Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 16:25

De retour à Paris, j'ai un peu la flemme d'écrire mon article sur la rerprésentation du 28 octobre.

Je m'en chargerai d'ici demain ou samedi.

Ce soir représentation avec Myriam Ould-Braham. Un retour d'ici le début de la semaine!

Sinon je suis toujours à la recherche d'une place pour le concours de promotion. A votre bon coeur!

 

En attendant, deux petites photos de Charline Giezendanner en Naïla.

 

 

 

Copie-de-P1040465.JPG

 

Copie-de-P1040477.JPG

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:42

Enfin ma première représentation de la Source.

Jusque là je n’avais pu découvrir le ballet que par la répétition AROP qui en avait été donné il y a quelques semaines. Une répétition qui m’avait franchement inquiétée quand à la suite des événements. Décors de cordes, costumes trop clinquants, ballet lent et un peu ennuyeux…

Heureusement la représentation d’hier soir n’est pas venue confirmer cette impression. Quelques éléments me gênent toujours mais dans l’ensemble, on passe une bonne soirée.

 

Copie-de-P1040397.JPG

Le premier acte s’ouvre sur le décor de la fameuse source. Elle a ici été légèrement transformée avec un amas de cordes en guise de troncs d’arbres et des rideaux déchirés. L’ensemble confère une atmosphère étrange et merveilleuse à la scène. C’est assez efficace.

Au bord de cette source, des elfes tous plus excellents les uns que les autres. Allister Madin, Fabien Révillon, Adrien Bodet et Hugo Vigliotti sont pleins d’énergie avec une excellente technique et forment avec Mathias Heymann un quintet de choc. Le danseur étoile est d’ailleurs l’une des (la ?) grandes stars de la soirée. Nous l’avions un peu perdu après sa nomination. Il a été souvent blessé et lorsqu’il était sur scène, malgré ses grandes qualités, on avait du mal à retrouver ce qui nous plaisait tant chez lui. Avec le rôle de Zaël, le public est enchanté. Technique superlative, joie de danser, générosité, tout est là.

 

Copie-de-P1040399.JPG

                                                          Christophe Duquenne

 

Mais la tranquillité de la source va bientôt être troublée par un convoi. Celui de Nourreda, jeune femme ayant quitté son village pour aller se marier avec un homme qu’elle ne connait pas. L’arrivée des caucasiens est l’un des moments les plus sympas de l’acte 1. Les danses de caractères sont énergiques et bien menées par un Vincent Chaillet impressionnant de force et de charisme.

Isabelle Ciaravola campe une Nourreda sensible et émouvante. Pourtant sa personnalité artistique l’emmènerait plus vers le rôle de Naïla. C’est un peu la particularité de cette distribution. Ciaravola est presque trop aérienne pour Nourreda alors que Ludmila Pagliero est trop terrienne pour Naïla. Mais je vais y revenir.

 

Copie-de-P1040401.JPG

                                                                 Vincent Chaillet

 

Auprès de la source, Nourreda aperçoit une fleur, la plus belle qu’elle ai jamais vue. Malgré tous leurs efforts, ni son frère, ni sa suite ne réussira à l’atteindre. C’est alors qu’arrive Djemil vêtu de son plus beau pyjama qui (parce qu’il est le héro et donc le plus fort) va décrocher le précieux talisman. Il va néanmoins commettre une belle boulette en soulevant le voile de Nourreda pour admirer son beau visage.

Battu et laissé pour mort par les hommes de Mozdock (le frère de Nourreda pour ceux qui ne suivent pas) il va alors être secouru de la plus étrange des façons. Parce que nous sommes dans un conte, c’est Naïla l’esprit de la source qui va le sauver grâce à sa fleur magique. Ludmila Pagliero est une bien belle danseuse que j’ai beaucoup apprécié dans ce qu’elle a fait jusque là. Ici elle réussit à être mutine, touchante, le tout avec une technique de fer. Toutefois, elle a du mal à convaincre en être éthéré, irréel. Trop humaine, trop terrienne, elle aurait fait une bien meilleure Nourreda.

Plus embêtant, sa complicité avec son partenaire Karl Paquette n’est pas évidente. La faute certainement au manque de répétition, Pagliero ayant dû remplacer Pujol sur la première distribution.

Avec l’arrivée de Naïla, nous débarquons dans la pure féérie avec le monde des nymphes. Des tutus, bleus, des tutus roses/violets, des diamants partout… C’est tout à fait charmant. Cette partie reste néanmoins la plus faible du ballet à mon goût. La faute en très grande partie à la musique ennuyeuse au possible. Pour une histoire d’amour, elle manque sérieusement de lyrisme et de souffle romantique. On du mal alors à être emporté. C’est dommage car la chorégraphie est intéressante malgré des alignements approximatifs.

 

Copie-de-P1040402.JPG

                                                                      Isabelle Ciaravola

 

Deuxième acte. Nous sommes cette fois-ci dans le palais du Khan. C’est à ce moment là que le concept du décor « tout en cordes » a commencé à me gêner. C’est un peu vide. L’argument le plus souvent avancé est que son minimalisme fait contrepoids à luxuriance des costumes de Christian Lacroix. Mais dans cette partie justement les costumes ne sont pas des plus heureux. Les Odalisques se retrouvent ainsi affublées de tenues orangées dont la brillance avait de quoi aveugler. On ne parle même pas des coiffes hautes qui doivent terriblement gêner les danseuses. La chorégraphique est toutefois assez sympa et rend le divertissement plaisant.

