Vendredi, je me retrouvais donc à l’amphithéâtre du Palais Garnier pour assister à la reprise de Paquita.
Le Palais Garnier au soleil chouchant, vu des toîts de Paris
C’est en décembre 2007, en pleine période de grève (tien, tien…) que j’avais découvert ce ballet. A l’époque Marie-Agnès Gillot ne m’avais pas vraiment emballée malgré une belle technique et Karl Paquette était encore premier danseur. Mathias Heymann et Stéphane Bullion étaient sujets, sur le point de passer premiers danseurs et faisaient leur prise de rôle dans en Lucien d’Hervilly.
Mais trêve de nostalgie ! Le 22 je redécouvrais le ballet de Pierre Lacotte avec la même distribution qu’il y a 3 ans.
Vincent Chaillet
Tout d’abord je dois avouer… j’aime bien Paquita ! Ce n’est pas mon ballet favoris, je ne me roulerai pas par terre pour obtenir une place… il n’empêche que cela reste un très bon divertissement. Je n’ai pas vu la soirée passer. L’histoire est cul-cul, la musique facile, il y a des pointes, des tutus de toutes les couleurs… Et chez moi ça marche à fond !!
Le ballet commence de la meilleure des façons avec une Marie-Agnès Gillot en grande forme. On peut tout dire sur l’Etoile : elle n’a pas le physique du rôle, elle est trop ci, pas assez ça… il n’empêche que j’y ai cru. Son jeu était travaillé. Elle était très investie avec le caractère que l’on lui connait. Sa technique est éblouissante. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu des variations aussi maitrisées cela faisait plaisir à voir.
Karl Paquette
Après un début en fanfare, on a presque l’impression que le pas de trois faisait retomber le soufflet. Il n’était pas vraiment dans le même ton que le reste. Les interprètes ne sont pas cause en revanche. Myriam Ould-Braham était charmante avec une technique toujours aussi belle (je regrette vraiment de ne pouvoir voir sa Paquita). Mélanie Hurel était peut être un peu sèche dans ses mouvements et Marc Moreau a fait une belle démonstration.
Le deuxième tableau du premier acte était avant tout axé sur la pantomime. Marie-Agnès Gillot, Karl Paquette et Vincent Chaillet se sont taillés un beau succès et le public a beaucoup rit. Il faut dire que l’interaction entre les 3 danseurs fonctionnait parfaitement. Le tout était très dynamique. Vincent Chaillet constituait une bonne surprise. Il était très expressif et cela fonctionnait même vu depuis le fond du 4e étage.
Eve Grinzstajn et Nicolas Paul
Deuxième acte et changement de décors. Nous sommes au bal et Paquita s’apprête à découvrir la vérité sur ses origines. Il faut vraiment saluer le travail du corps de ballet tout au long de la soirée. Il est vraiment omniprésent et a le droit à quelques beaux morceaux de bravoure. Il fait beaucoup pour la beauté et la magie du spectacle. Lors de ces passages, Héloïse Bourdon, Mathilde Froustey, Charline Giezendanner, Sarah Kora Dayanova et Eléonore Guérineau se font particulièrement remarquer.
Puis nous voilà arrivé au célèbre Grand Pas qui fait la part belle à tous ses interprètes. Marie-Agnès Gillot y est véritablement impériale. Ses variations sont impressionnantes de maîtrise et son physique imposant donne une dimension incroyable à chacun de ses passages sur scène. En conséquence, à ses côté Karl Paquette parait un peu en retrait. Déjà le rôle de Lucien n’est pas bien épais mais en plus sa technique n’était pas vraiment nickelle… Dommage.
Marie-Agnès Gillot et Karl Paquette
Au final, un gros succès pour cette représentation où le public a chaudement acclamé l’ensemble de la troupe. Une mention spéciale pour les enfants qui interprétaient la polonaise avec beaucoup de fraicheur.
Marie-Agnès Gillot, Pierre Lacotte et Karl Paquette
Pour conclure, voici une représentation dont je n’attendais pas grand-chose mais qui m’a vraiment surprise ! J’ai passé un excellent moment et au fond c’est tout ce que l’on demande quand on va à l’Opéra …