocente et de grâce infinie qui font les vraies princesses. Sa belle et toute douce, toute légère quand elle passe de prince en prince. La danseuse évolue de plus avec une très grande musicalité ce qui est toujours un plaisir à voir.

 

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Au deuxième acte nous faisons la rencontre du prince. Et quel prince ! Il n’y a presque pas de mot pour décrire la prestation de Mathias Heymann. C’était quasi parfait. Le jeune homme met tout de même moins d’émotion dans son interprétation que Josua Hoffalt et reste toujours un peu en surface mais sa danse est tellement belle avec une technique tellement impressionnante sans pour autant être outrancière que l’on est emporté avec lui. L’émotion, les frissons viennent ici de la beauté du geste et la très longue variation suivant la partie de chasse semble passer en quelques secondes.

Sa rencontre avec sa belle princesse sera l’un des sommets de la représentation et je dois bien avouer que c’est ce 2e souvent si long que retiendrait sur l’ensemble de la soirée.

Ensemble Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham font rêver. Leurs styles s’accordent parfaitement, un vrai couple de conte de fées.

 

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Au troisième acte place aux festivités ! Les divertissements étaient très réussis, notamment les pierres précieuses. Les chats sont quant à eux toujours aussi drôles et ont déclenché les rires du public.

Le couple princier était ici tout puissant. Les stars de la fête ! Leur adage était impeccable et on croyait vraiment à leur histoire.

Mathias Heymann a ensuite littéralement scotché l’assemblée avec une époustouflante variation de Désiré tandis que Myriam nous a ensuite offert une démonstration de musicalité dans sa partie.

 

Une très belle représentation donc et surtout un très beau couple-star qui je l’espère sera amené à danser de plus en plus souvent ensemble dans les années à venir. 

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 10:55

La belle au bois dormant, c’était un peu l’arlésienne. Tous les ans on pensait peut être la revoir et cela n’arrivait jamais. C’est l’un des rares grands classiques dont il aura fallu attendre près d’une décennie entre deux séries à Paris. Lors de la dernière reprise Myriam Ould-Braham était encore sujet et dansait ici son premier grand rôle et Aurélie Dupont dansait encore les ballets de Noureev.

 

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Pourtant la Belle au bois dormant est LE classique par excellence ! Ca dure près de 4h avec tout plein de tutus pastels, de fées, de gens beaux et gentils, d’oiseaux/ chats/ pierres précieuses qui dansent… Une jolie princesse ensorcelée et un gentil prince qui vient la délivrer, tous les ingrédients du conte de fée sont là. Et avec sa musique de Tchaïkovski (ou comme on peut l’entendre dans la salle « la musique du Disney ») et son enchainement de variations académiques tous les ingrédients du grand ballet y sont également.

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Après avoir vu les derniers Noureev on pouvait pourtant avoir quelques craintes. Ensembles brouillons, manque de solistes, on en venait à penser que la troupe n’était plus capable de danser ces ballets. Grosse erreur ! Je ne sais pas quel a été le déclic (meilleur coaching, regain de motivation…) mais cette Belle porte bien son nom. La représentation d’hier était superbe.

 

Tout d’abord la production est assez magnifique. Décors grandioses, costumes de rêve, tout est là pour nous plonger dans le conte de fée.

Le corps de ballet se montre impressionnant avec des ensembles impeccables et surtout une vraie implication de l’ensemble des interprètes. C’était très vivant et chaque tableau (prologue, valse, rêve du prince, mariage…) faisait forte impression. Un vrai bonheur.

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Les solistes n’étaient pas en reste et c’était bien là le gros point fort de cette représentation : une distribution homogène de haut niveau. « le couple principal était superbe mais les seconds rôles décevants », « bon solistes mais corps de ballet pas en place », « magnifique corps de ballet, dommage que les solistes n’étaient pas à la hauteur ». On ne lisait que ça ces dernières années.

Pas de ça hier soir. Le prologue était très bien mené par les sept fées et les divertissements du mariage très applaudis (et c’était bien mérité).