Arrive la caravane de Nourreda qui en quelque secondes renverse le cœur du Khan s’attirant ainsi la jalousie de sa favorite Dadjé formidablement interprétée par la trop rare Nolwenn Daniel. L’ambivalence entre les deux femmes est très marquée. A la danse lente et sensuelle de Nourreda s’oppose celle énergique et très technique de Dadjé. La partie de Nourreda est certainement la moins valorisante et on ne peut s’empêcher de se dire qu’Isabelle Ciaravola mérite mieux.

Alors que la fête bat son plein chez le Khan, débarquent six drôles de personnages. Il s’agit de Zaël et les quatre elfes venus aider Djemil à conquérir la belle Nourreda. On nage encore en plein conte puisque cela ne semble interpeller personne que les intrus soient tout vert ou bleus. Djemil quand à lui a fait un petit effort en revêtant une veste verte toute pleine de cristaux de Swarovski sur son pyjama qui n’aurait pas été très classe pour une telle soirée. Manque de bol, il se fait repérer par le frère de Nourreda et doit partir se cacher pendant que les Elfes font l’animation.

 

 

Alors débarque Naïla dans le palais. Une apparition qui met en valeur l’une des faiblesses du ballet. L’argument est très flou ! Comment est arrivée Naïla ? Pourquoi ? On ne comprend pas et il faut s’en référer au programme (et quand on en n’a pas et bien tant pis !). A peine débarquée dans le palais, Naïla charme immédiatement le Khan (qui est quand même un cœur d’artichaut ou alors il les lui faut toutes) qui va rejeter Nourreda.

On passe ainsi à l’un des plus jolis passages du ballet, le plus néo-classique également : le pas de deux entre Nourreda et Djemil. C’était simple et émouvante. Isabelle Ciaravola et Karl Paquette forment un beau couple, complice, qui a l’habitude de danser ensemble.

Retour de Naïla et Zaël pour la fin qui ne fini jamais. Le passage est pourtant essentiel. Naïla offre sa fleur talisman à Djemil pour sauver Nourreda. Alors que la vie revient chez la jeune femme, elle quitte la nymphe qui s’est donc sacrifiée pour le bonheur de celui qu’elle aime mais qui ne l’a jamais aimé en retour.

Cette partie aurait pu être grandiose mais elle est juste longue (le retour de toute les nymphes n’était peut être pas nécessaire). L’action est confuse et la mort de Naïla passe presque inaperçue. Le tout manque de souffle dramatique.

Cette re-création de la Source par Jean-Guillaume Bart était certainement l’un des ballets les plus attendus des balletomanes cette saison. Au final nous avons droit à une belle production, une chorégraphie intéressante, un vrai ballet classique. L’œuvre ne manque pas de défaut on se laisse malgré tout emporter par l’histoire pour passer une bonne soirée.

 

Copie-de-P1040412.JPG

                                                      Ludmila Pagliero, Karl Paquette

 

Il ne reste plus maintenant qu’à découvrir les autres dostributions et on commence dès se soir avec la prise de rôle de Charline Giezendanner dans le rôle de Naïla. Le compte rendu n’arrivera pas tout de suite pour cause de courtes vacances en famille. On enchaînera ensuite avec Myriam Ould-Braham et Florian Magnenet.

Entre temps, certainement des nouvelles du concours que je commenterai quoiqu’il arrive.

L’occasion de passer une petite annonce : tu as envie que je fasse un super article sur le concours de promotion du ballet de l’Opéra de Paris ? Et bien fais-moi parvenir un place !

Je mobilise actuellement tous mes réseaux pour trouver une place sans beaucoup de succès. Aussi si quelqu’un a un ticket d’entrée en trop, ce serait très gentil de m’en faire profiter, vous aurez droit à ma reconnaissance éternelle (oui au moins !).

 

D’ici là portez-vous bien !

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 22:15

Hier était une journée de gala. Pas moins de trois spectacles impliquant des danseurs de l’Opéra de Paris avaient lieux en région parisienne.

Pour ma part, j’ai fais au plus près en me rendant au gala Carte blanche à Agnès Letestu à l’Opéra de Massy. Cette salle est assez chère à mon cœur puisque j’y ai dansé plusieurs fois même si c’est à un niveau tellement inférieur qu’il ne sert à rien de comparer ! Mais j’imagine que la prochaine fois que je serais en coulisse j’aurais une petite pensée pour cette après-midi.

Le programme était pour le moins alléchant avec deux pièces de José Martinez, une de Samuel Murez ainsi qu’une création de Pierre Lacotte. Niveau danseurs, deux étoiles, deux premiers danseurs et quelques petits jeunes qu’il est toujours intéressant de découvrir.

Tarentella (Georges Balanchine)

Charline Giezendanner, François Alu

On commence avec un sympathique pas de deux de Balanchine qui mise beaucoup sur la virtuosité, ce dont les deux danseurs de manquent pas.

Charline Giezendanner est comme à son habitude toute à fait charmante et souriante avec une technique de fer. Elle respire la générosité ce qui est très plaisant à voir. A ses côtés le jeune quadrille François Alu ne dépareillait pas. Il a assurément beaucoup de potentiel.

 

Copie-de-P1040353.JPG

 

Delibes Suite (José Martinez)

Léonore Baulac, Audric Bezard

On continue avec un pas de deux dont j’avais beaucoup entendu parler sans jamais le voir. La pièce est très sympathique avec quelques jolis passages chorégraphiques mais j’ai eu tout de même un peu de mal à accrocher. Ce n’était pas aussi original que ce que j’imaginais.

Pourtant Léonore Baulac et Audric Bezard se sont donné du mal. La jeune quadrille montre des qualités évidentes. Elle a beaucoup de style et de très beau mouvement de bras. Le tout respire la facilité. Quant à son partenaire, son charisme est évident. Il impose à chacun de ses passages une présence que l’on ne peut ignorer. La chorégraphie le mettait très en valeur.

