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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 16:09

Avec beaucoup de retard, voici un retour sur la représentation des Enfants du Paradis du 1er juillet dernier réunissant Eve Grinzstajn et Bruno Bouché.

 

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Près de trois ans après sa création, ce ballet qui voit sa première reprise au Palais Garnier vieillit plutôt bien. Evidemment ce n’est pas un grand chef mais on réussit toujours à y passer un agréable moment quels qu’en soient les interprètes.

J’aime ce concept de théâtre dans le théâtre et surtout le fait d’utiliser toutes les possibilités du Palais Garnier avec l’accueil en fanfare dans les escaliers, le spectacle de l’entre acte, les danseurs qui se baladent dans la foule où encore le fait de les positionner parfois dans les loges (même si question visibilité c’est pas toujours le top !).

 

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Ce vendredi soir était donc l’occasion de découvrir un tout nouveau couple (pour ma part).

Eve Grinzstajn campe une Garance très séduisante et séductrice. Je ne sais pas pourquoi, je l’imaginais plutôt dans une interprétation romantique mais elle a joué à fond le jeu de la femme fatale. Une femme pleine de caractère qui malheureusement n’évolue pas tellement au fil du ballet. Je l’ai beaucoup aimé dans tout le premier acte (le passage dans la taverne notamment). Même perdue au milieu de la foule, il était difficile de ne pas la remarquer. Au deuxième acte sa résignation dans son mariage avec le compte n’était pas assez forte. Elle semblait presque en colère contre lui, toujours à l’envoyer paître dès qu’il s’approchait d’elle. La belle Eve a néanmoins réussit à être touchante dans son dernier pas de deux avec Bruno Bouché. Les deux danseurs s’accordaient très bien.

 

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Pour sa part, le sujet campe un Baptiste assez intéressant. Il joue beaucoup sur la solitude et la tristesse du personnage. Cela ressort dans ses pantomimes, moins drôles que celles des autres titulaires du rôle (pour ceux que j’ai vu). Il traine une mélancolie tout au long du ballet ce qui n’est pas désagréable mais à tout de même tendance à nous filler un peu le cafard !

 

Karl Paquette quand à lui se révèle comme l’une des meilleure surprise de ce ballet. Frederick Lemaître lui va à la perfection. Il est drôle, juste, et surtout montre technique irréprochable lors de la partie ballet dans le ballet au début du deuxième acte. Vraiment il va me faire regretter tout ce que j’ai dis sur lui cette saison !

 

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Du côté des seconds rôles, du très bon également. Aurélia Bellet est une superbe ballerine avec beaucoup de style et qui rayonne sur scène. Nolwenn Daniel m’a bien plu en Desdemone, plus même que Miteki Kudo.

Aurélien Houette campe un excellent compte. Il est poignant lorsqu’il se fait humilier par Garance. Son combat avec Lacenaire est très fort. Le sombre dandy était interprété par un Stéphane Phavorin très inspiré. Son personnage est décalé, intriguant, limite inquiétant. Il se place parmi mes interprètes favoris du rôle.

 

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Mélanie Hurel a hérité du rôle bien ingrat de Nathalie et n’a malheureusement pas réussit à lui donner beaucoup d’épaisseur. En attendant de voir Clairemarie Osta, seule Muriel Zusperreguy a pour l’instant été convaincante dans ce rôle.

 

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Le week end prochain s’annonce chargé avec pas moins de deux représentations. Tout d’abord, la découverte d’Agnès Letestu et Stéphane Bullion dans les rôles titres, puis le retour du couple Ciaravola/ Ganio, cette fois avec les décors !

 

Les comptes rendus arriveront dans les jours qui suivent !

 

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 22:45

En attendant un compte rendu d'ici demain ou lundi voici un petit reportage vidéo du gala Karl Paquette et ses étoiles de Villebon sur Yvette.

 

Un moment vraiment très sympa avec de belles prestations de la part de tous les danseurs. Le gala était bien réglé, pas trop long avec un programme très sympathique qui mettait bien en valeur ses interprètes. Nous avons eu droit à quelques belles surprises. J'y reviendrais plus tard.

 

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                                  Laure Muret et Yann Chailloux (Giselle)

 

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                                 Yann Saïz, Charline Giezendanner Roméo et Juliette

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                                 Karl Paquette, Valentine Colasante la bayadère

 

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                                 Laure Muret, Yann Chailloux, la belle au vois dormant

 

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                               Marc Moreau, l'oiseau bleu

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                                                     Karl Paquette

 

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                                           Charline Giezendanner

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 14:38

Comme promis, voici un retour sur le gala des étoiles pour le Japon qui a eu lieu hier au Palais des congrès de Paris.

 

L’affiche était somptueuse et du beau monde c’était déplacé pour l’occasion. Ainsi dans le (petit) hall de la salle on tombait nez à nez avec de nombreux danseurs de l’Opéra de Paris, des maîtres de ballet et même Wayne McGregor !