 

Enfin le couple principal était un vrai régal. Quel plaisir de voir une aussi belle danse, un beau partenariat…

Ludmila Pagliero s’impose définitivement comme la valeur sûre des étoiles féminines dans le classique. On peut prendre des places pour ses représentations les yeux fermés en sachant que le spectacle sera toujours de qualité. Elle réussi de plus à affiner son interprétation au fil du temps. Son Aurore était des plus convaincante. Timide avec une pointe d’espièglerie bienvenue. Et surtout sa danse et absolument réjouissante et ne souffre d’aucun défaut. Un pur bonheur.

Josua Hoffalt signait avec le rôle de Désiré son retour sur scène après plus d’un d’absence. Son prince est lui aussi très beau avec une technique brillante (malgré un peu de fatigue sur la fin). Son interprétation est assez intéressante et il se sort parfaitement de la si longue variation du 2e acte. Un passage qui demande de garder la même intensité sur plus de 5 minutes, c’est fort ! J’ai hâte de voir ce que les autres interprètes du rôle vont faire de ce passage.

Le danseur s’accorde de plus très bien avec Ludmila Pagliero et j’ai trouvé qu’il formait un beau couple de conte de fée.

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Vous l’aurez compris, cette représentation était un vrai plaisir. Quand tout est en place comme c’était le cas avec une si belle production et de bons interprètes, la magie opère !

 

On se retrouve très vite avec quelques autres Belle et une représentation du Parc. Si tout ce passe bien ma prochaine représentation verra Mathieu Ganio et Eleonora Abbagnato dans les rôles titres.

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 20:43

Ce samedi c’est au tour des filles de se frotter au concours de promotion annuel de l’Opéra de Paris. Beaucoup plus de monde que pour les garçons dans le public et la tension qui monte d’un cran.

Quadrilles

Variation imposée : Célébration, Pierre Lacotte

1.       Hannah O'Neill  Promue

2.       Léonore Baulac  Promue

3.        Leila Dilhac

4.       Laura Bachman

5.       Jennifer Visocchi

6.       Alice Catonnet

La classe des quadrilles était très homogène et d’un niveau assez élevé. La variation si tordue de Pierre Lacotte n’a pas posé de problème majeur aux jeunes filles et si certaines accusaient quelque peu la fatigue sur la dernière partie, on a assisté à un très beau spectacle.

Difficile à la fin des imposés de dégager un favori.

Hannah O’Neill fut la vraie belle surprise du concours. Déjà remarquée dans le corps de ballet, elle a montré un réel tempérament de soliste avec beaucoup de personnalité et une belle intelligence dans sa danse. Son imposée respirait la fraicheur et elle était une imposante Gamzatti en libre. Une danseuse à suivre. Sa première place est plus que méritée.

Léonore Baulac de son côté accède enfin au poste de coryphée qu’elle méritait depuis quelques années déjà. Nickel en imposé elle était tranchante et vive dans le In the middle de Forsythe.

Leila Dilhac obtient une 3e place méritée grâce à sa technique solide et sa jolie personnalité bien mise en valeur par la variation de Manon.

Du côté « j’ai beaucoup aimé mais elles ne sont pas classées » on compte Claire Gandolfi qui possède beaucoup de qualités et était une touchante Nikiya. Amélie Joannidès à la technique très sûre et au choix de libre original.

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Coryphées

Variation imposée : La Flûte, Suite en blanc, Lifar

1.       Sae Eun Park  Promue

Aucune majorité n'étant dégagée à l'issue du quatrième scrutin pour la deuxième place, le classement n'est pas effectué au-delà de la première place.  

Résultats très étranges pour cette classe…

La variation de la Flûte est très sympa. Si elle n’en demande pas trop techniquement, elle exige beaucoup de style et de personnalité.

C’est peut être pour cette raison que je ne suis pas aussi enthousiaste que certains sur la première place de Sae Eun Park. Elle n’a pour moi pas dominé sa classe si outrageusement qu’elle soit la seule à mériter une promotion. Evidemment sa technique est assez hallucinante. Tout est nickel, pas la peine de chercher le moindre défaut. Il est très plaisant de voir la jeune femme évoluer sur scène. Pourtant j’avoue que sa personnalité n’est pas hyper marquée. C’est très beau mais pas personnel. D’autres ont montré de très belles choses sur leurs variations et j’ai du mal à comprendre pourquoi elles ne sont pas classées.