 

Copie-de-P1040355.JPG

 

Processes of intricacy (Samuel Murez)

Ludmila Pagliero, Josua Hoffalt

Ce pas de deux de Samuel Murez est la première vraie curiosité de la soirée. Une voix de régisseur à peine sortie du silence surprend le public qui se demande si le tout est calculé ou pas. Le cyclo se lève à moitié, découvrant les projecteurs. Les deux danseurs arrivent l’un après l’autre, commencent à danser dans le silence à peine interrompu par la petite voix du régisseur.

L’idée de la pièce est de montrer l’envers du décor. Les deux danseurs sont comme en répétition au milieu d’un décor qui se met en place. Toutefois les premiers danseurs sont loin d’être à l’économie. La chorégraphie ne les ménage pas. Ils font preuve de beaucoup d’engagement.

 

Lettres d’un joueur (Pierre Lacotte)

Agnès Letestu, Stéphane Bullion

On en arrive à la création de Pierre Lacotte. Inspiré de la correspondance de Fedor Dostoïevski avec sa seconde épouse Anna, ce pas de deux nous expose les tourments d’un couple dont l’homme est en proie à une addiction au jeu.

D’inspiration néo-classique, cette pièce fait fortement penser à du Neumeier et en particulier la Dame aux Camélias avec ses grands sentiments et portés acrobatiques. Le problème est que la chorégraphie n’est composée quasiment que de portés. Au début c’est plaisant et impressionnant, puis on fini par en avoir mal pour le danseur. Stéphane Bullion est un excellent partenaire et passe le tout avec une apparente facilité mais trop c’est trop. Reste les deux interprètes, toujours excellents comédiens.

 

Copie-de-P1040359.JPG

 

Non, rien de rien (Ivan Favier)

Agnès Letestu, Stéphane Bullion

Après l’entre-acte, on retrouve le couple d’étoiles dans un registre totalement différent. Sur la célèbre chanson d’Edith Piaf, les deux danseurs évoluent sur un carré d’herbe et jouent les jeunes amoureux. C’est frais, touchant. On n’a pas l’habitude de les voir dans ce registre et c’est très agréable.

 

Copie-de-P1040363.JPG

 

Les Bourgeois (Ben Van Cauwenbergh)

François Alu

On continue dans la chanson française avec le très célèbre solo de Ben Van Cauwenbergh, grand classique des galas.

Ce passage fait de François Alu la grande révélation de la journée ! Son interprétation était très juste, sa technique d’une belle propreté. Le quadrille a reçu une ovation plus que méritée du public.

 

Copie-de-P1040365.JPG

 

Lady McBeth (Pasqualina Noël)

Pasqualina Noël

Grand moment d’incompréhension et d’ennui du programme avec ce solo de l’artiste invitée.

La pièce est assez longue pour une danse pas assez présente. La danseuse passe finalement pas mal de temps à marcher entre différents carrés de lumière avant de finir en chemise ensanglantée dans un cercle.

Ce passage dénotait franchement avec le reste de la soirée et a semblé surprendre le public.

 

Copie-de-P1040368.JPG

My Favorita (José Martinez)

Charline Giezendanner, Ludmila Pagliero, Léonore Baulac, Josua Hoffalt, Audric Bezard, François Alu

Second ballet de la soirée pour José Martinez. Une œuvre parodique se moquant gentiment des codes du ballet classique et des danseurs.

Les 6 danseurs étaient tous excellents avec une mention spéciale à Ludmila Pagliero parfaite en vraie fausse diva. Décidément cette ballerine est pleine de surprises.

Les trois garçons étaient également très bons dans leur petite guerre des égos qui a apportée de beaux passages de virtuosité.

 

Copie-de-P1040371.JPG

 

La dame aux Camélias (John Neumeier)

Agnès Letestu, Stéphane Bullion

On termine avec un grand classique de gala, le black pas de deux de la Dame aux Camélias. Stéphane Bullion et Agnès Letestu sont des habitués des rôles et ont prouvés à plusieurs reprises qu’ils y excellaient.

Ici l’émotion est toujours palpable et conclu en beauté cette belle après-midi.

 

Copie-de-P1040378.JPG

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 14:23

Hier soir, deuxième représentation pour moi de la soirée Lifar/Ratmansky avec une distribution toute chamboulée. On attendant Agnès Letestu en Phèdre et on aura finalement eu Marie-Agnès Gillot. Benjamin Pech quant à lui a été remplacé par Mathieu Ganio sur Psyché.

Si le second remplacement ne me gênait pas, je suis en revanche assez déçue de ne pas avoir pu découvrir une seconde Phèdre. Mon avis sur l’interprétation de Marie-Agnès Gillot n’a pas changé. Toujours énormément de présence et d’engagement mais une danse parfois trop brutale. De plus elle avait cette fois-ci moins de répondant en face d’elle avec Sabrina Mallem dans le rôle d’Oenone. Cette dernière a une plastique parfaite et une belle technique mais il lui a manqué un petit quelque chose vraiment s’imposer. Son statu de second rôle apparaissait clairement là où Alice Renavand volait presque la vedette à sa partenaire.

 

Copie-de-P1040285.JPG

Hippolyte avait hier les traits de Yann Saïz. Le sujet a réussit à rendre son rôle très intéressant et touchant. Son passage avec Aricie était un vrai beau moment calme et inspiré. A noter la belle prestation de Marion Barbeau encore quadrille mais à qui l’on souhaite le meilleur pour le concours de promotion à venir. Leur duo était très équilibré et plaisant à voir. Autre moment où Yann Saïz a excellé : durant sa confrontation avec son père Thésée. La relation entre les deux personnages et le drame se mettant en place était beaucoup plus limpide qu’avec la première distribution.

