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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 15:25

C’est suffisamment rare pour être signalé. Cette semaine, le petit cinéma de m’a ville a décidé de se pencher sur la danse. Au milieu des Black Swan et Billy Eliott c’est glissé une unique diffusion des rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch, documentaire d’Anne Linsel et Rainer Hoffman sortit le 13 octobre dernier. Par manque de temps, j’avais fait l’impasse sur ce film et c’était une belle erreur ! Heureusement que l’occasion m’a été donnée de me rattraper.

Première surprise en arrivant dans la salle : elle est presque pleine. Qui a dit que la danse n’intéressait personne ?

 

                                     pina.jpg

 

Mais il est difficile de qualifier Les rêves dansants comme un film sur la danse. Le concept est assez original, faire danser à des adolescents de 14 à 17 ans, Kontakthof, chorégraphie de Pina Bausch dansée en premier lieu par des professionnels, puis par des seniors il y a quelques années de cela.

 

Plus que la danse ou la chorégraphe, c’est donc l’adolescence qui est au cœur du sujet. Pendant 1h30 on voit ces jeunes gens vivre, évoluer, s’amuser, se décourager… Ils nous parlent de leurs vies (pas toujours faciles), leurs joies, leurs peines, leurs espoirs. Le tout ramené dans le contexte de ces répétitions.

Des jeunes gens qui, de leur propre aveu ne se seraient peut être jamais parlé en temps normal s’unissent ici autour d’un même projet.

 

                    pina2.jpg

 

Il est très intéressant de voir leur évolution tout au long du documentaire. En arrivant, peu d’entre eux connaissaient Pina Bausch et ses chorégraphies. Certains n’avaient mêmes jamais mit les pieds dans une salle de danse. Ils sont maladroits, n’osent pas se toucher, se lâcher et pourtant ils en ont des choses à dire.

 

Petit à petit on voit toutes ces individualités se transformer en groupe soudé. Ils croient vraiment en ce qu’ils font malgré les moments de découragement. Le contraste entre les premières répétitions et la représentation finale est assez saisissant et rend le tout vraiment émouvant.

Evidemment, quelques personnalités ressortent du lot comme la jolie Joy qui se voit attribué le rôle phare de la pièce ou encore Kim qui participe à l’une des scènes que j’ai préféré où (dans le cadre de la pièce) elle se fait consoler par tout un tat de garçons.

 

                                 pina3.jpg

 

Les répétitions sont supervisées par deux marraines-fées Jo-Ann Endicott et Bénédicte Billiet anciennes danseuses de Pina Bausch qui font preuve d’une patience d’ange et d’une grande empathie envers les jeunes. Le tout sous le regard bienveillant de Pina Bausch peu bavarde mais très juste. Elle sait qu’elle ne peut pas faire de ces ados des danseurs professionnels en quelques mois mais cherche tout de même à faire un travail de qualité. Elle veut faire ressortir le meilleur d'eux et se montre d’une grande générosité. La scène finale où elle offre à chacun une rose avant de disparaitre dans les coulisses m’a beaucoup touchée.

 

Un bien beau film plein d’émotion, d’humour et d'humanité qui sortira très bientôt en DVD et que je vous invite à voir ci se n’est déjà fait !

 

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 14:45

Déjà sortit depuis plus d’un mois aux Etats-Unis, Black Swan le dernier de Darren Aronofsky se déroulant dans l’univers du ballet arrivera sur nos écrans dans deux semaines.

 

En attendant on entend énormément parler du film un peu partout dans la presse. Tout d’abord pour la vie privée de son actrice principale Natalie Portman dont on a apprit le mois dernier qu’elle était enceinte et allait se marier avec son compagnon et chorégraphe de Balck Swan le danseur Benjamin Millepieds (ce paragraphe vous a été offert par Public.fr !).

 

                                                     natalie-portman.jpg

                                                      Natalie Portman aux Golden Globes

Mais surtout depuis ce matin par la pluie de récompenses qui s’abat sur la belle Natalie pour son interprétation de ballerine un peu dérangée.

 

Le mois de janvier, plutôt calme pour ce qui est de la danse est le synonyme aux USA de l’ouverture de la saison des cérémonies de remise de prix.

Pendant deux mois tout le monde y va de son petit award : les critiques new yorkaises, de Los Angeles, les syndicats de scénaristes, d’acteurs… Des dixaines de cérémonies où sont généralement récompensées les mêmes personnes et qui nous font attendre jusqu’à la grande conclusion de la saison, les Oscars (cette année le 27 février).