Enfin si je l’imagine bien. Le jury n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur la seconde place n’a pas pu établir de classement mais tout de même. Charlotte Ranson ne la méritait-elle pas cette seconde place ? Si son imposée était perfectible sa libre démontrai tout le talent et le charisme dont elle fait preuve au quotidien sur scène. Elle est la seule avec Lydie Vareilhes à avoir fait preuve d’une vraie personnalité artistique. Dommage de ne pas l’avoir mis en valeur. Elle serait parfaitement à sa place chez les sujets.

Du côté des autres candidates, Marion Barbeau  a montré une technique magnifique tandis qu’Aubane Philbert était très touchante dans Clavigo.

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Sujets 

Variation imposée : Raymonda, variation de la valse fantastique

1. Amandine Albisson  Promue

2. Laura Hecquet
3. Aurélia Bellet
4. Charline Giezendanner
5. Héloïse Bourdon
6. Sabrina Mallem

 

Tout d’abord un petit mot sur la variation imposée qui était absolument a-sso-mante et ne mettait pas du tout en valeur les danseuses. Malgré tout le leur talent le temps semblait bien long.

Comme pour leurs camarades de la journée, il était bien difficile de déterminer une favorite à l’issue du concours. Le niveau était assez homogène et les jeunes filles ont été très sages dans leurs choix et n’ont pas pris de risques pour assurer leur place.

Le classement reste tout même assez étrange. On a presque l’impression qu’il a été fait avant même le concours et n’a pas pris en compte les prestations du jour. Ce qui nous ramène sur l’éternel débat sur l’utilité du concours. S’il reste pertinent pour les quadrilles et coryphées, difficile de croire que les sujets ne sont jugés que sur leur seule prestation du jour.

Car concrètement, aujourd’hui Amandine Albisson n’a pas fait la meilleure prestation. Ses deux variations étaient correctes mais pas brillantes non plus. Héloïse Bourdon a peut être fait le concours le plus équilibré avec beaucoup de grâce dans son imposée et d’esprit dans sa libre.

Séverine Westermann fut la très belle surprise de l’après-midi avec une technique au top. Peut être même la plus enthousiasmante. Dommage de ne pas la classer. Ca aurait été une belle récompense. Sabrina Mallem avait fait un excellent choix de libre qui lui correspondait parfaitement.

Nous avons également eut droit à une avalanche de Mirages de Serge Lifar. J’avoue qu’à la fin de la journée la variation de l’ombre me sortait par les yeux !! Au petit jeu des comparaisons c’est Sarah Kora Dayanova qui s’en est le mieux sorti. Ce qui me pose question quant à la seconde place de Laura Hecquet qui avait choisi la même variation.

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Pour conclure ce concours femme n’a pas vraiment fait ressortir de personnalités contrairement aux garçons. Le niveau dans chaque classe est très élevé mais personne ne se distingue. Ou plutôt, de nombreuses jeunes filles se distinguent sans que l’on puisse dire que telle ou telle méritait plus la promotion.

Nous gagnons tout de même une magnifique première danseuse. Amandine Albisson était la plus mature et la plus intéressante des jeunes sujets. Je suis certaine qu’elles fera de très belles choses chez les premières danseuses.

 

 

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 19:07

Un jour de concours de promotion est toujours particulier. La première mission de la journée pour pas mal de bloggeurs/twitteurs était de trouver une place! En effet pas de course aux invitations cette année. Nous avons fait le pari de trouver le jour-même. Et à une demie heure du début des épreuves tout le monde est pourvu!

C'est donc parti pour les épreuves des garçons. Avant évidemment on décortique les variations libres (comme l'a si bien décrit Danses avec la plume!). Des choix assez intéressants chez les garçons. Est-ce dû à la présence dans le jury de leur futur directeur Benjamin Millepied? En tout cas pas de première danseuse et une seule étoile féminine chez les jurés. Peut être un bon signe pour les sujets femmes.

Allez on passe aux choses sérieuses! Comme tous les ans je commence par féliciter l'ensemble des danseurs pour leur performance dans cet exercice si difficile. D'autan plus difficile qu'ils jouent une partie de leur carrière devant une salle quasi-pleine.

Voici donc quelques commentaires tout à fait subjectifs. N'hésitez pas à laisser les vôtres en commentaires!