 

Copie-de-P1040292.JPG

 Il faut dire que Stéphane Bullion campe un Thésée très imposant, même vraiment impressionnant. Plein d’autorité mais aussi de rage et de colère il donne à son personnage une force étonnante. Il est au final la plus grande satisfaction de cette distribution.

 

Copie-de-P1040294.JPG

De la tragédie grecque, on passe au petit monde enchanté de Psyché. A voir ce ballet une seconde fois, je me suis dis qu’il n’aurait certainement pas résisté à une vision de plus ! Trop niais, trop dégoulinant, il n’est véritablement sauvé que par ses interprètes.

Clairemarie Osta est certainement l’incarnation la plus idéale de Psyché. Voici une interprète qui ne me déçoit jamais. Elle apporte toujours quelque chose d’extrêmement personnel et intelligent à ses rôles. Elle incarne une Psyché toute en finesse et légèreté. Je reprochais à Aurélie Dupont un peu trop de sophistication à mon goût alors que Clairemarie Osta respire la simplicité et la joie de vivre.

 

Copie-de-P1040300.JPG

A ses côtés, Mathieu Ganio prête ses belles lignes au rôle d’Eros. Inutile de préciser que sa danse est quasi sans faille et très plaisante à voir. Son partenariat avec Clairemarie Osta est toujours aussi efficace. Malgré le manque de répétition, les deux étoiles confèrent toujours une belle harmonie à leurs pas de deux tout comme à leurs interprétation. Ils sont sur la même longueur d’onde ce qui manquait parfois au couple Dupont/Bullion. Attention toutefois pour Mathieu Ganio à ne pas prendre constamment cet air parfaitement réjouit ! Le ballet est suffisamment cul-cul comme ça, pas la peine d’en rajouter !!

 

Copie-de-P1040302.JPG

Au final cette soirée Lifar/Ratmansky aura été beaucoup moins désagréable que ce que j’avais pressenti. J’imagine que cela fonctionne grâce au petit nombre de représentations vues. Contrairement à une grande partie du public (si l’on en croit l’applaudimètre) j’ai été bien plus convaincue par Phèdre que par Psyché qui n’est pas un ballet désagréable mais aurait sans doute mérité d’être coupé d’une dizaine de minutes avec une fin un peu moins dégoulinante.

 

Copie-de-P1040306.JPG

Maintenant il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment la première de la Source et en attendant de peut être faire un petit tour du côté du théâtre Marigny pour Cabaret (oui changement total d’ambiance).

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 14:27

Après une première représentation annulée pour cause de grève il était plus que temps pour moi d’enfin découvrir le programme d’ouverture de la saison 2011/2012 de l’Opéra de Paris.

Quel drôle de programme que cette soirée Lifar/Ratmansky pour ouvrir cette nouvelle année ! Assurément la soirée ne plaira pas à tous les publics. Au niveau de l’amphithéâtre, beaucoup on d’ailleurs été refroidis par Phèdre et ont zappé Psyché.

Le ballet de Serge Lifar est un sacré choc. Un choc esthétique évidemment avec ses costumes aux couleurs tranchées, ses perruques et ce décor très théâtral. La musique est assez particulière. Elle ressemble presque à une bande originale de film. Elle ne sert qu’à illustrer l’action, accentuer les effets dramatiques…

L’action n’est pas des plus limpide est il est nécessaire de se familiariser un peu avec l’argument avant la représentation. Toutefois le ballet m’a paru assez plaisant. On y passe un agréable moment. Marie-Agnès Gillot joue une Phèdre très tragédienne. Avec elle, difficile d’ignorer que l’on est dans la tragédie grecque. L’étoile est toujours aussi impressionnante sur scène avec une technique de fer. Ses mouvements paraissent toutefois souvent trop brusques. Le tout manque un peu de grâce ce qui est dommage car l’intension est là.

 

Copie-de-P1040260.JPG

Karl Paquette et Myriam Ould-Braham sont mignons comme tout en Hippolyte et Aricie. Le danseur étoile montre beaucoup d’enthousiasme et présente une danse agréable alors que la première danseuse est totalement dans son élément dans ce rôle pourtant très bref. Il est à mon avis assez facile de tomber dans le ridicule et l’ultra mièvre avec ce genre de rôle. Myriam Ould-Braham joue beaucoup sur la retenue et sa grâce naturelle fait le reste.

Nicolas LeRiche quant à lui se montre toujours aussi imposant et charismatique en Thésée. Il est néanmoins très handicapé par son costume très peu valorisant.

Mais l’une des grandes reines de la soirée reste Alice Renavand qui campait Oenone. Elle impose une présence incroyable à chacun de ses passages sur scène ou elle vole presque la vedette à Marie-Agnès Gillot.

Je suis maintenant très curieuse de découvrir une seconde distribution de ce ballet et voir ce qu’il en reste une fois passé la découverte.

 

Copie-de-P1040261.JPG

 

 

Deuxième partie de soirée et une salle un peu plus clairsemée donc pour découvrir Psyché, première création Alexeï Ratmansky pour le ballet de l’Opéra de Paris. Après Phèdre, on reste dans l’univers mythologique avec cette fois, Vénus, son fils Eros et la belle Psyché dont il s’éprend. Le contraste avec l’œuvre de Lifar est assez violent ! Ici, Psyché est vêtue d’une simple robe blanche, Eros d’une tenue totalement indescriptible mais assez simple tout comme les « humains » en tuniques couleur chaire. Le décor est dans la première scène assez simple mais tout va changer par la suite !

