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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 20:29

Après les garçons mercredi, place aux filles ! En ce samedi matin, le Palais Garnier était bien plus rempli et les ouvreurs très aimables. Ça commence bien !

 

Quadrilles

Variation imposée : le lac des cygnes, variation1 du pas de trois, Noureev

1. Ida Viikinkoski
2. Jennifer Visocchi

Les trois postes restant ne sont pas pourvu. Pas de classement au-delà du 2ème rang.

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On débute avec les quadrilles qui se présentaient nombreuses cette année. La raison ? 5 places de coryphées à pourvoir. De quoi motiver les plus jeunes qui ont toutes leurs chances et les anciennes, une place leur étant généralement accordée dans ce type de situation.


La variation imposée du lac des cygnes a posé le même type de soucis aux quadrilles que la seconde variation du même pas de trois proposée à cette classe il y a trois ou quatre ans. La dernière diagonale de doubles piqués a été assez difficile à passer. Toutefois les danseuses s’en sont pas mal tirées et aucune catastrophe n’est à déplorer.


Difficile à l’issue de cette épreuve de déterminer des favorites même si je retiens Amélie Joannidès très gracieuse avec un magnifique travail du haut du corps et beaucoup de musicalité. Aussi la toute jeune Ida Viikinkoski à la présence radieuse.


On passe ensuite aux variations libres permettant mieux de faire ressortir la personnalité des danseuses. Comme chaque année Leïla Dilhac a fait un super concours avec une variation de la danseuse verte de Robbins pleine d’esprit.


A l’issue du concours on se dit que la tâche du jury va être difficile et il me parait vite clair que tous les postes ne vont pas être pourvus. Toutefois je ne m’attendais pas à ce que seulement deux places soient attribuées. Il y avait tout de même suffisamment de talents parmi les quadrilles. Il ne s’agit pas ici de choisir des solistes mais de faire progresser des membres du corps de ballet… Les plus jeunes ont fait de belles performances aussi ce résultat laisse un petit goût amer.

Ida Viikinkoski a fait un excellent concours avec une belle technique et une personnalité artistique déjà présente. Sa promotion est plus que logique. Jennifer Visocchi a fait un super choix de libre (Grand pas de Twyla Tharp) même si j’avais préféré la version proposée par Lydie Varheilles l’an dernier.

 


 

Coryphées

Variation imposée : Gamzatti, la Bayadère, Noureev

 

  1. Léonore Baulac promue
    2. Hannah O'Neill promue
    3. Letizia Galloni
    4. Laurène Lévy
    5. Fanny Gorse
    6. Marion Barbeau

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La variation imposée a vite tourné au jeu de massacre. Assez technique, elle a posé pas mal de difficultés aux coryphées et elles étaient peu nombreuses à être arrivées au bout sans encombre (chute de pointe ou déséquilibre après des pirouettes).


Léonore Baulac était la grandissime favorite et il lui suffisait de ne pas se planter pour passer. Au final elle assuré juste ce qu’il fallait. Pas plus, pas moins. Si elle ne s’est pas indiscutablement imposée, sa promotion est incontestable. Elle a une âme de soliste, beaucoup de personnalité et une très belle danse. Il est normal que sa carrière évolue dans le bon et j’ai hâte de la découvrir dans Casse-Noisettes dans quelques jours !


Ma chouchoute avant même le concours était Hannah O’Neill à la personnalité rayonnante qui se remarque tellement dans le corps de ballet. Elle nous a fait une grosse frayeur dans l’imposé avec une impressionnante chute de pointe avant de produire la plus belle variation libre du concours avec la nuit de Walpurgis de Balanchine. Sa variation imposée était d’ailleurs également superbe malgré cet incident. Je suis ravie de voir que cela ne lui a pas porté préjudice car elle est une artiste à part qui mérite qu’on s’y intéresse.

On peut noter aussi la très belle prestation de Laetizia Galloni qui a campé une superbe Gamzatti. Et a fait un concours très équilibré. Dommage qu’il n’y ai pas eu trois place à pourvoir.

 

Sujets

Variation imposée : le cygne noir, Le Lac des cygnes, Noureev

  1. Laura Hecquet promue

  2. Héloïse Bourdon

  3. Sae Eun Park

  4. Caroline Robert

  5. Marine Ganio

  6. Charline Giezendanner

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La tension monte d’un cran avec les sujets. Après le poste de premier danseur non pourvu mercredi et pas mal de candidates pouvant prétendre au poste, on se demande si on ne va pas avoir droit au même scénario.


La variation imposée du cygne noir n’a pas posé de difficultés particulières aux danseuses et a permis de distinguer les bonnes interprètes des seules techniciennes. A ce petit jeu Héloïse Bourdon et Laura Hecquet se sont particulièrement démarquée. Elles étaient de vrais cygnes noirs, vénéneuses et séductrices. Elles ont parfaitement compris l’esprit de la variation et montré de vrais personnages en racontant une histoire. Deux coups de cœur. Au final c’est Héloïse Bourdon qui réalisera le meilleur concours en enchainant avec une impressionnante variation de l’ombre des Mirages, impressionnante et habitée.


Présentée comme favorite, Sae Eun Park a un peu montré ses limites avec une danse superbe et parfaite mais à l’interprétation un peu limitée.

Laura Hecquet était superbe dans l’Automne de Robbins qui lui allait comme un gant mais la variation faisait un peu « petit » pour l’enjeu.


Au final, surprise, c’est Laura Hecquet qui est promue. Même si ce n’est une nouvelle fois pas forcément logique aux vues du concours, je suis absolument ravie !!

Laura est une danseuse précieuse. Une interprète inspirée qui rayonne sur scène. De la même promotion que Mathilde Froustey, elle est montée en grade assez rapidement jusqu’à stagner pendant une dizaine d’année au grade de sujet. A l’époque où j’ai commencé à aller à l’Opéra elle était avec Mathilde, la danseuse en vue, celle qui allait ‘monter’ à coup sûr mais finalement, rien. Puis il y a eu une grave blessure, un long arrêt, un retour timide avant d’exploser à nouveau dans des rôles auxquels elle apporte toujours quelque chose de très personnel.

Cette année fut très forte pour elle avec pas mal de prises de rôles réussies. Laura Hecquet est une danseuse que l’on remarque sur scène. Chaque année j’espère que le concours lui soit enfin favorable tout en ayant peu d’espoir. Et cette fois ça y est, c’est la bonne ! Je suis très heureuse de cette promotion qui récompense la persévérance, le travail et surtout… le talent 

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 20:49

Aujourd’hui la foule des habitués c’est une nouvelle fois réunie devant le Palais Garnier pour l’annuel concours de promotion du corps de ballet de l’Opéra de Paris. Le froid n’a pas arrêté les plus motivés et nous étions assez nombreux à la recherche de place une heure avant l’ouverture des portes.