Quadrilles hommes

1. Hugo Marchand - promu
2. Germain Louvet - promu

3. Cyril Chockroun
4. Florent Melac
5. Antonio Conforti
6. Antonin Monié

Seulement 7 concurrents pour la classe des sujets. La redoutable variation de la Belle au Bois dormant en a découragé plus d'un. Et on est comprend! Cette variation est tout simplement atroce. Remplie de difficultés qui ne sont même pas esthétiques.

Personne n'a particulièrement brillé mais on ne note pas de grosse catastrophe non plus. Le niveau était assez homogène et il était compliqué de départager les quadrilles à l'issu des imposés.

Surprise, nous n'avons eu droit qu'à du classique et des démonstrations techniques pour les libres! De bons choix compte tenu de leur grade, une classe où il faut montrer ce que l'on vaut (l'artistique vient plus tard). Hugo Marchand a certainement fait le concours le plus équilibré. Il a un gros potentiel et sa variation du Tchaïkovski pas de deux était superbe. Mon autre coup de cœur allait à Antonio Conforti certes moins propre mais qui montrait déjà une forte présence scénique  et un beau caractère. Contrairement à beaucoup, je suis un peu passée à côté de la prestation de Germain Louvet qui a fait un beau libre avec Paquita (meilleur que certains coryphées) mais un peu juste sur l'imposé.

Cyril Chokroun était également excellent dans ses deux variations et n'a pas volé sa 3e place.



Coryphées hommes

1. Axel Ibot - promu
2. Sébastien Bertaud - promu
3. Alexandre Gasse
4. Adrien Couvez
5. Maxime Thomas
6. Hugo Vigliotti

Joie et tristesse pour cette classe des coryphées.

A noter que la variation imposée de Paquita a posé beaucoup de problèmes aux concurrent en particulier au niveau des tours très souvent désaxés.

La bonne surprise est venu de Mathieu Botto que je n'avais jamais remarqué jusqu'à présent et qui a réalisé l'un des plus beau Lucien de la série.

Mais parlons sérieusement. Même si un tel était plus propre, un autre a fait un joli libre, ou un dernier un bel imposé, il n'y avait aujourd'hui que deux danseurs à avoir prouvé qu'ils avaient une âme de demi-soliste : Sébastien Bertaud et Hugo Vigliotti. Les deux coryphées sont les seuls à avoir vraiment proposé quelque chose. A avoir montré un véritable univers. Ils nous ont chacun dans leurs libres, raconté une histoire, fait sortir un peu du cadre du concours.

Aussi la promotion de Sébastien Bertaud me remplie de joie! Tous les ans j'espère le voir dans les premières places et l'y voici enfin! Année après année il a toujours proposé des variations libres intéressantes avec des interprétations intelligentes et sa non promotion (parfois même son non classement) restait pour moi un mystère. Aujourd'hui il s'est montré très bon dans l'imposé et excellent dans le Push comes to shove de Twyla Tharp. C'était drôle, malin, bien dansé. Mille bravo à lui! Espérons maintenant pouvoir le voir encore plus sur scène tout au long de l'année et plus juste un beau spectacle par an au concours.

Hugo Vigliotti lui avait déniché une vraie curiosité avec Le rire de la Lyre de José Montalvo qui collait parfaitement à sa personnalité. Un peu trop? Est-ce cela qui l'a desservi? Cette 6e place est tout de même difficilement justifiable. Vigliotti est un artiste un vrai. Il est jeune et a pourtant quelque chose à proposer artistiquement parlant en plus d'une technique virtuose. Je trouve ridicule de lui refuser cette promotion (même s'il a fait une erreur sur l'imposé mais qui n'en n'a pas fait?).

Pour ce qui est des autres concurrents Maxime Thomas a fait le concours le plus équilibré et je m'étonne de ne pas le voir mieux classer. Trop scolaire sans doute (c'est en tout cas la réflexion que je m'étais faite).   

full


Sujets hommes

1. Pierre-Arthur Raveau - promu
2. François Alu - promu

3. Fabien Révillion
4. Marc Moreau
5. Daniel Stokes
6. Florimond Lorieux

Je n'ai pas assisté au concours aussi je vais être un peu limitée dans mon commentaire! J'avais pronostiqué François Alu et Pierre-Arthur Raveau, nous avons eu Pierre-Arthur Raveau et François Alu. Difficile tout de même d'expliquer cette seconde place d'Alu même si Raveau semble plus à l'aise avec l'exercice du concours. Il est en tout cas tout à fait à sa place chez les premiers danseurs et tiendra très bien son rang. Il a déjà une petite expérience des premiers rôles et va continuer dans cette voie.