 

Cette année, trois (quatre ?) films et quelques outsider se disputent les précieuses récompenses. En favoris nous avons The Social Network de David Fincher sur la création de Facebook (pou schématiser). Et du côté des outsiders The King’s Speech (Le discours d’un roi, mais comme je suis snob je le dis en anglais !) de Tom Hooper sur le combat du roi d’Angleterre George VI pour vaincre son bégaiement, et bien évidemment (sinon l’article n’a pas d’intérêt) notre cher Black Swan.

 

                                       critics-choice.jpg

                                                                  Aux Critics Choice awards

 

A l’heure actuelle le film compte (mais j’en oublie certainement) trois récompenses pour sa photographie, une pour son montage et six pour l’interprétation de Natalie Portman.

 

Il n’a quasiment aucune chance aux Oscars où la compétition sera de toute façon très rude (même moi j’ai du mal à me décider !) contrairement à l’année dernière où c’était un peu la misère.

Natalie Portman est en revanche grande favorite et sa me fait très plaisir. J’aime cette actrice depuis très longtemps et se prestation de cette année m’a totalement emballée.

 

Je ne m’étendrai pas plus longuement sur mes goûts et avis en matière de cinéma, cela ne vous intéresse certainement pas. Mais l’émergence de ce film me permet tout de même de faire coïncider le temps d’un article deux grandes passions donc on ne va pas se gêner !  

 

Pour l’actu de la danse, elle reviendra en cours de semaine avec la soirée des Danseur-Chorégraphes !

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 17:03

Bonjour à tous,

 

Il y a quelques temps, on m’a offert deux places pour « Octopus » la nouvelle création de Philippe Découflé au théâtre de Chaillot.

 

Ô misère je n’ai personne pour m’accompagner.

Si quelqu’un est intéressé je lui cède ma seconde place avec plaisir (c’est gratuit les amis).

 

Les tickets sont pour le mercredi 26 janvier 2011.

 

Il s’agit d’une place « - de 26 ans » mais je ne suis pas sûre que ça soit vraiment contrôlé.

Donc si vous êtes dans une tranche d’âge avoisinante et que cela vous intéresse, faites-moi signe !

 

Vous pouvez m’envoyer un mail à danse.opera@yahoo.fr

 

La place a trouvé preneur!

 

 

Autre chose. Moi qui disais que « bof à quoi ça va me servir… » à propos d’un compte twitter et bien voilà que j’en ai ouvert un ! C’est par ici !

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 15:31

Je vous souhaite une très bonne année 2011!

 

Merci à tous les visiteurs de ce blog toujours plus nombreux chaque jour!

A très vite pour la suite de la saison 2010-2011

 

bises

 

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 15:16

On s’occupe comme on peut mais dernièrement j’ai regardé dans mes statistiques les mots clefs qui avaient amenés les lecteurs depuis les moteurs de recherches jusqu’à mon blog.

Je me suis rendue compte qu’il y avait dans ces mots clefs des interrogations auxquelles ce blog ne répondait pas (ahlala misère!).

 

Pour le mois de décembre, arrive en tête des recherches qui atterrissent sur ce blog :

Balanchine Brow Bausch : et oui le Lac des cygnes vous passionne moins. Ou (plus probable) vous avez trouvé vos réponses ailleurs !

 

Vien ensuite : Charline Giezendanner Lac des cygnes (que j’ai vu une fois en petit cygne et dans les danses de caractère).

 

Je passe sur les divers Lac des cygnes et autres nom de danseurs (avec dans le trio de tête Agnes Letestu Bullion/Lopatkina (dans la même recherche) et Lumila Pagliero) que l’on retrouve sous différentes formes et orthographes.

 

cADeniau2010_Lac-1703.jpg

                                                          Uliana Lopatkina (photo: Anne Deniau)

 

Dans ce qu’il reste, on trouve dans un ordre décroissant :

 

Recherche place Balanchine/Brown/Bausch : on est beaucoup à en chercher.

 

Doublure danseuse Nathalie Portman dans Black Swan : c’est Sarah Lane de l’American Ballet Theater

 

Distribution 24/27 décembre Lac : la grande interrogation ! Il semble que finalement ça soit Cozette/Martinez/Bullion.

 

José Martinez retraite : La grande interrogation bis ! Je n’ai malheureusement pas de réponse à cette question.

 

Eve Grinsztajn date de naissance : c’est une colle ! Elle est née en 1981 mais je ne connais pas la date exacte.

 

Black Swan histoire : je vous renvoi à l’article que j’avais fait sur le film.