 

Le précieux sésame en main rendez-vous à l’intérieur. Une fois n’est pas coutume, pas moyen de se replacer cette année malgré une salle moitié vide. Les ouvreurs sont assez agressifs, ça ne rigole pas !

Du haut de mon 4e étage c’est donc parti pour le concours des sujets.

Une fois encore il faut souligner le courage des danseurs de se présenter devant cette salle tout de même bien remplie pour jouer une partie de leur carrière. La plupart sont de plus sur scène quasi tous les soirs pour la Source ou Casse-Noisette. Bravo à tous pour ce qu’ils ont fait !

 

Quadrilles

Variation imposée : Paquita, acte1, variation de Lucien d’Hervilly – Pierre Lacotte

1.       Antoine Kirscher promu
2. Florent Melac promu

3. Pablo Legasa
4. Antonio Conforti
5. Cyril Chockroun
6. Antonin Monié

 

Première surprise : la traditionnelle clochette a disparu ! Une bonne chose. Je trouvais ça d’un stressant !

Si la classe des quadrilles était assez homogène, la variation de Paquita a posé pas mal de soucis. Elle est en même temps très difficile (surtout avec la pente de Garnier) et on a déjà vu bien des étoiles s’y casser les dents.

Impossible à l’issue de cette épreuve de dégager un favori.

Tout c’est finalement joué aux variations libres ou Pablo Legasa s’est imposé avec une mazurka d’Etude pleine de peps, de personnalité et avec une technique impressionnante. Il était pour moi n°1. J’ai ensuite, comme l’an dernier, beaucoup aimé Antonio Conforti qui montre toujours une vraie personnalité et beaucoup de présence. Il est plus brouillon techniquement mais possède ce petit plus qui fait qu’on est emballé par ses performances. Sa variation du danseur brun était pleine de finesse et de poésie.

Forcément le résultat final a de quoi surprendre. Antoine Kirscher c’est bien tiré de l’imposé qui faisait partie des plus réussies. Son Tchaïkovski pas de deux était réussi sans être transcendant. Il n’a toutefois pas démérité et je suis curieuse de voir ce qu’il va faire par la suite.

Florent Melac a une forte présence et se démarque déjà depuis plusieurs années. Sa promotion n’est donc pas honteuse mais pas non plus représentative de sa performance du jour.

 

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Coryphées

Variation imposée : le lac des cygnes, acte 3, variation de Siegfried, Noureev

1.       Germain Louvet promu
2. Hugo Marchand promu

3. Jérémy-Loup Quer
4. Adrien Couvez
5. Mickaël Lafon
6. Mathieu Contat

Avant même le concours, deux grandissimes favoris : Hugo Marchand et Germain Louvet. Tous les deux viennent de faire leurs débuts dans le rôle du prince de Casse Noisettes. A eux deux ils vont presque danser la moitié des dates aussi il est normal de les voir promus.

Mais une fois le concours passé, le doute. Eux qui avaient un boulevard devant eux ne se sont pas imposés de manière évidente.

Jérémy-Loup Quer a pour moi dominé la compétition en faisant le concours de plus homogène. Il a une technique brillante et c’est bien sorti de la variation du lac qui a fait bien souffrir certains de ses camarades. Sa variation libre du grand pas classique était sans faute. J’étais emballée ! Je le voyais promu assez facilement.

Des deux favoris c’est Germain Louvet qui est sorti du lot avec une bonne imposée et surtout une superbe variation lente de Siegfried pleine de finesse.

J’ai aussi adoré (mais vraiment adoré) Adrien Couvez sur Approximate Sonata. Comme chaque années, le danseur fait des choix intéressants, impose sa personnalité et propose un vrai un moment de danse. Je trouve super de le voir si bien classé mais dommage qu’il ne soit jamais promu.

 

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Sujets

Variation imposée : Tchaïkovski pas de deux, Balanchine

Aucune majorité ne s'étant dégagée à l'issue des délibérations du jury, Le poste de Premier danseur ne sera pas pourvu.

Je n’ai pas assisté au concours des sujets et me garderai donc de tout commentaire.

 

Les résultats amènent tout de même une réflexion sur la légitimité du concours. Tous les danseurs promus le méritaient compte tenu de ce qu’ils ont fait précédemment. Ce sont des talents prometteurs et il est logique pour la progression de leur carrière de les faire passer à l’étape suivante. Mais pourquoi alors mobiliser les danseurs qui se préparent pendant si longtemps et dépensent une énergie folle dans cette épreuve si les résultats ne tiennent pas compte de leur performance le jour même ?

Il faut maintenant voir les résultats des filles samedi mais cette première journée nous montre bien que cette institution pourrait être amenée à disparaitre à terme. (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Les déçus dans l’histoire seraient certainement les balletomanes !)

 

 

 

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 10:50

 

Il est encore temps de dresser un petit bilan de la saison écoulée avant que la nouvelle ne commence !

Cette année encore beaucoup d’Opéra de Paris mais aussi quelques excursions à l’étranger et les Été de danse. On fait le point.

 

Sur le papier, la saison ONP ne faisait pas vraiment envie, avec un seul grand classique et pas mal de reprises de ballets récents. Quelques programmes attiraient tout de même la curiosité.

Au final, l’unique classique de la saison a pour une fois tenu ses promesses, des soirées attendues ont déçu et d’autres ont surprises.

Cette année marquait aussi la grande saison des adieux puisque nous perdions d’un coup, trois des plus grandes étoiles de la compagnie Agnès Letestu, Isabelle Ciaravola et Nicolas LeRiche. Elles ont fait partie des plus belles soirées de l’année ou persistait à chaque fois la même question : qui pour les remplacer ?

La future-ex directrice de la troupe a semblé vouloir nous apporter des réponses en nommant étoiles Alice Renavand et Amandine Albisson. Deux profils et parcours pour le moins différents. Si la nomination de la première n’a pas vraiment fait de vague la seconde a provoqué des réactions pour le moins contrastées.

 

Voici une sélection toute personnelle des plus et moins de la saison.

 

Les +++

-       Les adieux d’Isabelle Ciaravola. Soirée pour le moins exceptionnelle et finalement assez inattendue. Si je l’attendais avec impatience mais aussi un peu de peine de voir cette formidable danseuse s’en aller, je ne pensais pas qu’elle susciterait une vague d’émotion aussi générale. La représentation en elle-même était magnifique avec une Isabelle au sommet de son art et bouleversante. Elle célébrait également son formidable partenariat avec Hervé Moreau, meilleur Onéguine de l’Opéra. S’en est suivi une grosse demie heure d’applaudissement chaleureux. Un vrai moment émouvant de communion entre l’étoile et son public. De loin la plus belle soirée de l’année (et ma plus belle soirée depuis… je ne m’en rappelle même plus !)