 

Les bloggeuses étaient était également au rendez-vous et vous pourrez découvrir leur compte rendu dans peu de temps.

 

En ce déplaçant au Palais des congrès, le public de Garnier (qui, tout de même ne composait pas tout le public du gala) c’est pris plus d’une heure dans les dents. Fini la précision des spectacles qui commencent à 19h30 tapantes. Ici la soirée prévue à 20h a débuté avec trois bons quarts d’heure de retard. De quoi faire paniquer tout ce petit monde à la sortie (minuit passé). Nous avons eu droit à une ruée vers les métros et taxi. Pour ceux qui comme moi n’ont pas la chance d’habiter la capitale, c’était fichu depuis longtemps, les RER étant déjà au repos. Pas très cool tout ça…

 

Toutefois il ne faut pas bouder son plaisir ! Le programme générait beaucoup d’attentes. Au final ont-elles été satisfaites ? On fait le point.

 

Suite de danses – Pas de trois

 

Les élèves de l’école de danse de l’Opéra de Paris avaient hier la lourde tâche d’ouvrir le gala. Ils s’en sont acquittés avec brio même on ne dépassait pas le stade du « c’est mignon ». De belles individualités ressortaient tout de même chez les demoiselles.

 

La belle au bois dormant Acte III

 

C’est fou je ne me rappelais pas que la Belle au bois dormant était aussi cul-cul !

Ce pas de deux a eu un peu de mal à décoller malgré l’enthousiasme du public pour les (beaux) sauts de Sergeï Polunin.

La différence de taille entre les deux interprètes m’a un peu gênée et il manquait un petit quelque chose pour totalement m’emballer.

 

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Mopey

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que le contraste entre cette pièce et la précédente était assez violent !

On entrait ici dans le contemporain avec un excellent Friedemann Voegel. Le passage était dynamique, léger, l’interprète très à l’aise. Le tout m’a bien plu et le public ne s’y est pas trompé en réservant de chaleureux applaudissements au soliste du ballet de Stuttgart.

 

La chauve-souris Adagio Acte II

 

Passé le choc de l’hideux costume de Roman Lazik, on ne peut être qu’emballé par ce pas de deux. Il représente pour moi le moment où la soirée a vraiment décollée. Olga Esina est une danseuse magnifique. Une étoile, une vraie. C’est également l’une des rares danseuses à bien porter l’académique !

Elle surclassait totalement son partenaire et était splendide tant dans sa danse que dans son interprétation.

La pièce mettait particulièrement les deux danseurs en valeur.

 

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Le cygne noir pas de deux

 

Etrange moment que ce pas de deux du cygne noir. Les deux danseurs de l’English national ballet on commencé sous les chapeaux de roues avec un magnifique adage particulièrement bien maîtrisé.

Dimitri Gruzdev est un beau danseur, très puissant qui a facilement su tirer son épingle du jeu pendant sa variation.

Cela a été un peu plus compliqué pour sa partenaire Fernanda Oliveira. La jeune femme n’a pas vraiment un physique de cygne. Cela passait pour le cygne noir mais je ne l’imaginais pas du tout en cygne blanc… Elle était assez agressive dans sa danse et peu assurée. Elle a tout de même bien su rattraper sa série de fouettés.

 

Sinatra Suite

 

C’est très certainement dû à la musique de Sinatra mais j’ai adoré cette pièce. Elle avait beaucoup de charme et tranchait avec ce que l’on avait vu jusque là au cours de la soirée.

C’était tout de même le seul pas de deux ou la danseuse n’était pas sur pointes.

Les deux interprètes avaient beaucoup de classe et le moment était agréable.

 

Light

 

Sans conteste aucun, LE plus beau moment de cette première partie. Avec cette chorégraphie de Béjart Katya Shalkina et Julien Favreau ont littéralement subjugués le public moi la première.

Les portés étaient ingénieux et extrêmement fluides, l’émotion présente d’un bout à l’autre et les deux interprètes splendides.

 

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Le Corsaire

 

La première partie de la soirée se concluait de fort belle manière avec le pas de deux du Corsaire.

Jason Reilly a certes beaucoup de charisme mais il ne m’a pas semblé très à l’aise dans ce registre. Il manquait de puissance et peinait à décoller du sol. Sa partenaire en revanche était splendide. Cela faisait un moment que je voulais voir Ashley Bouder sur scène et je n’ai pas été déçu.

Tout lui semble facile. Sa danse est légère, elle semblait heureuse d’être là. Un pur bonheur.

 

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Après un entre-acte extrêmement court (il faut bien rattraper le retard !), nous voilà partie pour le deuxième acte. Cette seconde partie était étonnamment disproportionnée dans sa longueur par rapport à la première.

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 16:43

C’était hier soir que se terminait la série de Roméo et Juliette version 2010/2011 de l’Opéra de Paris.

Pourtant on a l’impression que tous les habitués c’était donné rendez-vous non pas à la représentation de 20h mais bien à celle de 14h30 ! J’ai passé l’après-midi à tomber sur des visages connus, dont certaines personnes que je n’avais plus vu depuis des années !