Du côté de François Alu, il n'y a rien à dire, juste à savoir qui de Lefèvre ou Millepied le nommera. Millepied doit trépigner. Reste à savoir si Lefèvre lui laissera ce privilège ou si elle voudra partir sur un coup d'éclat!

Pour de vrais commentaires sur la classe des sujets rendez-vous chez danses avec la plume et blog à petit pas!

francois-alu-danseur-opera-de-paris 984821

Maintenant rendez-vous samedi pour le concours des filles!

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 15:59

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Mercredi 6 et samedi 9 novembre se tiendra le concours annuel de promotion du ballet de l’Opéra de Paris.

 

Petit rappel : ce concours permet tous les ans à chaque danseurs du corps de ballet de l’Opéra de Paris (les quadrilles, coryphées et sujets) de présenter devant un jury composé de membres externes et internes du ballet de l’Opéra, une variation imposée et une libre dans l’espoir de passer dans le grade supérieur (coryphée, sujet, premier danseur).

 

Pourquoi est-ce important ? Car c’est là le seul moyen pour un danseur d’évoluer dans la hiérarchie de la compagnie. Impossible en effet de monter en grade pour « bonne conduite » ou à la fin d’une saison comme on le voit dans les autres grandes compagnies internationales.

 

Le danseur est-il jugé sur sa seule prestation le jour-même ? C’est toute la question. Officiellement oui, ce qui peut paraître profondément injuste. On peut être très performant toute l’année et ne pas être à l’aise dans l’exercice du concours ou avoir tout simplement un jour sans. Cette idée de « performance du jour-même » s’applique essentiellement aux grades des quadrilles et coryphée mais est plus aléatoire chez les sujets. Pour les aspirants premiers danseurs elle est souvent une excuse pour ne pas promouvoir un favoris ou faire passer quelqu’un de pas spécialement enthousiasmant sous le prétexte « il/elle a bien réussi son concours ». Mais de futurs solistes doivent-ils être jugés sur un instant T ou en fonction de leur réel potentiel de soliste ? Ne devrait-on pas juger l’ensemble de leur parcours et prendre en compte leurs capacités et ce qu’ils ont déjà pu démontrer sur scène ? Ce sont bien c’est questions qui sont chaque année la cause de toutes les polémiques.

 

Une polémique par an ? Depuis que j’assiste au concours, oui ! on assiste tous les ans à une aberration, je n’en ferai pas l’historique. Il faut dire qu’une grande part d’émotionnel et de subjectif entre en ligne de compte. On a chacun nos chouchous et ne pas les voir passer est un déchirement. C’est pour cela qu’il est toujours intéressant d’assister aux épreuves, histoire d’avoir un regard plus éclairé.

 

Comment assister au concours ? Déjà il faut poser des jours de congés, ce qui n’est pas toujours évident (expérience personnelle) ! Ensuite il faut trouver une invitation, généralement via l’AROP ou un danseur de l’Opéra.

 

Les variations imposées :

Pour cette année nous avons :

Quadrilles femmes : Célébration de Pierre Lacotte

Une variation incroyablement compliquée qui aura tôt fait de virer au jeu de massacre. Elle révèlera les meilleures techniciennes.

 

Quadrilles hommes : la belle au bois dormant, acte 3, variation du pas de 5

Même commentaire que pour les filles. Une variation très compliquée qui exclue quasiment les plus anciens. Seuls les petits jeunes au sommet de leur technique d’en sortiront sans encombre.

 

Coryphées femmes : suite en blanc, la flûte

Une variation très accessible mais qui demande beaucoup de style. Cette classe est très forte avec de beaux potentiels ce qui assurera un beau spectacle.

 

Coryphées hommes : Paquita, variation du grand pas

Ici aussi de beaux potentiels qui devront sortir des redoutables doubles assemblés !

 

Sujets femmes : Raymonda, variation du rêve

Rien d’inabordable ici. On n’est de toute façon plus sensé les sujets sur de la technique pur.