 

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-       Plus tôt dans la saison je retiendrai la Dame aux Camélias que l’étoile corse a partagé avec Karl Paquette. Jamais je n’avais vu une Marguerite aussi juste. Ça m’a profondément touché. C’était aussi l’occasion de redécouvrir Karl Paquette dans un rôle dans lequel il n’avait pas vraiment fait d’étincelles à la dernière reprise et qui lui allait comme un gant cette année. L’étoile a d’ailleurs fait une très belle saison avec de super prestation tout au long de l’année que ce soit dans Onéguine, Quasimodo ou Robbins.

 

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                                                                   photo: Julien Benhamou


-       La série de belle au Bois dormant. Belle production, beaux costumes et pour une fois sur un Noureev des danseurs très bien préparés, un corps de ballet au top et des solistes bien distribués (aussi bien dans les seconds rôles que pour les 1er). Je retiens particulièrement la distribution Pagliero/Hoffalt avec deux solistes vraiment enthousiasmant et un partenariat efficace que j’aimerai revoir. Également le couple Ould-Braham/ Heymann si bien assorti et surtout un Mathias Heymann au delà de tout superlatif dans la partition si difficile de Désiré.

 

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-       François Alu pour l’ensemble de son œuvre. On l’attendait pour sa première saison en tant que premier danseur et il n’a pas déçu. Que ce soit en Oiseau bleu, dans Daphnis et Chloé ou en Frollo il a suscité l’enthousiasme et a montré qu’il était un interprète inspiré en plus du technicien que l’on connaît.

-       Le week end balletomane à Londres avec dans la même journée une Giselle du Royal Ballet qui m’a totalement fait redécouvrir la pièce avec des yeux émerveillés et un Corsaire de l’ENB comme une grande fête de la danse.

 

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Les +

-       La paire Letestu/ Bullion réunie pour la dernière fois dans la Dame aux Camélias. Un couple toujours juste et émouvant qui nous aura apporté de très belles choses sur les dernières années de carrière d’Agnès Letestu. L’étoile a tiré sa révérence au cours d’une soirée simple et émouvante qui a plongé les balletomanes dans la nostalgie. Pour beaucoup elle était la star de nos premières soirées Opéra.

 

a petit pas


-       Dances at a gathering. Il m’avait paru d’un ennui mortel à la dernière reprise et est passé tout seul cette fois ! Les danseurs étaient à l’aise, bien distribués et la pièce était un plaisir à voir.

 

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-       La soirée De Mille/ Cullberg. Deux pièces fortes et de très beaux rôles pour les danseuses qui les interprètent. Je regrette bien de ne pas avoir pu voir plus de distributions.

-       Les adieux de Nicolas LeRiche. Ah on en aura parler de ces adieux. Le scandale de la privation du gala. La course aux places et au final cette diffusion en streaming… Cette soirée aurait pu être une véritable apothéose si le Palais Garnier avait été rempli du vrai public du danseur. Dommage que ces guests si froids aient un peu gâché la fête. On retient tout de même un danseur qui part encore en pleine possession de ses moyens et qui a été capable de nous offrir trois très grands moments dans une même soirée avec un Jeune homme et la mort intense, un pas de deux d’Appartement beau et touchant et enfin un Boléro dont on se souviendra très très longtemps !

 

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-       Le San Francisco Ballet. Représentation enthousiasmante avec des danseurs pleins de talent et d’envie de danser. Et puis évidemment le plaisir de revoir Mathilde Froustey sur scène.

-       Eve Grinszatjn pour sa si belle saison. Voilà une danseuse que j’apprécie énormément depuis plusieurs saisons déjà et je suis ravie qu’une grande proportion de balletomanes aient rallié ce camp cette année ! La première danseuse séduit par ses interprétations inspirées et intelligentes et, l’émotion qui se dégage de sa danse.

 

Les –


-       La reprise de Psyché. Même avec de nouveaux costumes on aurait largement pu s’en passer. Les danseurs ont beau être excellents au bout d’un moment trop guimauve donne mal au cœur et le tout manque de rythme.

-       La nomination d’Amandine Albisson sur Onéguine. C’est terrible à écrire car ceux qui l’on vu sur Notre Dame de Paris savent qu’elle mérite cette promotion (qu’on aime son style ou pas) mais quelques jours après les adieux triomphaux d’Isabelle Ciaravola et alors même qu’elle n’avait pas brillé c’est dommage et ce n’était pas un cadeau à lui faire.

-       La soirée Teshigawara/Brown/Kylian. Heureusement que Doux mensonges était là pour terminer la soirée en beauté. Malheureusement une partie des spectateurs n’en n’aura pas profité, partis à l’entre acte après avoir été refroidi parce qu’ils venaient de voir. Quel ennui ! Et une totale incompréhension fce à l’œuvre de Teshigawara dont on se demande franchement ce qu’elle fait au répertoire de la compagnie et le bénéfice que les danseurs trouvent à l’interpréter…

-       Le manque d’enthousiasme général concernant cette saison. Voici une saison qui se termine et au final tout ce qu’on en retiendra c’est une ou deux représentations qui sont généralement des représentations spéciales (comme les adieux). La faute à un programme pas vraiment équilibré, beaucoup de danseurs absents, de longue période sans rien à se mettre sous la dent et une fin de règne laborieuse pour Brigitte Lefèvre qui a multiplié les interviews pour vanter son bilan sans convaincre grand monde.

 


 

La saison prochaine est celle de toutes les questions et toutes les attentes avec l’arrivée de Benjamin Millepied à la tête de la compagnie.

Rendez-vous en septembre !

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 15:02

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Même en retournant mille fois les phrases dans ma tête j'ai du mal à trouver les mots pour parler des adieux d'Isabelle Ciaravola. J'aurai voulu écrire quelque chose de touchant, beau, émouvant, un peu à son image en fait, mais je me contenterai de faire simple.

Ceux qui lisent ce blog ou me connaissent un peu savent bien toute l'affection et l'admiration que j'ai pour cette danseuse. Elle a été la première à vraiment me marquer lors de ma première saison complète en tant que spectatrice. Découverte lors d'un plein feux (maintenant Rencontres) sur Genus la création de McGregor j'avais alors découvert ses grandes capacités (ces jambes, cette souplesse qui faisait des merveilles dans ce répertoire), puis elle m'a envouté dans le 3e acte de Raymonda avant de franchement m'émouvoir en Manon dans la Dame aux Camélias. P1000370.JPG

 


C'est ce jour que j'ai compris qu'il y avait quelque chose de particulier chez cette danseuse. Une capacité à toucher le public, une justesse dans l'interprétation des sentiments. De tous ces rôles, Isabelle Ciaravola a su sortir quelque chose d'unique. Elle a eu l'intelligence de ne pas vouloir tout danser et est devenue inoubliable dans tout ce qu'elle a interprété. La seule danseuse pour qui je prends une place les yeux fermés et me démène pour assister à chaque prise de rôle ou reprise.

