Bonjour et bienvenue à tous. Ce blog est la continuité du skyblog danse-opera. Outre toutes les archives de comptes rendus déjà produits, vous y trouverez des critiques ou articles liés à la danse et en particuliers aux ballets de l'Opéra de Paris. Bonne visite!
Je devais normalement attendre une semaine supplémentaire pour enfin voir Myriam Ould-Braham dans la Fille Mal Gardée mais la récente nomination au rang d’étoile de la jeune femme m’a poussé à la voir au plus vite dans le rôle qui lui a valu son sacre !
Cela faisait un petit moment que je n’avais plus mis les pieds à l’Opéra de Paris. Depuis les adieux de Clairemarie Osta en vérité. Autant dire que l’impatience était grande !
La fille Mal gardée est le parfait ballet pour l’été. Drôle et léger, il vous fait à coup sûr passer un bon moment.
L’intrigue est assez simple. Lise est amoureuse du jeune et beau Colas. Sa mère (tendance hystérique hyper protectrice) ne voit les choses de la même façon et la veut mariée au fils du riche paysan du coin, Alain. Problème, non seulement elle ne l’aime pas mais le garçon s’avère être ultra timide avec un petit côté obsédé !
De ce point, on part dans la farce la plus totale et il faut bien avouer qu’on rit de bon cœur. Le ballet donne un énorme sourire au public dès le levé du rideau avec la danse du coq (et non pas du poulet comme je l’ai appelé toute la soirée) et de ses poules. C’est complètement seconds degré et l’on sent que les danseurs s’amusent bien.
mon ami le poulet
Les plus grands éclats de rire de la salle viendront des pitreries de Stéphane Phavorin et Simon Valastro. Le premier est absolument parfait en veuve Simone. Il en fait des tonnes mais ça passe très bien ! Sa danse des sabots est toujours aussi savoureuse et reste l’un des moments les plus réussit du premier acte.
Simon Valastro de son côté est extrêmement juste en Alain. Ses mimiques sont hilarantes qu’il essai désespérément de séduire Lise ou de tripoter les villageoises. Le personnage est complètement décalé dans son côté limite autiste et pourtant le sujet réussi à lui donné un aspect touchant. On a presque de la peine pour lui lorsqu’il se retrouve tout seul avec sa bague de fiançailles. Heureusement, il conclu magnifiquement le ballet en retrouvant le seul véritable amour de sa vie, son parapluie rouge !
Du côté des héros nous avions donc droit hier à de toutes jeunes étoiles en la personne de Myriam Ould-Braham et Josua Hoffalt, tous deux sacrés cette année.
Que dire sur couple principal... Ils sont jeunes, ils sont beaux et dansent merveilleusement bien ! Bref, ils étaient mignons comme tout.
Myriam Ould-Braham n’est pas une Lise chipie contrairement à pas mal des titulaires du rôle. C’est un Lise espiègle qui ne fait tourner sa mère en bourrique que parce que cette dernière l’étouffe. C’est aussi une jeune femme amoureuse ce qui lui donne des ailes pour faire face à toutes sortes de situations. Sa danse est très raffinée (tout comme celle de son partenaire) aussi les deux étoiles ne font pas vraiment enfants de la campagne mais qu’importe. Ils sont à part. Impossible en les voyants sur le plateau de ne pas deviner qu’ils sont les héros de cette histoire.
Josua Hoffalt de son côté s’amuse beaucoup en Colas. C’est un rôle très technique qui lui va bien mieux que Solor. Il affiche ses belles lignes et présente des sauts magnifiques qui suscitent toujours les acclamations du public.
Les deux danseurs sont très bien assortis. Espérons que leur collaboration puisse se poursuivre.
Le corps de ballet quant à lui est majoritairement composé de petits jeunes, de surnuméraires ou d’élèves de l’école de danse. Leur enthousiasme et joie de danser fait plaisir à voir !
Pour résumer, une très belle soirée qui a de quoi remonter le moral. Si le soleil de l’été semble avoir déserté le ciel parisien, il est définitivement sur la scène Palais Garnier.
Je suis même allée jusqu’à faire ma groupie à la sortie des artistes histoire d’aller féliciter la nouvelle étoile.
Pour la suite, les représentations s’enchaînent et je continue dès ce soir avec la distribution Zusperreguy/ Magnenet. Je l’avais choisie car les deux danseurs m’étaient assez sympathiques et ont tous les deux fait une belle saison (oui même Magnenet ! je l’avais trouvé très bien dans Cendrillon et Bayadère !). Ils ne rivaliseront certainement pas techniquement avec la paire Ould-Braham/ Hoffalt mais peuvent quand même être intéressants !