 

Sujets hommes : Giselle, acte 2

Oui d’accord on ne juge pas que sur la technique mais quand même ! Une variation étonnamment facile et (ce n’est que mon avis) pas très intéressante sortie du contexte du ballet. Les favoris devraient s’en sortir sans problème.

 

Les variations libres : elles sont au choix du danseurs. C’est généralement un moyen soit de montrer sa technique, soit de faire découvrir un autre aspect de sa personnalité en abordant un registre différent. Pour les plus anciens c’est généralement aussi l’occasion de se faire plaisir en abordant une variation que l’on aime mais n’aura jamais l’opportunité de danser sur scène.  

Tous les ans Roland Petit est le champion des choix (Carmen, Notre-Dame, Clavigo…) avec Béjart pas loin derrière (Arepo, oiseau de feu). Ce sont aussi des variations qui « font monter ». À voir le résultat cette année.

 

Les pronostics : pour cela rendez-vous sur le blog de Danses avec la Plume pour qui je me suis prêtée au jeu des pronostics et favoris.

 

Le jour du concours : on se branche sur Twitter ! Si je réussi à dégoter une invitation je livetwitterai la journée. Sinon d’autres s’en chargeront pour moi ! Dans tous les cas un commentaire des résultats vous attendra sur ce blog les deux jours !

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 14:32

Hier soir tenait au Palais Garnier la première représentation de la soirée mixte Teshigawara/Brown/Kylian. Au programme une création et deux reprises. Rien de bien excitant sur le papier mais on n'est jamais à l'abris d'une bonne surprise...

 

La soirée s'ouvre donc avec une création de Saburo Teshigawara, Darkness is Hiding Black Horses. Alors à quoi s'attendre avec cette nouvelle pièce? Et bien pas à grand chose. Aurélie Dupont se déplace au ralenti, Nicolas LeRiche va plus vite, Jérémie Bélingard fait le tour de la scène tout vouté. Puis Jérémie Bélingard part se faire cuire un œuf hors scène pendant un quart d'heure et Aurélie Dupont et Nicolas LeRiche commencent à danser... un peu. Ils tournent en rond au milieu des geysers, vont d'un bout à l'autre de la scène en faisant des ports de bras. Ah Jérémie Bélingard revient! Mais aussi peu intéressé que nous par ce qu'il se passe sur scène, il ne reste que 30 secondes.

Cette création de Teshigawara n'est pas la meilleure ou la pire qu'il nous ai été donné de voir à l'Opéra de Paris. Elle ressemble juste à beaucoup d'autres choses qui nous on déjà été présentées. Ces pièces avec plus de déplacements que de vraie danse, une musique (pardon des éléments sonores) que l'on semble nous rabâcher à chaque nouvelle création "contemporaine un peu intello". On ne peut que rester dubitatif à voir des danseurs de la trempe des 3 étoiles en présence se satisfaire de danser ce genre de pièce. Je me demande quel intérêt ils en retirent.

Au final Darkness is hiding black horses connaîtra sans doute le même destin que bien d'autres. Dès le lendemain il n'en reste pas grand chose (si ce n'est ce puissant souvenir d'ennui), dans 2 mois on l'aura déjà oublié.

 P1090186.JPG

On passe ensuite à un ballet de Trisha Brown, Glacial Decoy qui apporte un peu de fraicheur après l'austérité intellectualisée de Teshigawara. La pièce était fraiche et sympathique même si elle ne transporte pas plus que cela. Elle est très bien servie par ses interprètes et est suffisamment brève pour que l'on ne s'ennui pas. Difficile pourtant de se passionner pour une œuvre sans musique. Pour m'accrocher plus de 10 minutes il me faut au moins quelques notes!

 P1090193.JPG

A l'entre acte on aurait presque tendance à vouloir rentrer chez soi (ce que certains on fait d'ailleurs). Ce serait manquer le seul véritable intérêt de cette soirée, Doux Mensonges de Jiri Kylian. L'avantage avec Kylian, c'est que l'on est rarement déçu. Doux mensonges possède une vraie personnalité, une cohérence. La pièce est vivante et ses quatre formidables interprètes aussi. On est tout de suite happé par cette atmosphère entre ombre et lumière. Mais surtout, on voit de la danse! Des mouvements travaillés, fluides. Cette pièce est pleine (en opposition au relatif vide de la première) et dégage une vraie émotion qui avait jusqu'à présent été absente de la soirée.