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Ce que j'ai toujours aimé chez elle était sa capacité à me surprendre. Je l'ai vu 5 fois dans Onéguine. Et à chaque fois elle m'a émue par un geste, une intension, un regard, différent des fois précédentes. Sa prise de rôle en Tatiana lors de l'entrée du ballet au répertoire qui s'est accompagnée de sa nomination reste encore à ce jour ma plus belle soirée à l'Opéra. A l'époque nous avions sous les yeux un partenariat fusionnel entre Isabelle Ciaravola et Hervé Moreau et une grande tragédienne.

 

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D'ailleurs lorsque je pense aux plus belles représentations auxquelles j'ai assisté dans ma vie spectatrice, beaucoup se rapportent à elle. La Dame, Manon, Giselle, Onéguine... Sa dernière Tatiana en fera également assurément partie avec une émotion présente tout au long du ballet qui trouve son apogée dans cet extraordinaire pas de deux final (je ne ferai pas de retour sur la représentation en elle-même donc saluons également la performance d'Hervé Moreau, le plus parfait des Onéguine) à l'issu duquel l'étoile s'écroule à genoux sur scène de désespoir. Encore un moment qui m'a prise par surprise et a su me toucher.

 

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Isabelle fait partie des étoiles les plus populaires de l'Opéra et la longue ovation qu'elle a reçu hier soir en était bien la preuve. Simple et généreuse elle a su créer une belle relation de proximité avec son public qui lui a bruyamment et longuement manifesté son admiration. Un moment de communion d'une chaleur rarement vu lors d'adieux. Sous une pluie d'étoiles dorées Isabelle a semblé remercier chaque spectateur présent en restant de longs moments à regarder et saluer le public. Une pluie de bouquets de fleurs a accompagné les saluts qui se sont poursuivis pendant une demie heure devant une salle debout et allumée. L'étoile a même été rappelée une toute dernière fois après le tombé final de rideau.

 

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Après la représentation quelques privilégiés ont pu assister au cocktail au cours duquel Isabelle est apparue comme une princesse dans sa belle robe pour se voir remettre la légion d'honneur par une Brigitte Lefèvre visiblement émue. Dans un discours simple, drôle et touchant, l'étoile a rendu hommage à ses maîtres, ses collègues, ses trois grands partenaires tous présents auprès d'elle (dont deux sur scène hier soir) Mathieu Ganio, Karl Paquette et Hervé Moreau. A eux aussi la belle corse va beaucoup manquer.


Elle a ensuite passé la soirée à signer des autographes, poser pour des photos et recevoir encore plus de fleurs ("il va falloir que j'investisse dans des vases" a-t-elle lâché à la fin de la soirée) et de cadeau jusqu'à ce que le grand foyer se vide vers minuit et demi.

 

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Si les adieux d'Agnès Letestu il y a quelques mois m'avaient rendu nostalgique, ceux d'Isabelle Ciaravola me touchent profondément. Voilà une danseuse qui va énormément me manquer. Aucune interprète parisienne n'est actuellement capable d'apporter au répertoire au néo-classique ce qu'elle réussissait à créer.

Je suis extrêmement heureuse d'avoir eu la chance de pouvoir la voir dans tous ses grands rôles ces 7 dernières années et garderai toujours en tête ses grandes interprétations.

Parce que j'aime la danse pour les émotions qu'elle me procure, pour cette capacité à exprimer tous les sentiments par le mouvement, parce que je vais voir des ballets pour être touchée, surprise et vivre/partager des choses hors du commun, merci Isabelle!

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 20:43

Ce samedi c’est au tour des filles de se frotter au concours de promotion annuel de l’Opéra de Paris. Beaucoup plus de monde que pour les garçons dans le public et la tension qui monte d’un cran.

Quadrilles

Variation imposée : Célébration, Pierre Lacotte

1.       Hannah O'Neill  Promue

2.       Léonore Baulac  Promue

3.        Leila Dilhac

4.       Laura Bachman

5.       Jennifer Visocchi

6.       Alice Catonnet

La classe des quadrilles était très homogène et d’un niveau assez élevé. La variation si tordue de Pierre Lacotte n’a pas posé de problème majeur aux jeunes filles et si certaines accusaient quelque peu la fatigue sur la dernière partie, on a assisté à un très beau spectacle.

Difficile à la fin des imposés de dégager un favori.

Hannah O’Neill fut la vraie belle surprise du concours. Déjà remarquée dans le corps de ballet, elle a montré un réel tempérament de soliste avec beaucoup de personnalité et une belle intelligence dans sa danse. Son imposée respirait la fraicheur et elle était une imposante Gamzatti en libre. Une danseuse à suivre. Sa première place est plus que méritée.

Léonore Baulac de son côté accède enfin au poste de coryphée qu’elle méritait depuis quelques années déjà. Nickel en imposé elle était tranchante et vive dans le In the middle de Forsythe.

Leila Dilhac obtient une 3e place méritée grâce à sa technique solide et sa jolie personnalité bien mise en valeur par la variation de Manon.

Du côté « j’ai beaucoup aimé mais elles ne sont pas classées » on compte Claire Gandolfi qui possède beaucoup de qualités et était une touchante Nikiya. Amélie Joannidès à la technique très sûre et au choix de libre original.

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Coryphées

Variation imposée : La Flûte, Suite en blanc, Lifar

1.       Sae Eun Park  Promue

Aucune majorité n'étant dégagée à l'issue du quatrième scrutin pour la deuxième place, le classement n'est pas effectué au-delà de la première place.  

Résultats très étranges pour cette classe…

La variation de la Flûte est très sympa. Si elle n’en demande pas trop techniquement, elle exige beaucoup de style et de personnalité.

C’est peut être pour cette raison que je ne suis pas aussi enthousiaste que certains sur la première place de Sae Eun Park. Elle n’a pour moi pas dominé sa classe si outrageusement qu’elle soit la seule à mériter une promotion. Evidemment sa technique est assez hallucinante. Tout est nickel, pas la peine de chercher le moindre défaut. Il est très plaisant de voir la jeune femme évoluer sur scène. Pourtant j’avoue que sa personnalité n’est pas hyper marquée. C’est très beau mais pas personnel. D’autres ont montré de très belles choses sur leurs variations et j’ai du mal à comprendre pourquoi elles ne sont pas classées.

Enfin si je l’imagine bien. Le jury n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur la seconde place n’a pas pu établir de classement mais tout de même. Charlotte Ranson ne la méritait-elle pas cette seconde place ? Si son imposée était perfectible sa libre démontrai tout le talent et le charisme dont elle fait preuve au quotidien sur scène. Elle est la seule avec Lydie Vareilhes à avoir fait preuve d’une vraie personnalité artistique. Dommage de ne pas l’avoir mis en valeur. Elle serait parfaitement à sa place chez les sujets.

Du côté des autres candidates, Marion Barbeau  a montré une technique magnifique tandis qu’Aubane Philbert était très touchante dans Clavigo.

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Sujets 

Variation imposée : Raymonda, variation de la valse fantastique

1. Amandine Albisson  Promue

2. Laura Hecquet
3. Aurélia Bellet
4. Charline Giezendanner
5. Héloïse Bourdon
6. Sabrina Mallem

 

Tout d’abord un petit mot sur la variation imposée qui était absolument a-sso-mante et ne mettait pas du tout en valeur les danseuses. Malgré tout le leur talent le temps semblait bien long.