Il faut dire que l’occasion était trop belle et personne ne voulait manquer la prise de rôle de la première danseuse Myriam Ould-Braham en Juliette.

 

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Beaucoup d’attentes pour quel résultat ?

Pour ma part, je suis ressortie avec un sentiment mitigé mais pas non plus négatif. Je m’explique.

Dès le premier acte Myriam Ould-Braham apparait comme une Juliette naturelle. Elle en a le physique, la technique, ce petit quelque chose d’enfantin qui la rend tout à fait crédible. Sa première apparition avec ses amies tout comme la scène du bal est un véritable enchantement.

La jeune femme est très bien secondée par Christophe Duquenne dans le rôle de Roméo. Ce dernier se montre très sûr techniquement et très bon partenaire. Il campe un Roméo rêveur et romantique. Il est un Roméo classique dans le sens où il est tout ce que l’on attend du personnage au niveau interprétation. Il lui manquait toutefois un petit quelque chose pour totalement m’emporter. Un peu plus de passion peut être.

 

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Il n’empêche que le pas de deux du balcon était très beau, très enlevé et a d’ailleurs été chaleureusement applaudit.

Le deuxième acte est avant tout dominé par les seconds rôles. Matinée oblige, nous avions droit à quelques « petits jeunes » pour camper Mercutio et Benvolio. Marc Moreau est peut être la plus grande satisfaction du spectacle en meilleur ami de Roméo. Sa danse est belle et enlevée. Il se donne beaucoup de mal au niveau de l’interprétation. C’est drôle et frai, ça m’a bien plus. Il réussit à rendre sa mort vraiment touchante. On l’attend maintenant plus souvent dans des rôles importants. Yannick Bittencourt qui fût un si beau Pâris a eu un peu de mal à faire exister son Benvolio mais je crois que sur toute la série, seul Yann Saïz a accomplit cet exploit ! Ce dernier était hier passé dans le camp adverse et campait le terrible Tybalt. Son interprétation était très convaincante et sa danse puissante. Il n’atteint pas les sommets de Stéphane Bullion mais se défend vraiment très bien.

 

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La fin du second acte est annonciatrice du troisième pour ce qui est de l’interprétation. Si je ne me faisais aucun souci pour la Juliette de Myriam Ould-Braham au premier et début du second acte, je l’attendais vraiment sur la fin assez redoutable du ballet. Elle m’a plutôt surprise en étant très juste dans sa douleur et assez touchante.

Cette tendance c’est confirmée par la suite et la première danseuse a été impériale dans ses moments de révolte contre ses parents ou son hésitation entre le poison et poignard.

Au final le seul problème est que ce qui vous donne souvent votre impression définitive sur une représentation (et encore plus sur Roméo et Juliette) c’est la scène finale. J’ai trouvé qu’hier la mort des deux héros manquait cruellement d’intensité. Que ce soit au niveau de Christophe Duquenne ou de Myriam Ould-Braham, j’ai eu beaucoup de mal à rentré dans leur jeu. Peut être était-ce trop nuancé ou pas encore assez aboutit. Je ne suis pourtant pas de celles qui sont fan des crises d’hystéries des Juliettes au moment de leur mort mais un peu plus de drame aurait été le bienvenue.

D’où cette impression de demi teinte d’une représentation qui était très bien partie mais n’a pas su confirmer sur la fin.

Dommage au final que l’on ai pas laissé aux interprètes l’occasion d’avoir une représentation supplémentaire (au moment où Agnès Letestu c’est coincé le dos par exemple).

 

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Ainsi s’achève cette série de Roméo et Juliette. On y aura vu de très belles choses même si je regrette de ne jamais avoir vu LA distribution idéale. Il y avait du bon dans chacune d’entre elles mais aucune qui vous emporte totalement.

Au final la distribution la plus équilibrée aura peut être été celle d’Agnès Letestu et Florian Magnenet qui bénéficiait d’excellents seconds rôle (Saïz, Thibault, Bullion qui à ce stade n’était même plus un second rôle). Magnenet aura été la bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas (si, si ! je persiste et signe !). La Juliette qui m’aura le plus touchée est définitivement Isabelle Ciaravola même si Angès Letestu n’est pas très loin derrière. Dommage que la première n’ait pas eu droit à une distribution à sa hauteur. Une mention spéciale aux jeunes sujets Marc Moreau, Yannick Bittencourt et Florimont Lorieux qui auront particulièrement brillés.

 

On se retrouve maintenant pour les aventures du Bolchoï dans un peu plus d’une semaine. Ces aventures seront très courtes pour ma part étant donné que je n’ai pu avoir qu’une seule place pour un Don Quichotte (j’améliore toutefois mon record de la précédente tournée où j’étais restée sur le carreau !).

 

Pour finir, je ne doute pas qu’Amélie et Fab feront prochainement un compte rendu de cette matinée. Je vous invite à les découvrir !  