Après une introduction assez sympathique on part dans le plus grand des délires avec un décor digne du Fantaisyland d’Euro Disney. Au milieu de ces arbres magiques, escargots géants et bestioles en tout genre, un corps de ballet dont les filles sont de jolies fleurs (costumes très sympa) et les hommes de drôles d’animaux avec peaux de bêtes sur le dos et mouvements qui vont avec. Il est d’ailleurs assez amusant de voir qui est en quoi. Grande question d’ailleurs, le danseur en blanc que fait-il ? Un mouton ?!!

 

Copie-de-P1040272.JPG

Bref pour parler plus sérieusement, le ballet en lui-même est plutôt agréable pour une première vision. Les premiers moments sont très sympas on est pris par le charme un peu désuet de l’ensemble. Bien évidemment c’est très kitsch mais après toute pourquoi pas. Aurélie Dupont déploie une technique toujours aussi souveraine qui est très plaisante à regarder. Stéphane Bullion quant à lui fait montre de beaucoup de second degré dans son interprétation ce qui est très appréciable. Les deux interprètes ne sont toutefois pas vraiment sur la même longueur d’onde niveau interprétation. Peut être aurait-il été plus judicieux de voir Aurélie Dupont avec Mathieu Ganio et Stéphane Bullion avec Clairemarie Osta…

Le pas de deux entre Psyché et Eros fait partie des points faibles de la pièce. Trop classique et surtout trop long, il nous donne envie pour la première fois de regarder l’heure. Le reste du ballet sera à cette image. Entre la forêt enchantée peuplée d’étranges bêtes et le retour chez les dieux, le temps semble long et on décroche. Le happy end ultra dégoulinant fini de nous achever !

 

Copie-de-P1040275.JPG

Pou conclure, le ballet n’est pas désagréable et on passe un bon moment. Toutefois je doute que l’œuvre résiste à de multiples visions et doit à mon avis beaucoup à ses interprètes.

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 13:33

Histoire d’en finir avec la saison 2010/2011 de l’Opéra de Paris, voici un rapide retour sur la représentation du 12 juillet dernier.

 

Tout l’intérêt de cette représentation résidait dans sa nouvelle Garance, Ludmila Pagliero. J’avais manqué la première danseuse dans ses rôles titres toute l’année et était donc bien curieuse de la découvrir.

 

Copie-de-P1040012.JPG

A ma grande surprise, elle fût  l’une des toute meilleure Garance de la série. Elle campe un personnage très juste, séduisante et aguicheuse au début, romantique à la fin. Elle accompagne le tout d’une technique de fer qui ne fait pas de mal mais surtout d’un magnifique travail de bras et de buste. Ses cambrés étaient renversants !

Elle s’accordait extrêmement bien avec le Baptiste de Stéphane Bullion qui est définitivement la très bonne surprise de cette série. L’étoile adapte son jeu à celui de sa partenaire mais reste ce personnage réservé à la ville et très drôle à la scène. Je suis fan de ses scènes de pantomime.

 

Copie-de-P1040042.JPG

Le partenariat entre les deux danseurs fonctionnait magnifiquement bien. Après Agnès Letestu, Stéphane Bullion semblait libéré et faisait voltiger sa partenaire dans les airs. Le pas de deux final était très fort et plein d’émotions.

 

Du côté des seconds rôles, que du déjà vu mais du très bon tout de même. Karl Paquette est toujours aussi déchaîné en Lemaître et Valentine Colasante simplement parfaite en Mme Hermine. Stéphane Phavorin est génial de second degré dans le rôle de Lacenaire (attention à vos poches pendant l’entre acte, il n’est pas rare de le voir essayer de chaparder quelques objets aux spectateurs !).

 

Copie-de-P1040043.JPG

Notons tout de même la seule prise de rôle de la soirée : Charline Giezendanner en ballerine. La jeune femme était éblouissante. Techniquement très sûre, souriante avec beaucoup de style un bonheur à regarder.

 

Copie-de-P1040059.JPG

Cette série d’enfants du Paradis aura été ma plus longue de l’année (6 représentations en comptant la répétition). Le ballet a beaucoup de défauts mais reste très sympathique à regarder. Il doit beaucoup à ses interprètes qui se donnent du mal pour faire vivre tous ces personnages. Une mention spéciale pour les scènes de pantomime dont je ne me lasse pas qui permet de découvrir d’autres facettes de nos interprètes. José Martinez réussit tout de même à nous rendre un ballet vivant. Toute la palette m’émotions y passe, c’est très plaisant à voir.

Les distributions étaient toutes très sympathique (malgré la petite déception Grinsztajn/ Bouché) et apportaient chacune un regard différent sur l’histoire.

 

On se retrouve maintenant très vite avec des impressions sur mes deux soirées au Miami City Ballet.

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 20:51

Près d’une semaine après la clôture de la saison il est plus que temps de revenir sur l’Anatomie de Sensation de Wayne McGregor. Une seule représentation pour moi mais c’était bien suffisant !

 

Après le très bon Genus, le public parisien (et moi en tête) était impatient de découvrir la nouvelle création du chorégraphe britannique dont le langage s’accorde plutôt bien aux capacités de nos danseurs.

J’ai essayé d’en lire le moins possible avant de me rendre à Bastille pour garder la surprise intacte mais il était difficile de passer à côté des mauvais échos que l’on entendait jusqu’au palais Garnier…

 

Le gros problème de ce ballet est la musique. Soit l’on accroche, soit pas. Si l’on y reste insensible, les 1h20 sans entracte peuvent devenir bien longues.

Pour ma part je suis restée complètement hermétique à quelques rares exceptions.