 P1090198.JPG

En conclusion, ce triple bill contemporain est un programme assez dispensable. N'en déplaisent aux communicant de l'Opéra de Paris qui n'ont de cesse de s'auto congratuler sur leur compte Twitter tout en remerciant la directrice de la danse. Alors certes j'imagine que c'est un programme qu'il fait bon genre d'aimer. Pour ma part de me ennuyée à mourir pendant une heure, me demandant bien si d'autres trouvaient un intérêt quelconque dans ces pièces ainsi que ce que mes voisins étranger devaient penser de "la plus grande troupe de ballet du monde". La soirée ne vaut au final pour sa troisième et superbe œuvre que j'aurai pris plaisir à revoir si elle n'était pas accompagnée des deux autres (oui je pourrai ne venir qu'à l'entre acte mais cela me fait mal de payer une place pour 1/3 de soirée).

 

La semaine prochaine c'est le concours de promotion! Si une bonne âme a envie de m'offrir une place, je lui offre une guimauve enrobée de chocolat (c'est ce que j'ai de plus précieux)! Sinon je vais tout de même essayer d'y assister. Souhaitez-moi bonne chance! Quoi qu'il arrive je vous ferai un beau commentaire des résultats le soir même!

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 17:20

Dans un peu plus d’un mois va débuter une nouvelle série de Belle au Bois dormant à l’Opéra Bastille et ô miracle, les distributions sont déjà en ligne ! Je me suis fais le pari cette année de compter le nombre de changement de distributions d’ici aux représentations (pour le couple principal, je ne suis pas maso non plus !). Je vous tiendrai donc au courant en janvier même si j’espère bien que tout va se passer sans encombre. Ceci-dit, avec 6 représentations par étoiles on peut dire que la direction ne ménage pas ses danseurs.

 

Mais revenons au ballet. La Belle au Bois dormant c’est un peu un gros gâteau à la crème avec ses fées, ses tutus pastels, ses personnages de contes de fées qui viennent tous au mariage… Mais la belle c’est aussi des rôles extrêmement exigeants techniquement, plus de 3h de spectacle et une multitude de seconds rôles. On devrait donc voir pas mal de danseurs à l’essai à commencer par les rôles titres puisque quatre sujets et quatre premiers danseurs s’y risqueront.

 

On fait un premier point. (avis tout subjectif évidemment)

 

Abbagnato/ Ganio

4, 7, 11, 16, 23, 27 décembre

 

Mathieu Ganio est le prince idéal et cela fait plaisir de voir que la direction s’est enfin décidée à le faire revenir dans le classique. Il a le physique, la technique, l’allure… un beau moment en perspective.

Je ne me prononcerai pas sur Elenora Abbagnato que je n’ai jamais vu dans du classique pur. Je suis assez curieuse de voir comment sa personnalité volcanique va s’accommoder de la douce Aurore.

 

À noter que cette distribution devrait avoir un Oiseau bleu et une princesse Florine de choix en la personne de Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham. À ne manquer sous aucun prétexte !

 

mathieu

 

Pagliero/ Hoffalt

5, 8, 10, 15, 21, 26 décembre

 

Une distribution solide. Ludmila Pagliero est à ce jour la meilleure technicienne parmi les étoiles et ne déçoit jamais de ce côté là. Côté interprétation elle m’a toujours semblée convaincante aussi c’est avec plaisir que je la découvrirai. Qu’on l’apprécie ou pas, elle reste un choix sûr.

Son partenaire a comme Mathieu Ganio le physique et la technique de l’emploi même s’il n’a pas son allure princière. S’il ne se blesse pas, il devrait toutefois briller.

 

Ould-Braham/ Heymann

20, 25, 28, 31/ 12, 04/01

 

LA distribution à ne pas manquer !! Malheureusement ils sont programmés en fin de série après 6 représentations dans le pas de deux de l’Oiseau bleu. On croise donc très fort les doigts pour que personne ne se blesse.

Myriam Ould-Braham semble être une Aurore-née. Elle a tout de la jeune princesse de conte de fée. Elle forme en plus un très joli couple, très équilibré avec Mathias Heymann et je suis ravie que l’on commence à vraiment les associer sur le long terme.