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 15:07

Les cloches de Pâques m’ont retardé mais voici enfin un petit retour sur la matinée du 23 avril dernier du programme Mats Ek.

Il y a trois ans, j’avais failli passer à côté de cette soirée. Une place de dernière minute m’avais permis de découvrir le programme et j’en gardais un fort souvenir. C’est donc avec la plus grande impatience que j’attendais sa reprise.

Dommage de l’avoir programmé en plein milieu des représentations de Roméo et Juliette. Ces ballets méritaient mieux. Samedi le fond du parterre était vide. Dommage pour l’Opéra mais tant mieux pour moi qui ai pu me replacer après l’entre acte.

 

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La maison de Bernarda qui ouvrait le programme est restée aussi forte que dans mon souvenir. La chorégraphie, la musique, la mise en scène, j’aime tout de cette pièce. L’ambiance est pesante et en cette après-midi ensoleillée, le public a eu un peu de mal à entrer dedans. Ce ne fût pas mon cas et j’ai été à nouveau emballée par cette œuvre.

A quelques mois de la retraite, José Martinez faisait sa prise de rôle dans le terrible personnage de Bernarda. Il est une mère très dure et violente mais tout de même plus doux que le personnage proposé par Manuel Legris il y a quelque année. La gestuelle de Mats Ek lui va très bien et son solo était magnifique et prenant.

 

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                                                      Amélie Lamoureux, Ludmila Pagliero, Clairemarie Osta

Il y avait du beau monde du côté des sœurs. Clairemarie Osta reprenait de rôle de la bossue dans lequel elle excelle. Elle est très touchante en jeune fille victime de ses sœurs. Charlotte Ranson campe une formidable jeune sœur. Elle est le souffle de vie de la maison, la seule à ne pas accepter son triste sort. La jeune femme a été ovationnée aux saluts et elle le mérite. Son pas de deux dans le silence aux côtés de Stéphane Bullion était clairement le grand moment de cette première partie. Ce dernier campe à la perfection cet homme froid et dur. Son personnage a pas mal évolué depuis l’entrée au répertoire du ballet et cela me plait bien.

 

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                                                                     Marie-Agnès Gillot

Amélie Lamoureux et Aurélia Bellet sont également très belles en sœurs jumelles même si les personnages sont moins développés. Laétita Pujol avait laissé sa place à Ludmila Pagliero dans le rôle de la sœur aînée. La première danseuse s’en sort très bien et sait être touchante à certain moment mais il lui manque le petit plus que j’avais tant aimé dans l’interprétation de l’étoile.

Pour finir Marie-Agnès Gillot prouve à nouveau qu’elle est totalement à l’aise dans le langage contemporain. Elle impose une très forte présence sur scène et remporte facilement l’adhésion du public.

Pour conclure, un ballet toujours aussi convaincant qui est pour moi, clairement la pièce forte de ce programme.

 

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                                                            Aurélie Bellet, Stéphane Bullion

 

Après l’entre acte, changement de décors. La fosse de l’orchestre est recouverte, Nicolas LeRiche vient s’allonger sur scène tout près du public. Il récupère Nolwenn Daniel assise dans le public et nous voilà partit pour 30 minutes de pur délire avec A sort of…

Le ballet est très sympa, avec beaucoup de couleurs et d’idées. Une sorte de rêve complètement dingue.

 

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                                                                   Miteki Kudo, Benjamin Pech

 

J’aime beaucoup le début du premier pas de deux entre Nicolas LeRiche et la trop rare Nolwenn Daniel. Malheureusement, ce passage traîne un peu en longueur. Globalement, les duos sont les parties les plus faibles du ballet et malgré la grande qualité des deux interprètes, le pas de deux entre Miteki Kudo et Benjamin Pech m’a paru incroyablement long.

En revanche, les passages de groupe sont pleins d’énergie. Les danseurs sont à fond et l’on passe un très agréable moment.

 

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                                                              Nolwenn Daniel, Nicolas LeRiche

Au final, je regrette de ne pas avoir l’occasion de découvrir la seconde distribution de ces pièces. Une programmation un peu plus tard dans la saison n’aurait pas été un luxe et cela aurait évité à quelques interprètes (Stéphane Bullion, Vincent Chaillet…) d’avoir à jongler entre deux styles terriblement éloignés.

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 21:02

D'ici demain ou lundi, un retour sur le programme Mats Ek.

 

Trois ans plus tard, j'aime toujours autan la maison de Bernarda. A sort of... est très sympa mais pas aussi emballant que la première pièce.

 

Pour patienter, voici deux photos prises cette après-midi.

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 19:37

3e représentation de Roméo et Juliette et encore une nouvelle distribution. Cette fois-ci c’était Isabelle Ciaravola et Karl Paquette qui se glissaient dans la peau des amants de Vérone.

J’attendais beaucoup de la prise de rôle d’Isabelle Ciaravola et je n’ai pas été déçue !