Comme pour leurs camarades de la journée, il était bien difficile de déterminer une favorite à l’issue du concours. Le niveau était assez homogène et les jeunes filles ont été très sages dans leurs choix et n’ont pas pris de risques pour assurer leur place.

Le classement reste tout même assez étrange. On a presque l’impression qu’il a été fait avant même le concours et n’a pas pris en compte les prestations du jour. Ce qui nous ramène sur l’éternel débat sur l’utilité du concours. S’il reste pertinent pour les quadrilles et coryphées, difficile de croire que les sujets ne sont jugés que sur leur seule prestation du jour.

Car concrètement, aujourd’hui Amandine Albisson n’a pas fait la meilleure prestation. Ses deux variations étaient correctes mais pas brillantes non plus. Héloïse Bourdon a peut être fait le concours le plus équilibré avec beaucoup de grâce dans son imposée et d’esprit dans sa libre.

Séverine Westermann fut la très belle surprise de l’après-midi avec une technique au top. Peut être même la plus enthousiasmante. Dommage de ne pas la classer. Ca aurait été une belle récompense. Sabrina Mallem avait fait un excellent choix de libre qui lui correspondait parfaitement.

Nous avons également eut droit à une avalanche de Mirages de Serge Lifar. J’avoue qu’à la fin de la journée la variation de l’ombre me sortait par les yeux !! Au petit jeu des comparaisons c’est Sarah Kora Dayanova qui s’en est le mieux sorti. Ce qui me pose question quant à la seconde place de Laura Hecquet qui avait choisi la même variation.

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Pour conclure ce concours femme n’a pas vraiment fait ressortir de personnalités contrairement aux garçons. Le niveau dans chaque classe est très élevé mais personne ne se distingue. Ou plutôt, de nombreuses jeunes filles se distinguent sans que l’on puisse dire que telle ou telle méritait plus la promotion.

Nous gagnons tout de même une magnifique première danseuse. Amandine Albisson était la plus mature et la plus intéressante des jeunes sujets. Je suis certaine qu’elles fera de très belles choses chez les premières danseuses.

 

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 15:59

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Mercredi 6 et samedi 9 novembre se tiendra le concours annuel de promotion du ballet de l’Opéra de Paris.

 

Petit rappel : ce concours permet tous les ans à chaque danseurs du corps de ballet de l’Opéra de Paris (les quadrilles, coryphées et sujets) de présenter devant un jury composé de membres externes et internes du ballet de l’Opéra, une variation imposée et une libre dans l’espoir de passer dans le grade supérieur (coryphée, sujet, premier danseur).

 

Pourquoi est-ce important ? Car c’est là le seul moyen pour un danseur d’évoluer dans la hiérarchie de la compagnie. Impossible en effet de monter en grade pour « bonne conduite » ou à la fin d’une saison comme on le voit dans les autres grandes compagnies internationales.

 

Le danseur est-il jugé sur sa seule prestation le jour-même ? C’est toute la question. Officiellement oui, ce qui peut paraître profondément injuste. On peut être très performant toute l’année et ne pas être à l’aise dans l’exercice du concours ou avoir tout simplement un jour sans. Cette idée de « performance du jour-même » s’applique essentiellement aux grades des quadrilles et coryphée mais est plus aléatoire chez les sujets. Pour les aspirants premiers danseurs elle est souvent une excuse pour ne pas promouvoir un favoris ou faire passer quelqu’un de pas spécialement enthousiasmant sous le prétexte « il/elle a bien réussi son concours ». Mais de futurs solistes doivent-ils être jugés sur un instant T ou en fonction de leur réel potentiel de soliste ? Ne devrait-on pas juger l’ensemble de leur parcours et prendre en compte leurs capacités et ce qu’ils ont déjà pu démontrer sur scène ? Ce sont bien c’est questions qui sont chaque année la cause de toutes les polémiques.

 

Une polémique par an ? Depuis que j’assiste au concours, oui ! on assiste tous les ans à une aberration, je n’en ferai pas l’historique. Il faut dire qu’une grande part d’émotionnel et de subjectif entre en ligne de compte. On a chacun nos chouchous et ne pas les voir passer est un déchirement. C’est pour cela qu’il est toujours intéressant d’assister aux épreuves, histoire d’avoir un regard plus éclairé.

 

Comment assister au concours ? Déjà il faut poser des jours de congés, ce qui n’est pas toujours évident (expérience personnelle) ! Ensuite il faut trouver une invitation, généralement via l’AROP ou un danseur de l’Opéra.

 

Les variations imposées :

Pour cette année nous avons :

Quadrilles femmes : Célébration de Pierre Lacotte

Une variation incroyablement compliquée qui aura tôt fait de virer au jeu de massacre. Elle révèlera les meilleures techniciennes.

 

Quadrilles hommes : la belle au bois dormant, acte 3, variation du pas de 5

Même commentaire que pour les filles. Une variation très compliquée qui exclue quasiment les plus anciens. Seuls les petits jeunes au sommet de leur technique d’en sortiront sans encombre.

 

Coryphées femmes : suite en blanc, la flûte

Une variation très accessible mais qui demande beaucoup de style. Cette classe est très forte avec de beaux potentiels ce qui assurera un beau spectacle.

 

Coryphées hommes : Paquita, variation du grand pas

Ici aussi de beaux potentiels qui devront sortir des redoutables doubles assemblés !

 

Sujets femmes : Raymonda, variation du rêve

Rien d’inabordable ici. On n’est de toute façon plus sensé les sujets sur de la technique pur.

 

Sujets hommes : Giselle, acte 2

Oui d’accord on ne juge pas que sur la technique mais quand même ! Une variation étonnamment facile et (ce n’est que mon avis) pas très intéressante sortie du contexte du ballet. Les favoris devraient s’en sortir sans problème.

 

Les variations libres : elles sont au choix du danseurs. C’est généralement un moyen soit de montrer sa technique, soit de faire découvrir un autre aspect de sa personnalité en abordant un registre différent. Pour les plus anciens c’est généralement aussi l’occasion de se faire plaisir en abordant une variation que l’on aime mais n’aura jamais l’opportunité de danser sur scène.  

Tous les ans Roland Petit est le champion des choix (Carmen, Notre-Dame, Clavigo…) avec Béjart pas loin derrière (Arepo, oiseau de feu). Ce sont aussi des variations qui « font monter ». À voir le résultat cette année.

 

Les pronostics : pour cela rendez-vous sur le blog de Danses avec la Plume pour qui je me suis prêtée au jeu des pronostics et favoris.

 

Le jour du concours : on se branche sur Twitter ! Si je réussi à dégoter une invitation je livetwitterai la journée. Sinon d’autres s’en chargeront pour moi ! Dans tous les cas un commentaire des résultats vous attendra sur ce blog les deux jours !