 

Vincent Cassel danse : Si c’est une question, la réponse est qu’il ne danse pas dans Black Swan. On le voit marquer des pas mais pas de véritable chorégraphie. Par contre si vous voulez le voir danser, il y a cette courte vidéo ou plus sérieusement celle-ci réalisée par Solve Sundsbo pour le New York Times.

 

Durée lac des cygnes : Près de 3 heures avec entre acte.

 

Le lac des cygnes opéra ou danse ? : (!!) a priori c’est de la danse !

 

 

 

 

Merci en tout cas à tous les visiteurs.

 

J'en profite pour vous souahiter un très Joyeux NOËL!!!

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 01:00

Le 10 décembre était une soirée un peu spéciale. D’un côté, à Bastille, vous aviez droit à la double prise de rôle de Ludmila Pagliero et Christophe Duquenne dans le lac des cygnes. D’un autre, à Garnier, avait lieu la première représentation de la soirée Balanchine/Brown/Bausch. Et au milieu, il y avait moi, qui n’avait réussit à avoir de place pour aucun des deux !

C’est donc un peu frustrée que je me suis rabattue avec ma BFF sur l’avant première de Black Swan, le nouveau film de Darren Aronofsky.

P1200765

Connaissant l’œuvre du réalisateur j’étais un peu inquiète sur le traitement qu’il allait infliger au monde du ballet. La fan de cinéma et la fan de danse qui sont en moi étaient en désaccord ! Mais au final, ce film fût une énorme surprise.

Avant d’aller plus loin, je signale qu’il est possible que cet article contienne quelques spoilers sur le film. Toutefois, je vais faire mon maximum pour ne pas trop en révéler !

Mais pour commencer, Black Swan, de quoi ça parle ?

Et bien c’est l’histoire d’une jeune danseuse, Nina (Nathalie Portman). On suppose qu’elle n’est pas étoile mais plutôt l’équivalent de nos premières danseuses. Une soliste parmi les autres qui n’a pour l’instant jamais eu l’occasion de briller dans un premier rôle. Cette occasion va se présenter lorsque le directeur de la compagnie (Vincent Cassel) choisis de monter une nouvelle version du Lac des cygnes pour l’ouverture de saison. Il veut du neuf et du novateur ce qui le conduit à écarter des distributions la plus ancienne étoile de la compagnie (Winona Rider) au profit d’une jeune pousse. Nina est choisie pour interpréter le difficile rôle d’Odette/Odile. A ce moment du film, elle est encore une toute jeune fille réservée voir inhibée qui ne pense qu’à la perfection de sa technique et prends peu en compte les impératifs d’interprétation du rôle. Si elle se sort bien du rôle d’Odette, elle ne parvient pas à entrer dans le personnage d’Odile (le fameux Black Swan). Le reste du film nous montre donc son parcours pour atteindre son idéal de ballerine et trouver le cygne noir qui est en elle.

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                                                         Darren Aronofsky à l'avant première

Avant de vous précipiter au cinéma pour découvrir ce film, il faut savoir qu’il s’adresse à un public avertit (voir très avertit !). N’emmenez pas votre petite sœur en disant « oh chouette un film sur la danse !). Je connaissais bien la filmographie du réalisateur (à qui l’on doit Requiem for a dream,  the Wrestler, the Fountain…) et savais donc où je mettais les pieds. Toutefois, aux vues de ses penchants pour le trash et les sujets difficiles, j’appréhendai un peu la façon dont il allait traiter l’univers du ballet. Méga caricatural ? Totalement fantaisiste ? Ou très réaliste ? Au final rien de tout cela.

Et cela nous amène à l’une des problématiques principales du film qui m’a valu une longue conversation avec ma meilleure amie à la suite de la projection, Black Swan est –il un film sur la danse ?

Et bien oui et non ! Ce n’est pas un film sur la danse dans le sens ou les « Danses ta vie, Save the last dance » et compagnie, l’imaginent. Pas d’histoire où le monde de la danse est cruel et impitoyable mais où l’héroïne s’en sort quand même parce que c’est la meilleure. Pas de scène de danse spectaculairement virtuose où l’on fait des « ouaaaah comment c’est trop beau, comment c’est trop impressionnant, comment je vais essayer de faire la même chose en rentrant chez moi ! ».