 

Avant de commencer, il faut tout même signaler que les bloggeuses ont un grave problème de communication. Ainsi j’ai passé toute la représentation non loin d’Amélie sans la croiser ! La faute à celle (moi !) qui s’y croit avec son smartphone mais oublie de le regarder aux entre-actes.

 

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En tout cas, en milieu de parterre j’étais comme une reine. C’est que je n’ai pas l’habitude !! Merci à la personne qui m’a prêté sa place car du haut de mon deuxième balcon, le vertige me guettait !

 

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                                                                    Malory Gaudion 

 

Mais passons aux choses sérieuses. Plus je le vois et plus j’apprécie ce ballet, sa mise en scène, sa chorégraphie, sa musique qui vous reste dans la tête pendant des heures après une représentation… Selon les interprètes la chorégraphie peut prendre une toute autre allure. Ainsi après la grande et blonde Agnès, c’est la petite et brune Isabelle qui chaussait les pointes de Juliette.

L’étoile fut vraiment la reine de la soirée. Elle réussit très bien à restituer le côté adolescent du premier acte. Elle est joueuse, rieuse mais encore une enfant qui se soucis assez peut de son prétendant.

Sa rencontre avec Roméo va la transformer en jeune femme amoureuse et c’est là qu’Isabelle Ciaravola excelle. Elle forme de plus un joli couple avec Karl Paquette. On les sent complices. Les pas de deux sont aisés. Ils sont en confiance. Ils donnent un vrai souffle romantique à ces passages.

Individuellement, j’ai un peu plus de mal avec Karl Paquette. Enfin c’est toujours le même problème. Je le trouve toujours bon mais jamais génial. C’est totalement subjectif car je sais qu’il a beaucoup d’admiratrices.

 

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Le troisième acte certainement le passage le plus périlleux pour les deux interprètes principaux. Encore une fois, Isabelle Ciaravola a été magistrale. C’est dans ce passage que je l’attendais le plus et pourtant elle a réussit à me surprendre. On sent un tel désespoir chez elle lorsque sa mère et sa nourrice essaye de lui mettre sa robe, quand elle danse avec Pâris et ses parents…

Le moment que je retiendrais est celui où elle se réveille dans le tombeau des Capulet. En quelques seconde on la voit passer par tous les états possibles, la peur, l’effroi devant Pâris mort, la joie de retrouver Roméo, l’incompréhension face à son inertie et enfin la douleur immense de la perte…

Bravo à cette belle artiste.

Avant cela, Karl Paquette a su lui aussi être très convaincant dans la mort de son personnage. Cependant je ne m’étais pas assez attachée à lui précédemment dans le ballet pour être totalement emportée…

 

Du côté des seconds rôles, de bons moments mais un casting tout de même un peu dessous des deux précédentes représentations.

Fabien Révillon assure techniquement en Benvolio mais ne réussit pas rendre son personnage intéressant (seul Yann Saïz a réussit cet exploit pour l’instant !). Malory Gaudion a beaucoup de pêche en Mercutio. Il est léger avec une belle technique et une interprétation assez sympa. Globalement ce qui m’a manqué c’est une véritable cohésion dans le trop Roméo/ Benvolio/ Mercutio. C’est une chose la distribution de Florian Magnenet avait très bien su rendre. 

 

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                                                                     Vincent Chaillet

 

Difficile pour Vincent Chaillet de passer après le magnifique Tybalt de Stéphane Bullion (ce dernier est partit draguer la jeune sœur de la maison de Bernarda et malheureusement je ne le reverrai plus en Capulet d’ici la fin de la série). Le premier danseur s’en sort mais il lui manque encore un peu d’autorité ou violence, un petit truc en plus.

 

Florimont Lorieux a vraiment assuré techniquement en Pâris et à vrai dire on ne demande pas beaucoup au personnage. Je ne l’avais jamais vu dans un rôle de soliste et sa proposition m’a bien plu.

 

Laura Hequet était un peu éteinte en Rosaline mais cela fait tellement plaisir de la revoir sur scène…

 

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                                      Florimont Lorieux, Fabien Révillon, Malory Gaudion

 

En conclusion, une bien représentation avant tout portée par couple vedette. J’aurais la chance de revoir cette distribution le 25. D’ici là, portez-vous bien !

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 09:22

Comme promis, un petit retour sur la représentation d’hier, première représentation de la paire Agnès Letestu/ Florian Magnenet.

 

Dire que j’ai failli manquer cette distribution. Sur le papier, elle ne m’intéressait pas plus que cela, et puis j’avais déjà pas mal de places, et il y en avait d’autres que je voulais voir, et j’avais peut être une réunion de boulot ce soir là… J’étais prête à la revendre. Puis, ma réunion se décale, j’entends de bons échos des répétitions, et je me décide.

 

 

 

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Autant le dire tout de suite, j’ai été complètement emballée par cette distribution.