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 13:53

 

Ce week end se tenaient les Danses Partagées au Centre National de la Danse de Pantin. Lors de cet événement annuel les danseurs amateurs ou confirmés peuvent profiter d’un panel de cours assez large (du hip hop à la danse de salon en passant par le classique et le jazz) avec à chaque édition une tête d’affiche.

Cette année ce sont à Emilie Cozette, danseuse étoile de l’Opéra de Paris et Nicolas Paul, sujet de ce même Opéra de Paris que revenaient la mission d’animer l’échauffement géant et l’atelier classique.

 

De ces danses partagées on a un peu toujours les mêmes questions. C’est bien ? c’est intéressant ? c’est vraiment tout niveau ?

 

Voici donc un petit compte rendu de mon expérience pour ma première participation à cette manifestation.

 

Départ assez tôt de ma lointaine Essonne pour me rendre à Pantin (le bout du monde pour moi). À 13h je suis devant le CND et quelques personnes commencent déjà à arriver. Je retrouve ma petite partenaire de danse (comprenez : une de mes meilleures amies avec qui je danse depuis une dizaine d’années dont 5 ans en duo). Le centre est grand et tout en béton, c’est particulier. À tous les étages on trouve des vestiaires et casiers bien pratiques étant donné que l’on ne peut pas entrer dans le studio en chaussures ou avec un sac.

 

Echauffement

 

Cette après-midi de danse commence à 13h30 par un échauffement géant dispensé par Emilie Cozette et Nicolas Paul dans le grand studio. On est très nombreux mais sans se marcher dessus pour autant.

C’est Emilie Cozette qui nous explique les exercices pendant que Nicolas Paul joue les cobayes en les exécutants en même temps que nous. La danseuse étoile apparaît comme très sympathique, douce et calme et a préparé un échauffement à son image avec une musique de fond très zen et des postures inspirées du yoga.

On réveille donc tous les muscles en douceur avant de passer à quelques éléments plus toniques.

 

Nous voilà donc fins prêts pour la suite des ateliers. Dommage, l’échauffement se termine à 14h et la suite n’arrive pas avant 15h30. Il ne faut pas se refroidir ! Pour cela nous partons à l’aventure dans le Centre histoire de voir tous les étages et la multitude de studios. Ils sont tous ouverts. Pas sûr que l’on ai le droit d’y entrer mais tant pis. Quant on est habituées au parquet sur béton et chaises à la place de barres l’occasion est trop belle de s’entrainer un peu dans un vrai studio !

 

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Initiation à la technique du pas de deux

 

Nous passons donc ensuite à l’atelier classique. Tout est dans le titre !

Au lieu de donner un cours de danse classique, Emilie Cozette et Nicolas Paul ont choisi de faire dans l’originalité en proposant un apprentissage de la technique du pas de deux classique.

 

Pour commencer, les deux danseurs nous présentent le petit enchainement à apprendre. Pour les balletomanes, rien de nouveau, tous les éléments du pas de deux sont là. Seulement voilà, entre voir et faire il y a un monde !

Cet atelier avait le grand avantage de mettre tous les participants sur un pied d’égalité. En effet, on peut faire de la danse classique depuis des années, peu de personnes ont finalement pu se frotter à l’apprentissage de la danse à deux souvent par manque de garçons ou de cours adaptés.

 

Ici évidemment nous devons être 25 filles pour 2 garçons ! Il y a donc les garçons-filles et les filles-filles. Avec ma partenaires nous faisons le deal d’apprendre les deux parties pour pouvoir chacune expérimenter les deux rôles. Et il faut dire que c’était drôlement intéressant, chaque partie comprenant son lot de difficultés. Le tour promenade est certainement ce qui a posé le plus de problèmes au groupe. Pas facile en effet de trouver le bon équilibre entre force et relâchement, la bonne position, la bonne tension dans les bras. Il était toutefois plaisant de constater les progrès fait au bout d’une heure.

 

L’enchainement était majoritairement expliqué par Nicolas Paul qui a su montrer très pédagogue en rendant le cours accessible pour tous les niveaux. Emilie Cozette était plus discrète face au groupe entier mais présente auprès des binômes pour donner de précieux conseils adaptés aux difficultés de chacun. C’est d’ailleurs cela qui m’a le plus intéressée je dois dire. Voir les danseurs intervenir auprès de chaque groupe souvent même en mouillant la chemise pour mieux nous expliquer (oui j’ai pu danser un micro pas de deux avec Nicolas Paul ça restera une petite fierté !).

 

Au final le cours était très convivial. On croisait des personnes de tous les niveaux et chacun a réussi à obtenir un vrai résultat et une progression. Les danseurs se sont montrés patients et bons pédagogues. Mon coup de cœur de la journée.

 

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La mégabarre du ballet de Biarritz

 

À 17h30 on passe à la mégabarre dispensée par Richard Coudray, maître de ballet au Malandain Ballet Biarritz.

 

Un mot tout d’abord sur ce monsieur qui était fort sympathique et intéressant ! Il a dépensé une énergie folle et communicative durant cette heure de cours.

 

Pour ce qui est du format de la Mégabarre en lui-même je dois dire qu’il m’a plus fait pensé à une démonstration qu’à un réel cours. Un peu « regardez tout le monde que l’on peut mettre sur une barre et en plus tous les niveaux peuvent participer ». C’était en quelque sorte un show. Idée renforcée par le fait que nous étions dans les espaces publics du CND avec donc des spectateurs.

 

Petit problème : impossible si l’on ne connaît pas parfaitement le langage classique de s’y retrouver. En effet vu la longueur de la barre on ne voyait bien souvent pas le maître et devions nous fier à sa voix (il dictait l’exercice) pour exécuter. J’avoue que je me suis bien amusée. Les exercices étaient sympas, dynamique, on était crevé au bout d’une heure.

Cependant je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir mal pour les personnes qui n’avaient jamais dansé ou venait du jazz ou autre discipline. On les sentait vraiment en galère, sans compter qu’il n’y avait aucune correction. 

 

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Pour conclure, ces danses partagées étaient un excellent moment avec des cours très intéressant dont on ressort enrichi.

Rendez-vous l’an prochain !

 

1265353 732948236721590 2006240979 o                   l'auteure de ces lignes est sur cette photo, saurez-vous la retrouver?

 

photos: CND

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 10:38

De retour de vacances, il est temps de faire un petit bilan de la saison 2012/2013.

Pour cette saison c’est découpée en deux parties. Une première très active de septembre à décembre avec tout plein de ballets, tout plein de distribution. Une deuxième plus légère. Etant très prise par création d’un spectacle j’ai dû revendre près de la moitié de mes places ce qui explique le manque de mise à jour sur ce blog ces derniers mois.

Il faut de plus prendre en compte le fait que cette saison fut assez décevante. Pas très excitante sur le papier, elle ne c’est pas révélée bien meilleure dans la réalité. Toujours peu de classiques à l’Opéra de Paris avec des distributions anarchiques. Le reste des soirées étaient soit peu attrayantes soit prises d’assaut.