 

L’anatomie de la sensation se découpe en une multitude de pas de deux ou solos entre lesquels, hormis la gestuelle du chorégraphe, on a du mal à trouver un lien. Si le concept peut fonctionner sur 20, 30 min c’est tout à fait différent pour une œuvre faisant plus d’une heure. Au bout d’un moment on commence à chercher son portable (puisqu’on a pas de montre !!) mais on ne veut pas déranger ses voisins donc on ne l’allume pas pour voir l’heure, on attend…

 

Le ballet commence pourtant très bien avec un très bon pas de deux entre Jérémie Bélingard et Mathias Heymann. Le chorégraphe utilise les aptitudes des étoiles à très bon escient. On les sent très à l’aise dans ce style. Il se dégage beaucoup de puissance de leur danse et on se met à regretter de les voir si peu sur scène le reste de l’année.

 

Copie-de-P1030989.JPG

On enchaîne avec un solo de Marie-Agnès Gillot. Tous ceux qui ont déjà vu Genus se disent qu’on est bien partit. Pourtant c’est lent, long… L’étoile est formidable comme à son habitude dans ce répertoire mais la musique est lente, la chorégraphie répétitive.

 

Malgré la présence de Dorothée Gilbert, le tableau suivant reste assez anecdotique et on ne peut que regretter de voir la jeune femme si peu employée.

A noter l’utilisation pour le moins étrange du corps de ballet qui est surtout là pour déplacer des éléments de décors…

 

Ensuite nous avons droit à deux pas de deux en parallèle. Celui liant Marie-Agnès Gillot et Audric Bezard est assez plaisant grâce à une chorégraphie bien adaptée aux possibilités de ses interprètes.

 

Copie-de-P1030990.JPG

 

Changement d’ambiance au tableau numéro 5. Trois belles jeunes filles (Dorothée Gilbert, Amandine Albisson et Myriam Ould-Braham) arrivent sur scène sur une musique qui me réveille un peu. Myriam Ould-Braham est surprenante en séductrice. C’est assez sympa de voir qu’elle peut s’accorder à d’autres registres que celui de la petite fille. Ce tableau paraît presque trop court quand on le compare au précédent.

 

On continue dans le bon avec le pas de deux entre Aurélie Dupont et Jérémie Bélingard. Il s’agit du moment le plus calme du ballet mais certainement aussi un des plus intéressant. Le retour à la scène de la jeune maman était attendu et dès son apparition, on pouvait entendre les mouches voler dans la salle. C’est ce passage qui a d’ailleurs arraché les premiers bravos du public.

 

Copie-de-P1030996.JPG

Le septième tableau était le mouvement « rentabilisons notre corps de ballet ». Sympathique mais sans plus.

 

On arrive ensuite à la partie la plus sympa de la pièce, un pas de deux plein de sourires et d’ironie entre Alice Rennavand et Josua Hoffalt tous deux très en frome.

 

La pièce se conclue avec un interminable final où les danseurs évoluent derrière un rideau semi opaque. Etait-ce la fatigue ou simplement le fait d’être myope ? Quoi qu’il en soit je n’ai quasiment rien vu. Je me suis accrochée au début avant de lâcher l’affaire au bout de 5 minutes…

 

Copie-de-P1030997.JPG

 Au final, une création plutôt décevante pour ma part. Le chorégraphe avait matière à faire quelque chose de génial mais l’on reste un pu sur notre faim.

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 15:03

Je me rappelle encore la première fois où j’ai vu un ballet à l’Opéra de Paris.

 

Copie-de-P1040136.JPG

Je devais avoir 12 ou 13 ans et cela faisait des mois que je tannais ma mère pour y aller. Elle m’a dit ok mais pour un ballet pas trop long et avec des tutus. A regarder la saison le choix a été vite fait : Giselle.

De cette soirée je rappelle avant tout l’acte blanc, les Willis se croisant, l’adage et les deux premières étoiles vues sur scène : Agnès Letestu et José Martinez ! Avant de devenir spectatrice régulière ils étaient ma référence d’étoiles à l’Opéra.

 

Copie-de-P1040091.JPG

Puis mes goûts se sont affinés, d’autres danseurs m’ont emballé mais pourtant je ne pouvais manquer les adieux de José Martinez. L’étoile par laquelle j’ai découvert le ballet.

La soirée d’hier était marquée par l’émotion comme souvent pour ce type d’événement. Le spectacle a été marqué par de petits détails fait pour célébrer l’étoile. Le crieur de rue a ainsi annoncé au public « en exclusivité et sans augmentation du prix des places… les adieux de José Martinez ».

 

Copie-de-P1040101.JPG

Ses passages en mime sur la fausse scène étaient particulièrement applaudis par le « faux » public de danseurs. Ces mêmes danseurs avaient revêtus les couleurs de l’Espagne pour leur répétition face au public.

 

Copie-de-P1040113.JPG

A la fin de la représentation le public a littéralement ovationné l’étoile. Standing ovation, nombreux bouquets de fleurs, pluie de ballons et de confettis… Le danseur a semblé très touché et c’est d’ailleurs offert un bain de foule en sautant dans la fosse de l’orchestre pour rejoindre le parterre.

L’ambiance était très festive et les danseurs heureux de partager ce moment avec l’une de leur plus brillante étoile.

Copie-de-P1040115.JPG

De José Martinez de me rappellerai la pureté des lignes et l’élégance de la danse. Il était parfait dans les rôles de prince et c’est révélé surprenant cette saison dans les rôles de Coppélius et Bernarda.

Il formait un couple mythique avec Agnès Letestu était une grande émotion que de les voir évoluer ensemble pour la dernière fois.

Il reviendra la saison prochaine en tant qu’étoile invité sur Onéguine et Appartement.

 

Copie-de-P1040122.JPG

 

Vous pourrez bientôt voir les comptes rendus d’Amélie et Fab que j’ai été ravie de voir !