Et pourtant la danse est partout dans le film. On la voit, on en parle… mais le film est avant tout l’histoire de Nina. Sa vie dans la compagnie, sa vie avec sa mère qui la surprotège et a abandonné toutes ses ambitions personnelles pour satisfaire celles qu’elle a pour sa fille, ses relations avec les hommes…

A ce titre la danse passe parfois même au second plan, au point qu’on se demande si elle aime vraiment cela et n’est pas simplement écrasée par la volonté de sa mère de la voir étoile. Mais vite ce ballet, ce rôle deviennent une obsession pour elle. L’obsession de venir à bout du défi, d’incarner à la perfection ce double personnage, l’obsession pour ce ballet. Car plus qu’un film sur la danse, Black Swan serai plutôt un film sur le Lac des Cygnes. On ne voit et ne parle que de ce ballet et cela est accentué par la musique omniprésente de Tchaïkovski. Chaque recoin du film abrite un air du Lac même dans les scènes non dansées.  Toute la puissance tragique du ballet rejaillit sur le film.

nathalie

Mais que voit-on vraiment du ballet ? Car c’est bien cela qui agite le petit monde de la danse ! Comment sont les scènes de danse ? Nathalie Portman et Mila Kunis sont-elles crédibles en ballerines ou sont-elles ridicules ? Voit-on vraiment qu’elles sont doublées ?

J’étais un peu partie à la projection avec tous mes préjugés de petite balletomane mais il faut croire que je les ai laissés à l’entrée de la salle. Oui ce ne sont pas les pieds de Nathalie Portman, oui elle n’a pas les ports de bras du étoile confirmée et oui un œil aiguisé voit bien quand elle est en plan large qu’elle n’a ni l’en dehors, ni la cambrure de pied de la ballerine vue en plan serré. Mais franchement qu’est-ce qu’on s’en fiche. Aussi surprenant que cela l’a été moi pour, ça ne m’a pas gêné un seul instant. De plus on voit bien que les plans de coupe et le montage ne sont pas destinés à « cacher la misère » mais un vrai choix du réalisateur. Il veut coller au plus près de ses danseurs de leurs émotions et se fiche de la technique. D’ailleurs c’est une réflexion que fait plusieurs fois le personnage de Vincent Cassel à celui de Nathalie Portman ? « lâche-toi !  on verra le reste après ». Aronofsky a voulu filmer l’interprète plutôt que la danse et au fond les scènes de ballet ne sont qu’un outil pour appuyer son propos et pas une fin en soit.

Quand à l’univers du ballet, il est beaucoup moins caricatural que ce qu’on a bien voulu en dire. Les danseuses ne sont pas toutes des pestes anorexiques, le maitre de ballet n’est pas archi tyrannique… Tout est vu par l’œil de Nina. C’est son destin qui nous intéresse. Les personnages ne sont que la perception qu’elle en a.

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Au final, vous l’aurez compris, j’ai trouvé ce film absolument fabuleux. Fabuleux pour ce qu’il est mais pas parce qu’il se passe dans l’univers du ballet. C’est d’ailleurs pour cela que je tenais à être accompagnée par une personne qui était étrangère à ce milieu. Et au final, l’émotion a été la même pour nous deux.

Je me doute bien que le film va attirer pas mal de balletomanes curieux mais il faut bien qu’ils sachent où ils mettent les pieds.

A noter également que la bande annonce est très trompeuse. Je n’en dirai pas plus mais lorsque je l’ai vue, je ne m’imaginais pas du tout ce genre de film.

Un petit mot tout de même sur les acteurs. Avant la projection Darren Aronofsky nous a confier que sont inspiration pour ce film avait été Nathalie Portman. Et on le comprend ! Elle est assez incroyable et surtout magnifiée par les mouvements de caméra du réalisateur. Vincent Cassel est envoutant en maître de ballet et ne nous laisse pas insensibles ! Mila Kunis joue un personnage un peu particulier mais qu’elle tien très bien. Barbara Hershey est glaçante en mère obsédée par la réussite de sa fille. Les rares apparitions de Winona Rider sont très impressionnantes (dans plusieurs sens du terme !).

Au final, un film magnifique que j’irai sans revoir à sa sortie en salle le 9 février prochain, mais assurément pas un film de balletomane !

 

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 16:38

Quoi? il y a encore des gens qui ignorent que le prix de l'AROP 2010 a été décerné à Charline Giezendanner et Marc Moreau? Dans ce cas je suis heureuse de vous apprendre cette exclusivité mondiale!!

 

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Plaisanterie mise à part, c'est hier qu'on été remis les prix de l'AROP 2010 récompensant chaque année de jeunes danseurs du ballet.

 

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Au programme discours et petits fours. Il nous a été rappelé le parcours de chacun des deux danseurs. Puis ils ont tous les deux pris la parole pour remercier leurs proches, leurs professeurs et évidemment les membres de l'AROP.