Je n’imaginais pas vraiment Agnès Letestu en Juliette, trop grande, trop femme. Mais c’était oublier totalement à quel point c’est une grande artiste et une belle actrice. Je n’ai eu aucun mal à croire à son personnage de jeune adolescente au premier acte. Elle restitue bien l’innocence du personnage. Elle campe toutefois une Juliette déterminée lorsqu’il s’agit de son mariage prochain. Yannick Bittencourt campe un très beau Pâris. Le personnage est un peu incolore et inodore mais le tout jeune sujet est très élégant et assure techniquement.

Si l’on reste du côté des Capulet, Stéphanie Romberg est très surprenant en Lady Capulet. J’ai été plus touchée par l’interprétation de Delphine Moussin mais la première danseuse fait preuve de beaucoup d’autorité. Elle est très touchante lors de la mort de sa fille (un peu moins pour celle de Tybalt). Le cousin de Juliette est interprété avec toujours autant de conviction par un Stéphane Bullion très en forme. Le rôle lui va à la perfection. C’était déjà pour moi la dernière fois que je l’y voyais, dommage.

 

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                                            Stéphanie Romberg, Laurent Novis, Eve Grinsztajn

 

Du côté des Montaigu, Beaucoup attendaient le tout nouveau premier danseur Florian Magnenet dans le rôle titre. Evidemment physiquement il a tout du Roméo idéal. Mais est-il suffisamment fort pour se sortir dramatiquement d’un rôle si lourd ? Et bien oui.

Techniquement, il est tout ce qu’il y a de plus enthousiasmant avec de belles lignes, une bonne qualité de sauts (même si parfois un peu lourds) et de pirouettes. Surtout, il est un excellent partenaire pour Agnès Letestu. Il a porte sans effort apparent, rendant tous les portés et pas de deux très fluides. Son Roméo est rêveur, un peu gamin immature parfois lorsqu’il s’amuse avec ses potes. Il est transporté dès qu’il croise le regard de sa Juliette. Les deux danseurs s’entendaient visiblement bien et leur interprétation m’a vraiment convaincue.

Le pas de deux du troisième acte était formidable avec deux interprètes au diapason. Cet acte parait parfois bien long mais il a, hier, été sublimé par ses interprètes. Agnès Letestu est incroyablement juste. Elle joue sur l’émotion, le drame, et n’est pas dans l’hystérie comme Laétitia Pujol. Ce n’en n’était que plus touchant. Sa réaction à la mort de Roméo et son cri de douleur étaient bouleversants. Florian Magnenet a, lui aussi, réussit à être très juste dans ce moment difficile à aborder.

 

 

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                                                          Yannick Bittencourt, Yann Saïz, Emmanuel Thibault, Agnès Letestu, Florian Magnenet

 

Du côté des seconds quelques bonnes surprises également. Tout d’abord, Yann Saïz a réussit à donner un peu d’épaisseur au rôle bien ingrat de Benvolio. Bravo à lui ! Je l’attends en Tybalt maintenant. Emmanuel Thibault était un excellent Mercutio. Evidemment, techniquement il assure mais son interprétation était également tout à fait réjouissante. Je ne saurais dire qui de lui ou Mathias Heymann j’ai préféré. Allez peut être un avantage pour le premier danseur qui a l’expérience du rôle.

Rosaline était interprétée par une Eve Grinzsatjn pleine de grâce. On ne peut que regretter qu’elle n’ait pas elle aussi eu droit à sa Juliette, je pense qu’elle y aurait fait de belles choses.

Pour conclure, c’est cela qui peut être génial avec les représentations dont on attend rien. On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Hier soir c’était une très bonne surprise. Le couple principal m’a semblé plus convaincant que celui de la première, peut être parce que simplement plus sobre, moins dans le jeu, plus dans le ressentit. Les seconds rôles étaient également très convaincants et donnaient une belle homogénéité au tout.

 

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                                 Emmanuel Thibault, Agnès Letestu, Florian Magnenet, Stéphane Bullion

 

Maintenant j’attends avec la plus grande impatience la prise de rôle d’Isabelle Ciaravola.

Elle aura lieu le 16 avril prochain. L’occasion pour l’étoile de fêter sur scène l’anniversaire des deux ans de sa nomination.

Pour ma part je la verrai le 19.

D’ici-là, de belles représentations à tous ceux qui auront la chance de se rendre à Bastille !

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 17:50

Roméo et Juliette

 

Comme promis, voici un petit retour sur la générale de Roméo et Juliette ayant eu lieu samedi 9 avril à Bastille.

 

Dans ma course aux places pour ce ballet, il me manquait justement la distribution Pujol/ Ganio donc même s’il ne s’agit que d’une répétition, j’avais hâte de les découvrir.

 

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                Mathias Heymann, Laétitia Pujol, Mathieu Ganio, Stéphane Bullion 

 

 

Qui dit, répétition générale, dit places non numérotées. Pas question pour moi de faire la queue la moitié de l’après-midi devant l’Opéra, Bastille c’est grand. Arrivée à 18h30, je m’en sors avec un 5 rang de premier balcon, plutôt pas mal !