Au final les grands souvenirs qu’il me reste, ces soirées dont je garde un souvenir ému des mois après sont :

-          Le Don Quichotte de Mathilde Froustey et François Alu. La distribution que l’on n’attendait absolument pas. Le public a appris son existence le jour-même ce qui a suscité mon seul gros craquage de la saison : une place première catégorie pour me retrouver au 5e rang de Bastille.

Un investissement absolument pas regretté. Cette représentation m’a apporté tout ce que j’attendais. De l’enthousiasme, de la bonne humeur, un jeu sympathique, une technique impressionnante et une énergie folle. C’était un véritable tourbillon qui a tout emporté sur son passage. Certes ce n’était pas parfait mais tellement enthousiasmant… Le genre d’émotion que l’on aimeraiT ressentir à chaque fois.

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-          West Side Story au théâtre du Châtelet. Encore ici beaucoup d’investissement et d’énergie. Un spectacle qui vous accroche du début à la fin. C’était d’une très grande qualité. La première chose que l’on veut faire en sortant (outre chanter I felle pretty dans la rue) est d’y retourner. Dommage c’était complet.

-       Manon par le Royal Ballet à Monaco. Un ballet totalement redécouvert grâce à cette formidable compagnie. Mes seules larmes de la saison à la fin des deux représentations vues. La découverte aussi des danseurs du Royal Ballet qui envie d’en voir encore plus.

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Outre ces 4 représentations, il reste des soirées très sympathiques :

-          La Sylphide. Une seule représentation vue et je le regrette bien. Je pensais m’ennuyer à mourir, il n’en n’a rien été ! C’était de plus l’occasion d’admirer Mathias Heymann au mieux de sa forme et ça, on ne s’en lasse pas.

-         La soirée Roland Petit. Ok on a eu droit quasiment à la même il y a deux ans. Il n’empêche que j’y ai passé un très bon moment et regrette à nouveau de n’avoir pu y aller qu’une fois.

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-          Le gala du tricentenaire de l’école de danse. Il est possible que le champagne/tapis rouge/tenues de soirée y soit pour beaucoup mais je garde un excellent souvenir de ce gala très festif arrivé après le si triste gala Noureev. Les élèves de l’école ont su montrer tout leur talent et c’était un bonheur à voir.

-          Kaguyahime. Décidément un très beau ballet qui méritait d’être revu. Les percussions japonaises faisaient un effet monstre au Palais Garnier.

Et comme toujours, on compte des ratés.

-          - Sous Apparence de Marie-Agnès Gillot. Pas un gros raté mais plutôt un vrai point d’interrogation face à cette création sympathique mais très anecdotique. Quel était l’intérêt ? Je le cherche encore.

-          - Le Boléro de Cherkaoui/ Jallet. Grosse incompréhension face à cette œuvre annoncée comme l’événement de la saison. Au milieu de tous ces éclairages je n’ai vu ni les danseurs, ni la chorégraphie. J’ai eu l’impression de les voir tourner en rond pendant 15 minutes (et je suis sûre qu’ils n’ont pas fait que ça). La salle a explosé en bravos à la fin. Tant mieux pour les artistes. Je suis passée à côté.

-          - Le gala Noureev de l’Opéra de Paris. Immense déception que ce si triste gala. Pourtant j’ai eu envie d’y croire et je suis plutôt bon public mais là non… Je ne voyais pas vraiment l’hommage là dedans. On avait plus l’impression que l’Opéra cherchait à enterrer une nouvelle fois le danseur. On retiendra quand même les formidables prestations de Nicolas LeRiche et Laetitia Pujol dans Roméo et Juliette et Mathias Heymann dans Manfred qui ont illuminés la soirée.

Du côté des danseurs, il convient de parler de Mathias Heymann qui a effectué un formidable retour en milieu de saison. C’est drôle, il ne faisait pas partie de mes danseurs favoris et ne m’avait pas spécialement manqué mais depuis son retour il est en train de gagner mon cœur ! Ses prestations m’ont toutes plus enthousiasmées les unes que les autres et j’ai déjà hâte d’être à la saison prochaine.

 

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Une réflexion a été faite sur ce blog tout au long de l’année : Nicolas LeRiche, qu’est-ce qu’il va nous manquer ! Et c’est vrai. Le danseur est apparu comme un vrai jeune homme toute la saison ne laissant pas soupçonner que la date fatidique de ses adieux approchait à grands pas. La course aux places pour le fameux soir sera sanglante !

Un petit mot également pour Mathilde Froustey qui après avoir tant de fois illuminé les scènes parisiennes (même au dernier rang du corps de ballet) est parties évoluer sous d’autres cieux. Un titre d’étoile qu’elle mérite et même si elle va beaucoup me manquer j’espère que sa carrière américaine lui apportera tout ce qu’elle mérite.

 

Au final une saison un peu terne illuminée de quelques impressionnantes prestations.

La saison prochaine s’annonce un peu du même acabit mais il ne faut jamais juger à l’avance et j’espère être surprise.

Ce sera aussi la saison des grands départs avec les retraites d’Agnès Letestu, Isabelle Ciaravola et Nicolas LeRiche. La reine Agnès tirera sa révérence la première dès le mois d’octobre. Je n’ai pas réussi à avoir de place pour l’instant mais comme c’est le jour de mon anniversaire vous savez quoi me faire comme cadeau ! (un cadeau que je paye en plus !)

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes vacances pour ceux qui en ont et bon courage à ceux qui bossent ! On se retrouve en septembre.

 

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 18:26

Bonsoir à tous!

 

J'ai deux Don Quichotte de retard à vous raconter mais ce soir je vais me contenter de vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année et un Joyeux Noël à vous et à vos proches!

 

Pour fêter ça, voici un petit tour du Palais Garnier en photos! Parce qu'on y passe tout de même beaucoup de temps sans toujours vraiment le regarder!

J'ai pris ces photos lors de diverses représentations ces derniers mois en me ballandant pendant les entre-actes et ne savais pas vraiment quoi en faire! Les voici donc!

 

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                                         Depuis les 5e loges (oui ça existes)

 

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                                                           Les 5e loges

 

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                                     Au niveau des 3e loges

 

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                                           Le grand foyer

 

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Le Grand escalier

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 11:27

En ce premier jour d’août, il est temps de revenir sur la saison 2011/2012 de l’Opéra de Paris. Oui juste de l’Opéra de Paris cette année car je n’ai pu aller voir suffisamment de spectacles extérieurs (hormis les Etés de la danse) pour vraiment en parler...