 

Copie-de-P1020833.JPG

 

Pour ma part, j'avais voté pour Héloïse Bourdon et Sébastien Bertaud donc j'étais un peu à côté de la plaque question résultats (même si j'ai hésité très longtemps entre Charline et Héloïse). Néanmoins je suis très heureuse pour ces deux danseurs qui le méritent amplement! J'espère que ce sera-là l'occasion de les découvrir plus souvent dans des rôles de premier plan!

 

Copie-de-P1020832.JPG

 

Désolée les photos ne sont pas top. C'est ça d'être petite et mal placée!

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 21:21

Oulàlà, énormément de visites hier. 

 

Désolée de n'écrire que maintenant mais je sors de deux jours de marathon de concours et même si ce n'est pas moi qui dansait, c'est tout de même fatiguant.

 

J'ai pourtant bien cru que je n'assisterai jamais à cet événement faute de place! Mais une petite fée c'est penchée sur bon berceau et le précieux sésame m'est arrivé au dernier moment. Me voici donc partie en catastrophe à Paris pour le concours de promotion interne du ballet de l'Opéra de Paris.. 

 

Avant les commentaires un petit a parte. Quand on voit ce concours, difficile de ne pas faire ses pronostics dans sa tête. Et je me suis rendue compte que je ne pourrai pas être jurée! Trop de subvectivité entre en jeu. Par exemple j'ai beaucoup de mal a apprécier une prestation magnifiquement interprétée par un danseur que j'aime beaucoup sur une variation qui ne me plait pas...

 

Ceci étant dit, voici mes impressions totalement subjectives!

 

On commence par les filles.

 

Quadrilles

 

 

Nous voici donc parti pour 19 variations du pas de trois du lac des cygnes. Une variation pas si facile que cela puisqu’elle a posé des difficultés aux concurrentes notamment dans la dernière diagonale de pirouettes.

 

Voici le classement des jeunes filles.

 

1 Silvia Cristel Saint-Martin,                                    promue 

Sylvia, acte III, variation de Sylvia

 

2 Marion Barbeau
Raymonda, acte II, variation d'Henriette

 

3 Leïla Dilhac
Carmen, variation de la Taverne

 

4 Léonore Baulac
The Four Seasons, variation de l'Automne

 

5 Marine Ganio
Carmen, variation de la Chambre

 

6  Juliette Hilaire
Notre-Dame-de-Paris, acte I, variation d'Esmeralda

On a beau faire des pronostics, pour cette classe c'est souvent la prestation du jour qui compte et c'est exactement ce qu'il c'est passé.
Silvia-Cristel Saint-Martin a fait forte impression avec un très bon imposé mais surtout une variation libre originale et parfaitement maitrisée.

Marion Barbeau a également fait une belle prestation avec une variation d'Henriette pleine de grâce.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour la Carmen de Marine Ganio. Très sensuelle et séductrice.

A noter que sur l'ensemble du concours nous avons eu trois à 6 Carmen (3 chambres, 3 tarverne), 3 Esmeralda, un Frédéri, un Don José et un Frollo. Roland Petit super star!!

 



Coryphées

 

1 Valentine Colasante                             Promue
Suite en Blanc, la Sérénade

 

2 Eléonore Guérineau
The Four Seasons, variation de l'Automne

3 Daphné Gestin
Carmen, variation de la Chambre

4 Charlotte Ranson
Les Mirages, variation de l'Ombre

 

5 Laurène Lévy
La Bayadère, acte II, variation de Nikiya

 

6 Fanny Gorse
Carmen, variation de la Chambre

 

Ceux qui lisent de le blog de danses avec la plume le savent, Eléonore était ma top chouchoute dans cette catégorie. Je ne voyais qui pourrai bien lui ravir le titre. Et bien j'ai trouvé!

Même si ça me fait mal de l'admettre, si l'on doit juger uniquement sur les prestations du concours, Valentine Colasante mérite très largement sa promotion.

 

La variation du grand pas de Paquita a été retoutable. Elle est très brève mais très intense et laisse les danseuses épuisées au moment de dernière diagonale de pirouettes et sauts. C'est souvent là que les jeunes filles ont peiné.

Je pense qu'Eléonore devait avoir le trac car sa seule faute technique se situait sur la première diagonale de grands jettés. Pour le reste elle était parfaite. Et si je parlais de l'importance du choix des variations libres tout à l'heure c'est en partie parce que les four seasons de Robbins me gonflent un peu à la longue (oulà il est tard je deviens vilaine!).

Valentine Colasante a été quasi parfaite dans la Sérénade. Très étonnant. A entendre le murmure qui a parcouru la salle à la fin de sa prestation, on savait presque que le concours était plié.