Ce dernier ne cesse de m’épater depuis son retour et je suis impatiente de le voir se démêler dans les si tordues variations de Noureev.

 myriamouldbraham0rk.jpg

Zakharova/ Hallberg

29/12, 02/01

 

Quant l’Opéra doit inviter un artiste étranger, il invite Svetlana Zakharova ! Bien sûr c’est une grande étoile mais n’y a-t-il pas d’autres danseuses étrangères capables de danser Aurore ? N’existe-t-il pas d’autres compagnies que le Bolchoï ? Bref, vous l’aurez compris même si l’étoile est toujours gage de qualité, sa venue de m’emballe pas plus que cela. Petite curiosité toutefois, elle amène avec son partenaire David Hallberg. Je l’ai toujours apprécié en vidéo et aurait adoré le voir « en vrai ». Malheureusement en cette fin d’année chargée il faut faire des choix.

 

Belle-au-bois-dormant_Svetlana-Zakharova-David-Hallberg.jpg


Hecquet/ Bezard

07/12 à 14h30

 

On attaque les distributions de sujet/premier danseur avec Laura Hecquet et Audric Bezard. Si je ne me trompe pas, Laura Hecquet n’a jamais interprété de rôle titre même si elle a une bonne expérience des « grands seconds rôles » (Gamzatti, Myrtha…). Elle a une allure très noble et devrait se glisser sans problème dans les habits de la belle princesse. Reste à savoir ce qu’elle fera niveau interprétation, je ne la connais pas assez pour juger.

Son partenaire de son côté c’est surtout illustré dans le contemporain. Ce sera une bonne occasion de le découvrir dans du classique. À noter qu’il est passé premier danseur grâce à la variation de Désiré. 

 audric.jpg

 

Bourdon/ Duquenne

13/12

 

Sur le papier, Héloïse Bourdon est la plus Aurore des sujets. Douce et fraiche, son caractère semble en parfaite adéquation avec celui de la jeune princesse. Elle a de plus une très belle technique et beaucoup de grâce. Parfait pour le rôle.

Christophe Duquenne est lui la preuve que l’on peut être à l’âge de la retraite et toujours danser de grands rôles classiques. Le premier danseur possède une élégance naturelle et une vraie maîtrise du style de Noureev qui devrait faire passer au public un très bon moment. Je trouve aussi le couple assez assorti avec des personnalités scéniques qui semblent bien s’accorder.

 

agathe-poupeney.jpegphoto Agathe Poupeney


Albisson/ Magnenet

21/12 à 14h30

 

C’est drôle je n’imagine jamais Amandine Albisson dans des rôles « doux ». Pour moi elle était par exemple plus une  Effie qu’une Sylphide et elle y a pourtant paraît-il fait des merveilles. La sujet est pour moi la danseuse à suivre. Elle est celle qui m’enthousiasme le plus dans son rang et depuis le départ de Mathilde Froustey elle est pour moi celle qui devrait passer première danseuse au prochain concours de promotion.

Elle possède en effet une personnalité artistique intéressante et est excellente actrice avec en plus une technique de fer. Je suis ravie de la voir dans le rôle titre et espère qu’elle y fera des étincelles.

De son côté, son partenaire a tout du prince charmant… sauf la technique ! Nouveau Karl Paquette en puissance, il assure toujours ce qu’on lui demande mais sans faire preuve d’un brio particulier. Le rôle de Désiré étant assez redoutable techniquement j’ai un peu peur de l’état dans lequel on retrouvera le premier danseur à la fin du ballet.  

 

Bellet/ Chaillet

03/01


En voilà une distribution qu’elle est sympa ! Aurélia ne s’est jamais (à ma connaissance) illustrée dans un rôle classique. C’est pourtant une danseuse pleine de qualités avec une personnalité lumineuse. Elle ne fait dans mon esprit pas du tout « princesse » mais est une interprète des plus inspirée ce qui me rend très curieuse de découvrir sa belle.

Vincent Chaillet de son côté était ma bonne surprise de la dernière série de Don Quichotte. J’avais beaucoup aimé son Basilo et il était paraît-il très convaincant en James aussi je lui fais confiance pour assurer en Désiré.

chaillet.jpg

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