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 15:02

Le 9 juillet dernier était une soirée un peu spéciale. Tout d’abord, il s’agissait de la dernière représentation de la distribution originale des Enfants du Paradis. Ensuite, le spectacle était filmé et retransmit en direct dans les cinémas en France et dans le monde. Une pression supplémentaire pour les danseurs.

 

Copie-de-P1030955.JPG

Un enjeu qui au contraire de les stresser a semblé les booster tant la représentation était belle. Très différente de celle de la veille mais tout aussi enthousiasmante.

Matthieu Ganio et Isabelle Ciaravola sont des interprètes naturels des rôles de Batpiste et Garance. Matthieu Ganio se sort mieux des séquences hors scène que de celles de pantomimes (il  est vrai très casse-gueule). Il est un très bon partenaire pour Isabelle Ciaravola.

 

Copie-de-P1030960.JPG

 

Cette dernière danse Garance comme elle respire. Elle est certainement la plus juste des titulaires du rôle. Elle ne se force pas à jouer les séductrices et la scène du bal populaire est très réussie. Elle émaille sa prestation d’une multitude de petits détails qui nous font croire à son personnage. Elle est la seule à arracher les rires du public lorsque Baptiste la plante dans la pension de Mme Hermine.

On sent l’étoile toujours aussi complice avec Karl Paquette et leurs passages communs respirent la vitalité. J’en viens d’ailleurs à ne plus commenter les prestations de Karl Paquette qui est toujours aussi excellent en Lemaître en qui il a trouvé un rôle le mettant parfaitement en valeur.

Il est très bien accompagné au début du second acte par la ballerine de Nolwenn Daniel, pleine de style et d’énergie.

 

Copie-de-P1030961.JPG

 

Changement d’ambiance chez le comte avec un très beau pas de deux en Garance et Christophe Duquenne. Isabelle Ciaravola est certainement l’interprète la plus juste dans ce passage. Triste et résignée, elle n’en fait pourtant pas des tonnes dans la gravité ce qui est appréciable.

Elle semble revivre au bal dès qu’elle croise le regard de Lacenaire mais surtout de Frédérick. Un passage assez touchant, empreint de nostalgie.

 

Copie-de-P1030962.JPG

 

Matthieu Ganio, quand à lui déploie ses belles lignes dans le solo de Baptiste dont il restitue bien l’atmosphère mélancolique même s’il m’a moins touché que Stéphane Bullion la veille.

Le grand passage pour les deux stars de la soirée est sans aucun doute le pas de deux de la chambre de ans lequel ils excellent. Passionnés, tourmentés, ils nous offrent l’un des plus beaux moments de la soirée et sont ensuite parfaits dans le final. 

 

Copie-de-P1030963.JPG 

La soirée fût très applaudie et c’était amplement mérité. Cette distribution est très homogène et l’on sent que chaque interprète a été choisit avec soin tant il colle à son personnage. Je garde tout de même une mention spéciale pour Isabelle Ciaravola qui avec ce rôle qui lui colle à la peau conclue en beauté sa saison.

 

Copie-de-P1030964.JPG

Pour la suite, personne ne l’ignore, ce soir le palais Garnier voit les adieux de l’une de ses plus grande étoile, José Martinez. Beaucoup de monde devrait être présent pour l’occasion.

Le compte rendu de la soirée devrait être en ligne dès demain. Par la suite, je rattraperais mon retard avec mes articles sur l’Anatomie de la sensation puis la distribution des enfants du paradis de Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion.

Ensuite nous partirons pour le Miami City ballet à la fin du mois !

 

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 19:19

Les affaires reprennent avec un retour sur la représentation du 8 juillet dernier qui mettait en vedette Agnès Letestu, Stéphane Bullion et Florian Magnenet dans les rôles titres.

 

Après la représentation en demi teinte du duo Grinsztajn/ Bouché il y a une semaine, le spectacle de ce soir était une succession de bonnes surprises.

 

Copie de P1030897

                                                                Clairemarie Osta

 

Agnès Letestu était très attendue dans le rôle de Garance dont on savait qu’il mettrait parfaitement en valeur ses qualités d’actrices. L’étoile campe une jeune femme très sûre d’elle. Dès son arrivée sur scène elle vampe l’assemblée et tous les regards se tournent vers elle. On sait déjà qu’elle va faire tourner les têtes des hommes pendant 2h. Et ça ne manque pas !

Sa Garance est joueuse, fougueuse, elle aguiche, comme dans le bal populaire du premier acte. Agnès Letestu ne ménage pas ses effets avec des sourires enjôleurs et des regards qui en disent longs le tout accompagné par une technique toujours aussi belle mais presque secondaire ici.

 

Copie de P1030872

                                                   Florian Magnenet et Charlotte Ranson

 

Autour d’elle une pléiade d’homme donc. A son bras dans son arrivée sur scène, le Lacenaire de Vincent Chaillet. Très bonne surprise que l’interprétation du premier danseur qui ne m’avait absolument pas marqué lors de la création. Avec ses lignes fines et sa gestuelle étudiée, il donne un côté félin tout à fait à propos à son personnage. La scène du vol de la montre était très réussie.

 

Second à croiser le regard de Garance, Frederick Lemaître qui a aujourd’hui les traits de Florian Magnenet. Le premier danseur est très à l’aise dans ce rôle de dragueur invétéré. On sent qu’il s’amuse beaucoup et amuse le public par la même occasion. Toutes les scènes avec Mme Hermine on eu un beau succès. C’est aussi en grande partie dû à l’excellente interprétation de Valentine Colasante. Le trait est très appuyé mais c’est ce qui fonctionne. Personnellement c’est l’une de mes interprètes favorite du rôle.

 

Copie de P1030898

                                                   Agnès Letestu et Stéphane Bullion

 

Venons en maintenant à Baptiste. Je l’avais déjà écris, je n’étais pas persuadée de la pertinence du choix de Stéphane Bullion, en grande partie à cause des scènes de pantomime. Quelle erreur !