Laurène Lévy a interprété une très belle Nikiya mais a, je pense, été pénalisée par une petite faute dans son imposé.

J'estime avoir eu beaucoup de chance d'assister à ce concours et les danseurs sont bien courageux de se présenter ainsi devant une salle quasi pleine. Je n'ai donc pas envie de critiquer négativement. Cependant si quelqu'un pouvait m'expliquer la 3e place de Daphé Gestin j'aimerai avoir son avis. Je n'ai pas été touchée pas sa Carmen que j'ai trouvé un peu brusque. Mais je suis peut être passée à côté de quelque chose...

 

 

colasante.jpg

Sujets



Aucune majorité n'ayant pu se dégager entre les membres du jury, le poste de Première danseuse n'est pas pourvu.

Aaaah les sujets! Des chouchoutes, une favorite... on nous avait promis du sang et des larmes. Nous avons eu droit à une très belle compétition et ça c'est un peu fini en queue de poisson!!

Je vais tout d'abord évacuer une réflexion débile mais que j'avais besoin d'exprimer... 12 variations de Manon c'est long. Très long!!

La difficulté d'une variation uniquement basée sur l'interprétation c'est qu'on est dans la pure subjectivité. Du coup lorque je lis les échos sur les divers blogs et forums, j'ai l'impression d'être totalement à côté de la plaque car ma Manon favorite était... Sabrina Mallem. Je ne l'attendais pas et pourtant, elle était totalement le rôle. Si belle, si féminine, si séductrive. Ca m'a énormément plu. Après son choix de libre était risqué avec Appartement de Mats Ek. Ce n'était certainement pas le mieux pour être promue mais elle a fait une belle prestation.

Sarah Kora Dayanova était également très bien dans ses deux prestations. Elle et Sabrina sont les deux Manon qui m'ont sortie de ma torpeure. Toutefois je ne trouve pas qu'elle a (comme je l'ai lu) écrasée ses concurentes. Mais ça restait du très bon niveau.

Mathilde Froustey ne correspondait pas au rôle de Manon mais était très bien en Carmen.

Héloïse Bourdon qui était ma favorite a montré qu'elle était un peu jeune pour passer première danseuse. Mais elle a encore du temps devant elle. Je ne me fais aucun soucis, elle passera un jour (enfin on en reparle dans 2, 3 ans!!).

Je parlais de l'importance du chois de la variation libre, et Amandine Albisson en a fait un excellentissime avec la variation d'Esmeralda qui lui collait à la peau.

Alice Renavand était annoncée favorite mais elle n'a pas fait le meilleure concours. Après c'est encore une fois cette fichue subjectivité. C'est une danseuse qui ne me touche pas vraiment. Mais je comprends qu'elle puisse plaire car elle a une vraie personnalité.

Pour ce qui est du résultat... Même si je comprend que le jury n'ai pas pu se décider, je pense qu'il y a de quoi promouvoir quelqu'un car plusieurs auraient mérité ce titre. Mieux vaut avoir l'embarra du choix qu'uniquement l'embarra.

Ce choix aurait été défendable s'ils n'avaient pas promu de premier garçon mais là... non!

 

 

On passe maintenant aux garçons. Vous suivez toujours?



Quadrilles

1  Pierre-Arthur Raveau  promu

Napoli, 3e variation du pas de six

 

2 Hugo Vigliotti               promu

La sylphide, 1ère variation de James, Acte II

 

3 Alexandre Gasse                promu

Push come to shove

 

4 Julien Cozette                     promu

Sept danses grecques

 

Acune majorité ne s’étant degagée, le 5e poste n’est pas pourvu.

La variation imposée d’Albrecht a posé bien des difficultés aux quadrilles.  Au final ils étaient trois à s’être vraiment distingués. Coup de bol, se sont les trois premiers promus !

Hugo Vigliotti archi-favoris après sa belle prestation en septembre dans la soirée Roland Petit a vraiment dominé avec une magnifique variation de James. Pierre-Arthur Raveau a fait un libre quasi parfait dans Napoli.

Alexandre Gasse a certainement fait le concours le plus équilibré. Il était aussi bon dans l’imposé que dans le libre mais excellent nulle part. Ce n’est pas péjoratif pour autant ! Il a bien mérité sa place.

La 4e position de Julien Cozette me laisse perplexe tant j’ai trouvé ses sept danses grecques très fades et son Albrecht était assez moyen.

S’il fallait promouvoir une autre personne, j’aurai bien fait passer Takeru Coste qui a un peu peiné sur Albrecht mais qui m’a totalement emballée dans le rôle d’Hilarion de la Giselle de Mats Ek. C’était original, totalement maitrisé, très bien exécuté. C’est un danseur avec du charisme. Il aurait fait un bon coryphée.