Cette saison s’annonçait assez sympathique avec des reprises de ballets assez rares (Phèdre, Manon, Appartement...), le retour de Bayadère et la création de la Source. Au final subsiste tout de même l’impression d’une saison en demi-teinte. Pour préparer ce bilan, j’ai relu ce que j’avais écris sur la saison 2010/2011 et je pourrai finalement faire les mêmes reproches qu’à l’époque ! Les grands classiques ont majoritairement déçus (en grande partie à cause de distributions anarchiques et de blessures en série) et les bonnes surprises sont venues de programmes sur le papier moins forts mais plus intéressants et mieux gérés.

 

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                                                              La Source (photo: Anne Deniau)

 

La saison avait commencé de la plus étrange des façons avec le programme Lifar/Ratmansky. La reprise de Phèdre m’a plongée dans la perplexité la plus totale. Le ballet est apparu comme assez daté et ses excellents interprètes n’ont pas pu y faire grand-chose. Quant à Psyché, il est assez drôle de constater qu’en fin de saison à l’heure où blogueurs et forumeurs faisaient leurs bilans, bien peu pouvaient se rappeler le nom de la pièce ! Ca veut tout dire.

Nous avons ensuite enchainé avec l’une des meilleures surprises de l’année : la re création de la Source. Je dois bien l’avouer la première représentation ne m’avait pas du tout emballée. Eclairages trop faibles, costumes trop clinquants... Cela m’avait complètement sortie du ballet et empêché d’apprécier la chorégraphie et l’histoire. Mais à force de le revoir j’ai commencé à comprendre l’enthousiasme général et ai fini la série en regrettant de ne pas avoir pris plus de places.

Restait tout de même le problème des distributions... Un problème commun à tous les « classiques ». Aucune ne m’a complètement emballée et c’est bien dommage.

 

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                           Cendrillon: Stéphane Bullion, Agnès Letestu (photo: Sebastien Mathé)

Cela nous amène vers les représentations de Cendrillon que je couplerai avec celles de la Bayadère. On se demande ce qui passe par la tête de la direction lorsqu’elle propose de telles distributions au public. Positionner des danseurs sur quatre rôles et deux voir trois ballets différents. Programmer deux soirées de front dans les deux théâtres. Faire alterner aux danseurs contemporain et classique dans la même semaine... Avant même que les représentations ne commencent on savait que ça ne fonctionnerai pas. Et on avait raison ! Une avalanche de blessures s’est abattue sur les séries de Cendrillon et Bayadère au point de se retrouver avec  à peine un titulaire encore valide en fin de parcours. Même Karl Paquette a montré qu’il n’était pas le surhomme que l’on croyait en renonçant à Solor pour cause de blessure. 

 

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                                             Appartement : Vincent Chaillet (photo: Sebastien Mathé)

Toutefois Cendrillon a été assez sympathique. Même si le ballet n’est pas le plus réussi des Noureev, les solistes étaient bons et le corps de ballet enthousiaste. On ne peut pas en dire autant de la Bayadère, gros point noir de la saison, avec des danseurs qui semblaient à bout de forces dès les premières représentations. Cela faisait mal au cœur de voir toutes ces ombres si tremblotantes dans un acte qui n’est censé être que magie.

Les bonnes surprises sont venues des « néo-classiques » et en particulier d’Onéguine. J’avais adoré ce ballet lors de son entrée au répertoire et il faisait déjà partie de mes « tops » de la saison à l’époque. Cette année, plus d’effet de surprise mais une œuvre toujours aussi sympa et des danseurs extrêmement bien castés (merci les ayants droits de Cranko). Je retiendrai évidemment le partenariat magique de Mathieu Ganio et Isabelle Ciaravola, la très belle et toujours si émouvante Clairemarie Osta et la venue d’Evan McKie, danseur qu’il fut un véritable bonheur de découvrir.

 

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                                                         Onéguine: Josua Hoffalt (Michel Lidvac)

En parlant d’émotion et de Clairemarie Osta, il faut évidemment évoquer les adieux de l’étoile, très beau moment de cette saison. Et à évoquer le partenariat Ganio/ Ciaravola on ne peut pas passer à côté de leur Manon. Dommage qu’ils n’aient pas eu des seconds rôles à leur hauteur car ils faisaient partie des plus beaux titulaires parisiens de ces rôles.

Un petit mot aussi sur Appartement, ballet jubilatoire aux interprètes exceptionnels. Mon seul regret fût de ne pas avoir pris plus de places pour cette soirée (et donc moins pour la Bayadère).

Enfin, cette saison nous a offert trois nouvelles étoiles. J’étais ravie d’assister à la nomination de Josua Hoffalt, danseur que j’apprécie beaucoup. Même si c’était attendu c’était un beau moment d’émotion. Maintenant, il faut arrêter de le distribuer avec Aurélie Dupont avec qui il n’a aucune alchimie sur scène et le faire danser avec Dorothée Gilbert ou Myriam Ould-Braham avec qui il s’accorde bien mieux (oui un Don Quichotte Hoffalt/Gilbert et un Heymann/Ould-Brahaù ça serait tellement chouette).

 

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                                  Manon: Mathieu Ganio, Isabelle Ciaravola (photo Michel Lidvac)

 

La nomination de Ludmila Pagliero me laisse un peu plus indifférente. C’est une danseuse que j’apprécie vraiment mais de là à la voir étoile... Elle a aussi eu la malchance de se blesser juste après son sacre ce qui nous a privé de sa Manon et sa Lise. Il faudra attendre la saison prochaine pour réellement voir ce qu’elle peut faire sur des rôles titres.

La saison c’est enfin achevé sur un grand sourire. Ou deux plus précisément. Le premier fût la nomination de Myriam Ould-Braham sur la Fille mal gardée, tellement inattendu mais qui fait vraiment plaisir. Le second fût la distribution Froustey/Raveau/Alu/Phavorin sur ce même ballet. L’une de mes plus belles représentations de l’année.

 

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     La fille mal gardée : Myriam Ould-Braham, Josua Hoffalt, Simon Valastro (photo: Julien Benhamou)

 

Pour conclure, cette saison n’a pas vraiment tenu toutes ces promesses. Il m’en reste un sentiment bien plus partagé que l’an dernier ou (malgré les mêmes problèmes de distribution) j’avais passé d’excellents moments devant Roméo et Juliette, le lac des cygnes, les soirées Roland Petit  et Mats Ek ou la venue du Bolchoï.

L’année prochaine s’annonce également un peu triste avec beaucoup de contemporains et très peu de grands classiques mais peut être aurons-nous droit à de bonnes surprises.

 

Je vous laisse donc pour le mois d’août durant lequel (à part actualité exceptionnelle) il n’y aura pas d’actualité.

Il ne me reste plus qu’à vous remercier chers lecteurs d’être toujours fidèles au poste !

Je vous mets tout de même à contribution pour la fin de l’année ! Je pars fin août pour 10 jours en Toscane (sans voiture, je préviens !) donc si vous avez des bons plans ou même juste une liste des choses incontournables à voir ou à faire dans la région, vos avis sont les bienvenus par mail ou en commentaire !

Bonne vacances à ceux qui en ont et bon courage à ceux qui travaillent.

Rendez-vous à la rentrée !

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