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Bonjour et bienvenue à tous. Ce blog est la continuité du skyblog danse-opera. Outre toutes les archives de comptes rendus déjà produits, vous y trouverez des critiques ou articles liés à la danse et en particuliers aux ballets de l'Opéra de Paris. Bonne visite!

Dernière fille mal gardée (Froustey/ Raveau/ Phavorin/ Alu)

La saison 2011/2012 s’est achevée dimanche 15 juillet par une représentation de la Fille Mal Gardée toute particulière puisqu’elle réunissait une distribution de petits jeunes.

Pierre-Arthur Raveau, promu sujet cette année abordait pour la première fois un rôle titre avec Colas.

François Alu, coryphée et danseur qui monte après son idole dorée du mois d’avril interprétait Alain.

Mathilde Froustey, bien qu’encore et toujours sujet, n’est plus une débutante et connait bien le rôle de Lise.

Après deux représentations un peu décevantes j’espérai quitter la troupe sur une bonne impression. Autant dire que cette distribution a de très loin dépassé mes attentes.

C’est bien simple, tout fonctionnait. Le public était chaleureux, les gags marchaient très bien et chaque danseur était en grande forme.

Bien que l’effet de la découverte soit largement passé chez moi, je me suis surprise à rire de bon cœur devant les pitreries de la troupe.

 

fille15072012.jpg

photo Hermione (Dansomanie)

 

Mathilde Froustey maîtrise le rôle jusqu’au bout des pointes. Son timing comique est parfait. Elle exagère le trait et en fait beaucoup mais sur ce type de rôle cela fonctionne très bien. Elle a de plus développé une vraie complicité avec sa « mère » Stéphane Phavorin. Il s’agit certainement de la paire mère/fille la plus efficace de la série. La pantomime de l’acte 2 m’a parfois parue bien longue sur d'autres dates mais ici c’était un véritable régal. Autre point fort de Mademoiselle Froustey, la technique évidemment ! La danseuse est, sur scène, une tornade qui emporte tout sur son passage. Beaux équilibres, danse flamboyante… tout ce qu’il faut pour passer un bon moment !

A ses côtés, on retrouvait donc Pierre-Arthur Raveau dans le rôle de Colas. Jusqu’à présent le jeune homme s’était surtout démarqué par sa technique brillante lors des concours de promotion ou dans le corps de ballet. J’avais regretté en novembre sa promotion si soudaine au rang de sujet, le trouvant encore un peu jeune. Je me ravise donc (avec plaisir) aujourd’hui. Le jeune homme a prouvé ici qu’il avait les épaules pour tenir un rôle titre. Débarrassé du stress de la prise de rôle il a offert au public une très belle prestation. Inutile de revenir sur la technique toujours aussi sûre. Sa danse est extrêmement plaisante à regarder. Ses sauts sont d’une belle légèreté et se posent sans bruit à la réception. Mais là où le sujet m’a étonné c’est au niveau de l’interprétation. On a senti un vrai engagement de sa part. Ses intentions étaient claires et lisibles. Il était complice avec Mathilde Froustey et convainquant lorsqu’il était seul si bien qu’au final dans mon « top Colas » de la saison, je le positionnerai en seconde position derrière Josua Hoffalt. C’est un danseur qui sera amené à danser les princes aussi c’était une bonne chose de le distribuer au départ sur ce rôle plutôt opposé.

Autre petit jeune à débuter dans un rôle d’envergure, François Alu. Le coryphée avait déjà eu les honneurs de l’idole dorée dans la Bayadère où il avait parait-il été fort convaincant. Essentiellement loué pour sa technique spectaculaire (aaah ses souvenirs de son Solor au concours de promotion) il était intéressant de le voir dans un rôle essentiellement axé sur l’interprétation, sa seule variation se résumant à faire semblant de mal danser ! Le danseur nous a offert un Alain moins autiste que celui de Simon Valastro, plus idiot du village. Cela fonctionnait très bien. On avait vraiment pitié de lui dans la scène de la campagne. Pourquoi sont-ils tous si méchants avec lui ?!

De belles performances donc pour tous les interprètes et une représentation qui me restera à coup sûr en mémoire. C’est toujours bien de pourvoir découvrir des membres du corps de ballet dans des rôles titres. C’est encore mieux lorsqu’ils vous font une aussi bonne impression.

Cette représentation était pleine de vie, de légèreté, d’humour… Tout ce que doit être La Fille Mal Gardée. C’est également tout ce qu’il manquait aux deux dernières distributions vues. Celle-ci était très différente de celle réunissant Myriam Ould-Braham et Josua Hoffalt (mes autres chouchous de la série). Moins charmante, mais plus drôle. Les deux se complétaient bien.

saison-2011-2012-0460.JPG

La veuve Simone sur le parvis de l'Opéra

 

Cette saison à l’Opéra de Paris se termine donc sur un grand sourire. Une fois encore j’aurai failli à ma mission et n’aurai pas vu l’ensemble des programmes proposés (ne manque que le Roméo et Juliette de Sasha Waltz)!

Un petit (ou gros) bilan de saison arrivera d’ici la fin Juillet (cette fois je vais essayer de ne pas le faire en septembre).

Les comptes rendus ne sont pas fini pour autant. Il me reste encore à vous parler d’une représentation, assez contrastée, de la compagnie Alvin Ailey vue début Juillet, et de celle qui viendra demain !

Ensuite un peu de vacances !

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