Ce genre d’événement a beau être gratuit (c’est donc une chance de pouvoir y assister) il déchaine les passions. Ainsi entre les personnes gardant des places pour des gens pas encore arrivées et ceux qui enlevaient les manteaux des places vides pour s’y installer, les altercations ont été nombreuses dans les rangs… (c’est ma place, non c’est la mienne, ok tu veux te battre ?!)

 

A 19h30, tout le monde avait trouvé une place (ou certains une marche d’escalier), le spectacle pouvait commencer.

 

Copie-de-P1030177.JPG

 

Je ne vais pas me lancer dans une longue critique car après tout il ne s’agissait que d’une répétition. Néanmoins, les interprètes ne se sont pas ménagés et ont offert au public un très beau spectacle. Mathieu Ganio a dominé en Roméo avec une technique impeccable et de belles lignes. Cela faisait plaisir de le voir aussi en forme. Il semble avoir la jeunesse du rôle et formait au premier acte avec Laétitia Pujol un couple d’adolescents amoureux et insouciants parfait. Laétitia Pujol est une Juliette à la technique de fer. Elle était très plaisante à regarder. J’ai pourtant été parfois gênée par des mimiques un peu trop appuyées et je pense, pas très utiles.

Le couple star nous a donc offert une belle tragédie, trois actes durant. J’ai trouvé la mort de Juliette un tout petit surjouée mais je n’ai pas vu d’autres interprètes  dans le rôle, il me faut donc attendre pour me faire une véritable idée. Le pas de deux du 3e acte était magnifique de fluidité et d’émotion.

 

Copie-de-P1030183.JPG

         

Du côté des seconds rôles (qui n’en sont vraiment) que du beau monde. Mathias Heymann était surprenant en Mercutio.  Bien évidemment on sait que la technique du rôle ne lui pose aucun problème mais il a également fait un effort d’interprétation non négligeable. C’était jeune et frai, un bon moment. Christophe Duquenne était très à l’aise en Benvolio et j’attends maintenant de le voir dans le rôle titre.

Stéphane Bullion en Tybalt domine les scènes d’ensemble du 1er acte de sa présence toujours impressionnante. Le seul vrai regret le concernant et de le voir si peu danser.

Myriam Ould-Braham est tout à fait charmant en Rosaline mais le rôle n’a pas grand-chose à dire. Ses échanges avec Roméo assez répétitifs deviennent vite assez nais.

 

Cette reprise de Roméo et Juliette était l’occasion pour Delphine Moussin de faire son retour sur scène après ses non-adieux la saison dernière. Bien sûr on aurait aimé la voir dans un rôle un peu plus dansant. Elle n’en n’est pas moins parfaite en Lady Capulet. C’est une danseuse qui a beaucoup de classe. Elle était déchirante lors de la mort de Tybalt. C’était émouvant de la revoir aux côtés de Stéphane Bullion quant on se souvient que sa dernière apparition dansée a eu lieu lors de la nomination de ce dernier.

 

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              Julien Meyzindi, Christophe Duquenne, Mathias  Heymann

 

Au final une bien belle représentation qui me rend curieuse de découvrir les autres distributions. J’ai trouvé Laétitia Pujol et Mathieu Ganio parfaits dans les deux premiers actes, pleins d’amour et d’innocence. A quand les interprètes qui sauront négocier le virage du 3e acte ? Toutefois je vous encourage à découvrir cette distribution toute étoilée qui présente un très beau partenariat.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 10:37

La nouvelle reprise de Coppélia au Palais Garnier c’est terminée mercredi 30 mars de façon tout à fait particulière avec les adieux de son chorégraphe et ancienne étoile de l’Opéra de Paris, Patrice Bart.

 

Je me suis rendue à la représentation avant tout pour découvrir le ballet (et oui je ne connaissais pas cette version) et évidemment pour le défilé qui reste un moment magique d’années en années. Ce n’est pas que je n’apprécie pas Patrice Bart mais disons que si tous ces éléments ne c’étaient pas combinés je ne suis pas certaine que j’aurai fait le déplacement spécialement pour lui.

Pourtant, je me suis surprise à être assez émue par le bel hommage qui lui a été rendu ce soir-là.

Voici quelques impressions.

 

 

La représentation s’ouvrait donc par le défilé. Je trouve que c’est un magnifique moyen de faire ses adieux. J’avais déjà pu le remarquer lors de ceux de Manuel Legris. On a ici une impression d’une grande unité. Toute une troupe (et une école) derrière un danseur qui se retire.

Il est toujours émouvant de voir ces petits rats si sérieux et concentrés dans ce moment solennel. Puis arrive le corps de ballet, les premiers danseurs dont certains ont eu droit à de belles ovations. Ainsi, Myriam Ould-Braham (qui dansait le rôle titre il y a quelques jours de cela), la ligne des nouveaux premiers danseurs (Magnenet, Hoffalt, Chaillet) ont été particulièrement applaudies (en tout cas dans le coin où je me trouvais !). De fortes acclamations se sont également faites entendre au passage de José Martinez, dont je n’avais pas réalisé que c’était sans doute le dernier défilé, et Nicolas LeRiche.