L’étoile se révèle comme l’un des tous meilleurs mimes de la série. Il est fin, juste et drôle. La scène avec la statue est certainement la plus réussie avec ce suicide manqué qui fonctionne très bien. Ce qui est intéressant c’est que tout à du sens chez ce danseur. Il n’aligne pas les pas, il les réfléchie. Cela se sent également dans les parties « hors scène » où la timidité extrême de Baptiste contraste avec le personnage qu’il offre au public du théâtre des funambules. Il est certainement le seul interprète à ne pas rester passif lors de la scène où Garance se change dans la pension de Mme Hermine. Bien sur à ce moment, le regard du spectateur est attiré du côté de la chambre de Frédérick Lemaître mais il est intéressant de voir Baptiste douter, se lever, se rassoir, plier et déplier sa veste plutôt de rester simplement assis sur son lit. Cela amène bien la suite de la scène où il s’enfuit.

 

De Baptiste, on passe à son amoureuse éconduite Nathalie. Clairemarie Osta est vraiment bouleversante dans ce rôle pourtant bien ingrat (ce n’est jamais facile d’être celui se fait jeter et qui en plus empêche les deux amoureux d’être ensemble. N’est-ce pas M. le comte ?)

Elle réussit à émouvoir par de simples gestes. Le fait qu’elle soit vraiment plus petite qu’Agnès Letestu la place de plus dans une situation d’infériorité, de faiblesse lorsque les deux femmes se font face. Le moment où elle se jette à ses pieds avant d’être récupérée par Baptiste est vraiment fort.

 

C’est après ce passage qu’entre en scène le comte. Yann Saïz prête ses belles lignes à ce personnage pas si facile à défendre.

 

Entre acte et départ pour l’escalier, après avoir tenté d’expliquer à mes voisins de parterre que oui ça valait la peine de bouger. Charlotte Ranson est sur les marches. J’admire quand même ces danseuses qui chaque soir attendent près de 10 minutes immobiles sur les marches avec les gens leurs marchant presque dessus ou les prenant en photo en se collant presque à leur nez !

 

Charlotte Ranson se donne à fond dans le rôle de Desdémone elle investit bien l’espace du grand escalier, un très bon moment.

 

Copie de P1030861

                                                                     Charlotte Ranson

 

On retourne dans la salle avec le ballet Robert Macaire. Le moment est toujours très sympa même si parfois un peu long. En fait avec le recul je me rends compte que plus je vois, moins il me parait long ! Etrange…

Florian Magnenet nous déroule sa plus belle technique, c’est un plaisir à voir. Il se taille un très beau succès et n’oublie par de rester dans son personnage en envoyant régulièrement œillades et baisers à Mme Hermine, toujours aussi excellente Valentine Colasante qui réussit à faire rire la salle même à moitié dans le noir, une fois le rideau baissé. Sarah Kora Dayanova campe une ballerine aux très beaux équilibres mais qui manquait un peu de punch.

 

Copie-de-P1030907.JPG

                                                                 Valentine Colasante

 

Se rideau se lève à nouveau nous dévoilant une Garance qui a bien changé. Elle vit désormais avec le comte et semble avoir perdu cette joie de vivre qui la caractérisait. Elle qui était si vide, ses gestes sont maintenant lents et son regard éteint. Agnès Letestu joue très bien les grandes dames et on sentait parfois le fantôme de sa dame aux Camélias sur cette scène. Pourtant le comte de Yann Saïz se donne du mal pour la combler. On le sent fou amoureux dans cette situation qui est quelque part le miroir des scènes entre Baptiste et Nathalie.

Le couple pour sa part, semble tout à fait heureux désormais avec leur petit garçon.

On repart pour une scène pantomime tout aussi réussie que celle du premier acte. Puis Baptiste découvre Garance l’observant dans une loge… J’aime beaucoup le solo qui suit cette scène. Stéphane Bullion lui donne beaucoup de force et de profondeur.

 

La scène du bal est marquée par l’excellente prestation de Vincent Chaillet tranchant et précis face à un comte dévasté. La variation de Lacenaire se fait très violente est forte. Le premier danseur est le seul titulaire du rôle à rendre toute la puissance dramatique de passage.

A noter que Yann Saïz est l’un des seuls à se sortir dans trop de dommages du cri de douleur du comte. La confrontation des deux personnages était très équilibrée.

 

Nous sommes à nouveau dans la chambre Baptiste en présence des deux héros. Leur pas de deux est plein d’émotion et les deux interprètes s’accordent toujours aussi bien. Mais le moment est trop bref et Garance s’enfuit déjà.

A noter que contrairement à Isabelle Ciaravola, Agnès Letestu ne remet pas sa robe sombre pour s’enfuir alors que Baptiste à lui le temps de se changer en Pierrot !

 

 Copie-de-P1030909.JPG                                                    Florian Magnenet et Sarah Kora Dayanova

 

Pour conclure, une bien belle distribution avec des solistes donnant une dimension particulière aux personnages.

 

Il a été intéressant d’y retourner dès le lendemain pour la distribution Ciaravola/ Ganio qui étaient elle aussi extrêmement réussie mais pour des raisons assez différentes.

Rendez-vous donc demain je l’espère pour quelques impressions (et photos).

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : danse-opera
  • : Bonjour et bienvenue à tous. Ce blog est la continuité du skyblog danse-opera. Outre toutes les archives de comptes rendus déjà produits, vous y trouverez des critiques ou articles liés à la danse et en particuliers aux ballets de l'Opéra de Paris. Bonne visite!
  • Contact

Twitter

Recherche

Catégories