 

vigliotti.jpg

Photo: Hugo Vigliotti (Anne Deniau)

Coryphées

1 Daniel Stokes             Promu

Carmen, variation de Don José

 

2 Yannick Bittencourt                Promu

La fille mal gardée, variation de Colas, 1er acte

 

3  Marc Moreau                          Promu

Arepo

 

4 Cyril Mitilian                              Promu

Arepo

 

5 Allister Madin                             Promu

L’Arlesienne, variation de Frédéri

 

6 Grégory Dominiak

Bhakti III

 

Un vrai pur bonheur que cette classe des coryphées. Ils avaient à charge d’interpréter la difficile variation de l’acte 3 de la belle au bois dormant et s’en sont tous bien acquittés. Au petit jeu de variation imposée, Allister Madin a, à mon sens, dominé avec une technique très assurée. Marc Moreau était également impressionnant. Ce dernier a de plus fait un très bon libre avec Arepo. Je n’attendais rien de spécial de ce danseur mais il faut avouer qu’il a quelque chose. Una âme de soliste.

Ma très, très grosse déception de se concours et la non-promotion (et le non classement) de Sébastien Bertaud. Son imposé n’était pas le meilleur mais son libre (Frollo) m’a totalement emballée. Je l’ai trouvé tellement investit, tellement juste. Pendant quelques minutes il m’a fait quitter le simple carde du concours. J’étais tellement persuadée qu’il serait promu que les résultats m’ont laissé sans voix.

Du côté des bonnes surprises, il faut citer Grégory Dominiak. Ahalal, quel choc que son Bhakti ! Une aussi belle chorégraphie aussi bien interprétée, avec autant de charisme, par un aussi beau garçon (et oui ça compte aussi !) ça m’a emballée !!

Je me rends compte que je n’ai pas parlé du premier. C’est vrai qu’il ne m’a pas marqué. Pourtant c’est un danseur que j’apprécie d’ordinaire mais j’ai trouvé qu’il ne se distinguait pas de ses petits camarades. Alors pourquoi cette première place ? A côté de cela, Yvon Demol n’est pas classé alors qu’il était très bon. Peut être paye-t-il son choix de libre pas super intéressant.

 

En tout cas mille bravos à ces coryphées qui nous on offert un magnifique spectacle.

 

madin.jpg

  photo: Alliseter Madin (Dansomanie)

Sujet

1 Florian Magnenet                   Promu

 

Suite en blanc, la mazurka

 

2 Audric Bezard

Apollon, 2e variation d’Apollon

 

3 Mallory Gaudion

Tchaïkovski pas de deux

 

4 Yann Saïz

Other dances, 1ère variation

 

5 Aurélien Houette

Dances at a gathering

 

6 Fabien Révillon

Le petit cheval bossu

 

En sortant du concours, c’était pour moi évident : ils n’avaient réussit à se décider pour les filles et n’avaient promu personne, et bien ce devait en être de même pour les garçons. Personne ne se dégageait vraiment et personne ne méritait totalement le poste.

 

Je mon simple avis, Mallory Gaudion a été le meilleur techniquement. Après il n’avait aucune chance de passer mais une deuxième place ne m’aurait pas choquée. Audric Bezard ne m’a pas emballé en Apollon…

Fabien Révillon a montré qu’il était un danseur à suivre de très près avec une excellente variation libre. Je pense qu’il a de l’avenir.

Il faut également saluer Yann Saïz pour l’énergie qu’il a déployée et Aurélien Houette très intéressant dans le libre.

 

Pour le reste, les coryphées avaient placé la barre tellement haut que les sujets ont semblé à la peine.

Le choix de Florian Magnenet s’imposait. C’était logique, d’autant plus qu’il a fait un bon concours plutôt homogène. Après il m’a un peu manqué le brio qui fait dire « wouaaah » (bon il est tard je suis plus capable de m’exprimer avec des mots !!). Et puis, Florian Magnenet c’est le prince charmant ! Il sera parfait dans ce genre de rôle !!

 

Et voilà nous sommes à la fin !! Il est trop tard pour que je relise tout !! Je rajouterai peut être quelques commentaire demain mais là il est temps pour moi d’aller dormir et ressasser toute la nuit les performances de la journée !

 

magnenet.jpg

 

Pour conclure, nous avons pour une fois eu droit à un concours équitable où les meilleurs ont été récompensés. Le jury c’est néanmoins réservé un coup d’éclat avec les sujets femmes. J’espère que cela représentera une chance pour Laura Hequet l’an prochain. Pour Mathilde Froustey le message est clair et ça me fait bien de la peine.

