Valse des distributions oblige, samedi dernier c’est un couple inédit qui nous a été offert dans Casse-Noisette. Si Vincent Chaillet était prévu sur le ballet dès le début, Héloïse Bourdon a dû faire une prise de rôle un peu acrobatique en Clara après le retrait d’une grande partie des titulaires du rôle.
J’étais pour ma part ravie de pouvoir découvrir la jeune sujet dans un rôle titre ayant manqué ses précédentes Nikyia et Aurore.
Et que dire, sinon qu’elle semble faite pour danser Clara. Le premier acte qui m’a paru si long la dernière fois est ici passé en un éclair. Héloïse Bourdon campe une jeune fille fraiche et enjouée. Son jeu est subtil et très juste. Elle n’en fait jamais trop et apporte pile ce qu’il faut pour créer une vraie héroïne de conte.
À ses côtés Vincent Chaillet est très convainquant en Drosselmeyer ce dont je ne doutais pas. Les rôles un peu sombre lui vont bien. Il c’est aussi très sortit du rôle du Prince. Même s’il n’a pas le brio de Germain Louvet il y a une dizaine de jours, il fait le boulot sans difficulté.
Dès le premier acte, on remarque également le peps d’Aubane Philbert qui sera un enchantement toute la soirée. Qu’elle soit Luisa ou danseuse espagnole, elle se donne à fond avec une belle qualité de saut et un sourire éclatant.
Le corps de ballet ne sera pas en reste avec une valse des flocons assez magique. Je l’avais trouvé belle mais sans plus la dernière fois et je pense que cela tien beaucoup du placement dans l’Opéra Bastille. Les places en hauteur lui rendent plus justice.
Peut être était-ce le Christmas Mood encore présent mais ce soir je me suis laissée emportée par la magie.
Au deuxième acte on retrouve une Héloïse Bourdon toujours aussi brillante et très à l’aise dans le périlleux pas de deux final.
Cette représentation aura été un bon moyen de découvrir cette danseuse qui gagnerait à être plus distribuée. Elle est intelligente, fine avec une superbe danse. Espérons que le prochaine concours de promotion (s’il existe toujours) lui soit enfin favorable.