Bonjour et bienvenue à tous. Ce blog est la continuité du skyblog danse-opera. Outre toutes les archives de comptes rendus déjà produits, vous y trouverez des critiques ou articles liés à la danse et en particuliers aux ballets de l'Opéra de Paris. Bonne visite!
De retour de vacances, il est temps de faire un petit bilan de la saison 2012/2013.
Pour cette saison c’est découpée en deux parties. Une première très active de septembre à décembre avec tout plein de ballets, tout plein de distribution. Une deuxième plus légère. Etant très prise par création d’un spectacle j’ai dû revendre près de la moitié de mes places ce qui explique le manque de mise à jour sur ce blog ces derniers mois.
Il faut de plus prendre en compte le fait que cette saison fut assez décevante. Pas très excitante sur le papier, elle ne c’est pas révélée bien meilleure dans la réalité. Toujours peu de classiques à l’Opéra de Paris avec des distributions anarchiques. Le reste des soirées étaient soit peu attrayantes soit prises d’assaut.
Au final les grands souvenirs qu’il me reste, ces soirées dont je garde un souvenir ému des mois après sont :
- Le Don Quichotte de Mathilde Froustey et François Alu. La distribution que l’on n’attendait absolument pas. Le public a appris son existence le jour-même ce qui a suscité mon seul gros craquage de la saison : une place première catégorie pour me retrouver au 5e rang de Bastille.
Un investissement absolument pas regretté. Cette représentation m’a apporté tout ce que j’attendais. De l’enthousiasme, de la bonne humeur, un jeu sympathique, une technique impressionnante et une énergie folle. C’était un véritable tourbillon qui a tout emporté sur son passage. Certes ce n’était pas parfait mais tellement enthousiasmant… Le genre d’émotion que l’on aimeraiT ressentir à chaque fois.
- West Side Story au théâtre du Châtelet. Encore ici beaucoup d’investissement et d’énergie. Un spectacle qui vous accroche du début à la fin. C’était d’une très grande qualité. La première chose que l’on veut faire en sortant (outre chanter I felle pretty dans la rue) est d’y retourner. Dommage c’était complet.
- Manon par le Royal Ballet à Monaco. Un ballet totalement redécouvert grâce à cette formidable compagnie. Mes seules larmes de la saison à la fin des deux représentations vues. La découverte aussi des danseurs du Royal Ballet qui envie d’en voir encore plus.
Outre ces 4 représentations, il reste des soirées très sympathiques :
- La Sylphide. Une seule représentation vue et je le regrette bien. Je pensais m’ennuyer à mourir, il n’en n’a rien été ! C’était de plus l’occasion d’admirer Mathias Heymann au mieux de sa forme et ça, on ne s’en lasse pas.
- La soirée Roland Petit. Ok on a eu droit quasiment à la même il y a deux ans. Il n’empêche que j’y ai passé un très bon moment et regrette à nouveau de n’avoir pu y aller qu’une fois.
- Le gala du tricentenaire de l’école de danse. Il est possible que le champagne/tapis rouge/tenues de soirée y soit pour beaucoup mais je garde un excellent souvenir de ce gala très festif arrivé après le si triste gala Noureev. Les élèves de l’école ont su montrer tout leur talent et c’était un bonheur à voir.
- Kaguyahime. Décidément un très beau ballet qui méritait d’être revu. Les percussions japonaises faisaient un effet monstre au Palais Garnier.
Et comme toujours, on compte des ratés.
- - Sous Apparence de Marie-Agnès Gillot. Pas un gros raté mais plutôt un vrai point d’interrogation face à cette création sympathique mais très anecdotique. Quel était l’intérêt ? Je le cherche encore.
- - Le Boléro de Cherkaoui/ Jallet. Grosse incompréhension face à cette œuvre annoncée comme l’événement de la saison. Au milieu de tous ces éclairages je n’ai vu ni les danseurs, ni la chorégraphie. J’ai eu l’impression de les voir tourner en rond pendant 15 minutes (et je suis sûre qu’ils n’ont pas fait que ça). La salle a explosé en bravos à la fin. Tant mieux pour les artistes. Je suis passée à côté.
- - Le gala Noureev de l’Opéra de Paris. Immense déception que ce si triste gala. Pourtant j’ai eu envie d’y croire et je suis plutôt bon public mais là non… Je ne voyais pas vraiment l’hommage là dedans. On avait plus l’impression que l’Opéra cherchait à enterrer une nouvelle fois le danseur. On retiendra quand même les formidables prestations de Nicolas LeRiche et Laetitia Pujol dans Roméo et Juliette et Mathias Heymann dans Manfred qui ont illuminés la soirée.
Du côté des danseurs, il convient de parler de Mathias Heymann qui a effectué un formidable retour en milieu de saison. C’est drôle, il ne faisait pas partie de mes danseurs favoris et ne m’avait pas spécialement manqué mais depuis son retour il est en train de gagner mon cœur ! Ses prestations m’ont toutes plus enthousiasmées les unes que les autres et j’ai déjà hâte d’être à la saison prochaine.
Une réflexion a été faite sur ce blog tout au long de l’année : Nicolas LeRiche, qu’est-ce qu’il va nous manquer ! Et c’est vrai. Le danseur est apparu comme un vrai jeune homme toute la saison ne laissant pas soupçonner que la date fatidique de ses adieux approchait à grands pas. La course aux places pour le fameux soir sera sanglante !
Un petit mot également pour Mathilde Froustey qui après avoir tant de fois illuminé les scènes parisiennes (même au dernier rang du corps de ballet) est parties évoluer sous d’autres cieux. Un titre d’étoile qu’elle mérite et même si elle va beaucoup me manquer j’espère que sa carrière américaine lui apportera tout ce qu’elle mérite.
Au final une saison un peu terne illuminée de quelques impressionnantes prestations.
La saison prochaine s’annonce un peu du même acabit mais il ne faut jamais juger à l’avance et j’espère être surprise.
Ce sera aussi la saison des grands départs avec les retraites d’Agnès Letestu, Isabelle Ciaravola et Nicolas LeRiche. La reine Agnès tirera sa révérence la première dès le mois d’octobre. Je n’ai pas réussi à avoir de place pour l’instant mais comme c’est le jour de mon anniversaire vous savez quoi me faire comme cadeau ! (un cadeau que je paye en plus !)
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes vacances pour ceux qui en ont et bon courage à ceux qui bossent ! On se retrouve en septembre.