Puis arrive Patrice Bart en costume noir. Seul, il prend sont temps pour descendre la scène sous les applaudissements du public et du corps de ballet. Il profite quelque peu de l’instant avant de rappeler vers lui les étoiles actuelles. Un moment assez touchant. Le défilé c’est aussi un symbole. En plus de 50 ans de carrière on peut imaginer qu’il en a usé tous les postes (assit par terre, en rang sur le côté, puis sur le devant de la scène).

 

                     Copie-de-P1030111.JPG

                                             Emilie Cozette, Jérémie Bélingard, Isabelle Ciaravola, Karl Paquette

 

Les lumières se rallument, le temps de reprendre ses esprits avant la représentation. Le temps pour moi également de faire connaissance avec ma sympathique voisine de loge que je salue si elle passe par là !

 

Puis nous sommes partit pour Coppélia. Lorsqu’on ne connait que la version « traditionnelle » de ce ballet, l’argument de cette relecture parait pour le moins obscur sans lecture du programme. Ici, plus de jeune homme tombant sous le charme d’une jeune fille à travers une fenêtre. Jeune fille qui se révèle être un automate créé par Coppélius.

Ici, Coppélius est un homme brisé par la disparition de la femme qu’il aime. La grande différence avec les versions que j’ai déjà pu voir est qu’il n’est pas excessivement âgé et surtout, il danse !

 

                        Copie-de-P1030118.JPG

                                                                             Mathias Heymann

 

Du côté du petit village, nous suivons l’histoire de Frantz,  jeune étudiant fan de papillons et sa fiancée Swanilda. Dès le début on se demande un peu ce qu’elle trouve à ce jeunot un peu niai. Aussi il n’est pas très surprenant de la voir rapidement tomber dans les bras du ténébreux Coppélius (pour le compte de fées on repassera). Le pas de trois entre les principaux protagonistes est très intéressant. C’est en grande partie dû à la réelle complicité existante entre Dorothée Gilbert et José Martinez. On sent assez rapidement que la Swanilda de la jeune étoile n’en a pas grand-chose à faire de son naïf fiancé.

 

Leurs échanges sont entrecoupés de danses de caractère très sympathiques et bien emmenées par un corps de ballet déchaîné. Boostés par l’enjeu de la soirée, ils poussent quelques cris de guerre avec une énergie qui emporte rapidement l’adhésion du public.

 

                      Copie-de-P1030119.JPG

                                                                           José Martinez

 

Il faut également signaler les excellentes prestations des amies de Swanilda. Pendant quelques jours, la rumeur avait courue que quelques étoiles pourraient se glisser dans ces rôles au deuxième acte. Il n’en n’a rien été mais cela n’a pas empêché leur passage d’être très sympathiques. La descente de l’escalier au deuxième acte reste un grand moment. La remontée également avec une Mathilde Froustey qui va se retrouver à la porte, enfermée à l’intérieur. Malgré toutes ses supplications, la fameuse porte ne s’ouvrira que le temps qu’il lui soit balancé un livre s’occuper un peu !

 

                                  Copie-de-P1030139.JPG

                                                          Dorothée Gilbert et Patrice Bart

 

Mais parlons maintenant plus en détails des principaux interprètes. Dorothée Gilbert a incontestablement été la reine de la soirée et a reçu de véritables ovations à chacune de ses variations. Tout chez elle semble fait avec un naturel déconcertant. Difficile de s’imaginer que deux mois plus tôt elle avait dû renoncer au Lac des Cygnes pour cause de blessure. Le tout était vraiment enthousiasmant, en particulier les danses écossaises et espagnoles du deuxième acte. Ce type de rôle de caractère lui correspond bien et nous ferait attendre une reprise de Don Quichotte avec impatience.

José Martinez est parfait en Coppélius. Torturé comme il faut, charmeur et énigmatique, il accompagne sa prestation d’une technique impeccable. Finalement personne ne sait la date de son départ en retraite mais je suis heureuse de l’avoir vu, peut être pour la dernière fois, et de ne pas être restée sur l’impression de son Siegfried.

Mathias Heymann campe un bon Frantz, naïf est joueur. On ne lui en demande pas vraiment plus. Il n’était en revanche pas aidé par une chorégraphie tarabiscotée et inutilement compliquée qui ne m’a pas vraiment plu. Reste ces sauts, toujours aussi beaux.

 

                                    Copie-de-P1030149.JPG

                                                                           Patrice Bart

 

Patrice Bart a fait son retour sur scène pour les saluts accompagnés d’une pluie de pétales de roses. Toutes les étoiles passées et présentes étaient sur scène. L’ambiance était assez festive ce qui n’a pas empêché l’émotion de passer.

 

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