Je regretterai l’absence au palmarès de Sébastien Bertaud. C’est le seul reproche que j’aurai à faire.

En tout cas ce concours est vraiment passionnant à voir. L’occasion de voir des membre du corps de ballet dans des rôles de solistes est trop rare !

 

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 20:37

Il y a quelques jours j'ai livré à Amélie qui tien l'excellent blog danses avec la plume, mes prononstics et avis pour le prochain concours de promotion de l'Opéra de Paris. Plusieurs autres blogeuses et administratrices de forum ont répondu et les résultats sont étonnants!

 

Je vous invite à consulter l'article!

link dansesaveclaplume

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 19:58

Il y a quelques mois, Eleonora Abbagnato, première danseuse de l'Opéra de Paris, a publié son autobiographie Un angelo sulle punte. Le livre n'est disponible qu'en Italie où la belle est une vraie star. Je remercie donc la bonne âme qui me l'a commandé! :) (en plus cela permet d'entretenir son italien!)

Le livre n'est pas très long, environ 150 pages, mais permet d'avoir une bonne vision du parcours de cette danseuse.
Dans les premiers chapitres, nous pouvons suivre les débuts d'Eleonora dans sa Sicile natale. Seule fille d'une fraterie de trois, elle passe toute son enfance dans le magasin de vêtements de sa mère. A côté de ce magasin, un drôle d'endroit, une école de danse! Elle y passera toutes ses journées de 3 à 6 ans. Observant chaque cours, chaque élève de chaque âge, elle apprend mentalement variations et exercices qu'elle reproduit à la maison.

Puis c'est le début de l'apprentissage pour elle. On ne sais pas vraiment à quel niveau elle se situe par rapport aux autres mais ce qui est sûr, c'est qu'elle est celle qui travaille le plus, la plus passionnée. C'est cela qui la mennera loin.

Quelques années plus tard, se sont les concours de danse, en Italie d'abord, puis en Europe. Elle fera de courts passages à lécole de Montecarlo, puis à celle de Cannes. A chaque fois elle les quittera pour retourner danser en Sicile, pour Rolland Petit à 10 ans et avec Carla Fracci à 12.

Lors d'un stage à Venise, elle rencontre Claude Bessy, directrice de l'école de danse de l'Opéra de Paris de l'époque. Elle réussit à la convaincre de la laisser auditionner le mois suivant.
Bien évidemment, elle a été prise. La voilà alors plongée dans un univers où elle n'est plus la star. Elle n'est qu'une élève parmis les autres, se fait régulièrement "enguirlander" par Claude Bessy (et sa fameuse phrase "si tu n'es pas contente fais comme les gondoles et repart à Venise!").

Et c'est l'entrée dans le corps de ballet, le passage des grades jusqu'au poste de première danseuse où enfin elle retrouve le centre de la scène.

Le livre est assez intéressant pour la partie sur son parcours pré-Opéra. Le long chemin jusqu'à l'école de danse est sympa. Toute la partie "Ecole de danse" également. On sens qu'Eleonora a toujours été complètement passionnée par la danse mais aussi que son seul rêve était d'être soliste. Elle n'a jamais aimé le corps de ballet, le fait d'être au milieu des autres et non pas au centre un cercle de lumière.

Je trouve très dommage que sa carrière de première danseuse soit expedié aussi vite. Il y a quelques années, elle était tout de même LA danseuse qu'on voyait partout, celle dont tout le monde parlait. On attendait sa nomiation imminente qui n'est finalement jamais arrivée. Elle a dansé presque tous les grands rôles classiques a eu du succès subbit des échecs... Pas un mot là-dessus. Dommage. Peut être ne veut-elle pas ternir son image ou celle de l'Opéra mais c'est un élément important de sa carrière. Je pense que c'est cette non-nomination qui l'a poussé aujourd'hui à privilégier sa carrière italienne...

Néanmoins c'est avec plaisir que l'on découvre une jeune fille sympatique et passionnée. Le livre est plein de petites anectodes sur la vie de la compagnie ou de l'école. Notemment le fait qu'avec sa tête d'ange, Hervé Moreau était le seul à réussir à faire entrer gâteaux et bonbons dans l'école sans se faire prendre!

A conseiller donc. Je ne pense pas qu'il sortira en France, et tout le monde ne parle pas italien... c'est pour cela que j'ai voulu vous en faire un résumé un peu complet. :)

eleonora.jpg

 

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